INFORMATIONS EEE nn a ee INTERNATIONALES ’ WASHINGTON . he secrétaire d’Etat américain, M. Wil- liam Rogers, a fait pendant deux heures et demie devant la commission, sénatoriale des Affaires étrangéres un exposé sur la situation au Moyen-Q- rient. Parlant. aux journalistes a l’issue de: cette réunion, M. Rogers a déclaré que les Etats-Unis étaient ‘‘trés en- courages par les progrés” réalisés par le médiateur des Nations unies, M. Gunnar Jarring. Certes, a-t-i! ajouté, “certains problemes existent”, mais le gouvernement américain “espére qu’ils pourront étre surmontés.” Le secrétaire d’Etat ameéricain es- time que l’on,en est arrivé a un mo- ment ou la paix peut intervenir si Israél et les pays arabes se montrent disposés a poursuivre les négociations. Les perspectives d’un r¢glement im- médiat du conflit ‘‘ne sont pas telle- ment brillantes,” mais 1’on peut avoir! plus d’espoir d’arriver finalement a la’ paix, si des progres sont enregistrés au cours des négociations. Et M. William Rogers a souligné: que les Etats-Unis estiment particulie- rement encourageant le fait que, de- puis que le cessez-le-feu le long du canal de Suez a officiellement expire, les deux parties en présence ont fait preuve de discipline et de mesure. De son codté, le premier ministre is- raélien, Mme Golda Meir, a pour la premiére fois révélé ses _ intentions précises sur les futures frontiéres d'Israél. : Dans une interview accordée au chef des services étrangers. du “Times”, M. Louis Heren, Mme Meir a déclaré: “Israél doit garder Charm El Sheik, ‘les hauteurs. de Golan et Jé- rusalem. Le Sinai doit étre démilita- risé et sa neutralisation garantie par une force internationale a laquelle participeraient entre autres Israél et l’Egypte. Les frontiéres autour d’Eilat doivent négociