| lille re - 6 Le Soleil de Colombie, vendredi 11 juillet 198¢ | : : Une pénétration francaise en C.B. Recherches aA. Spagnolo MISSION CITY Nous ne pouvons terminer ‘cette narration sans nous pencher sur le prolongement del’oeuvre du Pére Fouquet. Si, en principe sa Mission de 1861 n’est plus dans sa ‘forme: originelle, elle a don- né naissance a une forte agglomération de quelques dizaines de milliers d’imes noyant Yancien cachet fran- cais par l’arrivée d’éléments anglophones de toutes sortes heureusement que le nom de Mission fut gardé, sous la nouvelle dénomination de Mission City, échappant au nom de New Seattle, de celui de Gladstone ou Mission Junction, lors de la forte emprise de la C.P.R. (Cana- dian Pacific Railway), en 1899. Il faut mentionner le nom- bre élevé de spéculateurs de tous poils qui se sont jetés, souvent sans scrupules, sur la région de Mission, mainte- nant que le Pére Fouquet avait défriché le site. Ces hommes se rendirent compte du futur potentiel de Mis- sion, les plus célébres, James Ce site rappelait aux Béné- dictins le Monastére du Monte Cassino (Italie) et fut le choix de l’Abbé Eugéne. La construction du comple- xe ne fut pas aisée, il fallut quatre titres de propriété nécessitant trois années de négociations ardues. Une bonne partie de la construc- tion fut assumée par les moines eux-mémes. En novembre 1958, la pre- miére pierre fut posée consis- Welton Horne, James tant en un bloc de granit Tretheway. apporté du Monte Cassino. Le Séminaire du Christ-Roi Sanat WESTMINS- été planifié¢ pour devenir un TER [MISSION CITY] pensionnat-séminaire pour des étudiants se destinant a la prétrise. Citons en passantque Ronald Silvio Chabot, membre de la S.H.F. en fut un pensionnaire. Une retombée de l’oeuvre du Pére Léon Fouquet. Au début d’octobre 1957, les habitants de Mission City et des environs virent sur les hauteurs de la Colline Mary Ann, dans le périmétre de leur cité, un complexe qui donna une autre impulsion a Mission: il s'agit de 1’ Abbaye Westminster, par voie d’ex- propriation, afin de créer ae mea: Village”. La Tour Mémorial Pfitzer abrite une série de cloches, hissées en 1957, fondues par la célébre “Whitechapel Foundry” de Londres. On donna a chaque cloche le nom d’un saint. La plus grande es 1125 kilogrammes. | 18 ihovanee membre de la Société Historique Franco-Colombienne scene copensinibe: mine wine ne tlt jis Cotisation annuelle: $4.00 membre individuel $10.00 membre groupe —oe ed La présence des moines, des séminaristes ajouta un nouveau parfum a la vie de la commune de Mission. Moines heureux de signaler a leurs trés nombreux visiteurs comment réveillés 4 4 heures 30 du matin, ils passent 4 heures a des études, 5 heures a divers travaux manuels et 3 heures dédiées ala priére. Ils se prévalent du fait de jouir d'une autonomie financiére, comme al’époque de la vieille Mission Sainte-Marie. Une des principales contri- butions pour la construction du complexe vint d'un rési- dant, le Révérend Pére Bede (Kenyon L. Reynolds). LE PERE BEDE DE L’ABBAYE WESTMINS— TER [Mission]: Attardons-nous quelque peu sur.cette belle figure du passé et du présent, puisque a 88 ans, le Pére Bede vit la dans la méditation. Sa vie est condensée dans son ouvrage intitulé “A Rebel from Riches” que nous avons sous les yeux, portant son autographe, car nous lavons interviewé. Cet américain nommé ' Kenyon L. Reynolds, néen 1892, 4 East Lansing (Michi- | gan) aun passé extraordinai- re: mineur a $2.00 par jour, 20 ans plus tard millionnaire. D’une famille fonciérement _ protestante, considérant les catholiques comme une sorte d'immigrants a moitié dange- — _ reux. Si, ses parents mirent « : | desdistancesavecleurfils {| | Graham, converti et prétre | catholique, Kenyon l’excusa en le consjdérant victime d’une sinistre puissance... | “mais l’aima. RANCAISENC.B. | tude speraentie de la” Be cot uarsge des eh iaace ‘Simon Fraser. 12.00 ple 81.00 pour les trale de paste Gockéts ne esteem dtd de Glen Comey, de SS ve ‘9, Broadw jam CB. VST ry: at ay ancouver, : 4 ‘En 1915, Kenyon épousa une catholique trés fervente — Patricia Pfitzer. Il crut bon , de ne pas attaquer de front sa foi; mais de se dire: si elle était invalide, handicapée, cela se soigne, mais catholi- " que...? E Riche en 1920, le couple eut, ‘ 30 années durant, une vie de luxe, de voyages, de bon- heur. Le cancer intervint et emporta la belle Patricia | (Patty) en 1945. Elle fut enterrée au Mausolée du Calvaire de Los Angeles. Une partie de Abbaye - La Tour Pfitzer Entretemps, par de longs cheminements, des fréquen- tations de religieux, la fer- veur de sa femme, fit de Kenyon un fervent catholi- que. é Veuf, il légua sa fortune a diverses oeuvres et décida de se soumettre aux régles bénédictines de |’Ordre de Saint-Benoit et vint 4 Burna- by (C.B.) au Monastére des Péres Bénédictins et s’entre- tint avec l’Abbé Prieur Eugéne Medved. Deux années d’études poussées pour digérer le ¢ latin. Une année de noviciat, quatre années d'études théo- logiques au Séminaire du Mont Angel, les cing voeux prononcés, Kenyon L. Reynolds devint prétre béné- dictin, sous le nom de Pére Bede, nom du célébre théolo- gien, historien écossais et ~ saint (673-735), le plus grand. de son temps. Ainsi, une partie de sa fortune, de celle de sa femme décédée servirent a I’édifica- tion de la Tour Mémorial Pfitzer, ol, au sous-sol, une crypte abrite les restes de Patricia Reynolds-Pfitzer ramenés de Los Angeles et un petit autel ot le Pére Bede ‘est autorisé 4 célébrer cha- que matin une messe basse. Le Pére Bede fit publier un autre ouvrage intitulé “How come my faith”. Franco-Colombienne — Socisee qiisteciger Praccotelealacens, _9, Broadway Est, Vancouver, C.B. V5T 1V4 Société Historique Franco- -Colombienne Saviez-vous qu'il existait un journal en francais au début de la colonie? Le Courrier de la Nouvelle-Calédonie informait les premiers colons de la Colombie britannique Procurez-vous les exemplaires existants, du 11 septembre au 8 octobre 1858. PRIX: $1.25 — $0.25 pour la poste. Ecrivez 4: SOCIETE HISTORIQUE FRANCO-COLOMBIENNE _ 9, Broadway Est, Vancouver, C.B. V5T 1V4 = — oad ee Gea sur Maillardville anne Condensé divisé en trois chapitres sur l'histoire de Maillardville: Fraser Mills, les premiers pionniers de 1909 et 1910 et les mariages célébrés pendant les 39 premiéres années d’implantation. $5.00 $0.50 [frais poste] nom: Adresse: Code postal: . kes 25 a eae Qu’est-ce-qu'il y a mainte- nant? Un envahissement dominateur d’éléments anglophones. En revenant en arriére, le 15 aot 1910, les Oblats de Mission Ste-Marie célébré- rent le 50e anniversaire de leur arrivée en Colombie Britannique. _ Acette occasion, le Gouver- neur Richard McBride prononga une vibrante allo- cution pour l’oeuvre de ces religieux et tout particuliére- ment celle du Pére Léon Fouquet. francais. Quelques jours aprés cette célébration, le Pére Fouquet rendit son dernier soupir succombant a de graves attaques rhumatismales. Il fut enterré prés de la tombe de son évéque, Monseigneur d’Herbomez et vieux compagnon de lutte, celui quifit batir, avant sa mort en 1892 1a “Grotte sur la Colline” par les soins du Pére Cornellier et de deux Cana- diens frangais, car Mission Sainte-Marie, c’était bien " ¥IN Remerciements Nous remercions vivement _| toutes les personnes venues visiter notre comptoir d’exposition lors de la Fran- coféte 80 a Maillardville. Et nous souhaitons la ‘| bienvenue a nos 4 nouveaux membres. Le Pére Bede CONCLUSION: Cette péné- tration francaise en Colom- ie Britannique, grace a loeuvre du Pére Léon Fou- ~ quet et de ses collaborateurs, s’estompa malheureusement. Nous vous’ rappelons qu’aucune réunion n’aura lieu cet été mais notre bureau reste ouvert les lundi mercredi et vendredi de 9h30 a 15h30 . Si vous désirez nous joindre, notre téléphone : 879-3911. Bonnes vacances & tous. Courrier de la Nouvelle Calédonie [1976-1977] $1.50 Réimpression des numéros du journal a partir de *aicrofilms, le premier journal francophone de la Colombie britannique, le Courrier informait les premiers colons de la C.B. . Ce journal était imprimé a. Victoria par le Comte Paul de Garro, éditeur, journaliste et imprimeur. M. Paul de Garro, exilé politique de la France, visait 4 informer les colons et chercheurs d'or de la Colombie britannique et de la Californie et a pu pendant presqu’un mois, faire survivre son journal avec succés. Procurez-vous les exemplaires existants du 11 septembre 1858 au 8 octobre 1858. en aa sir igenabeyy Nae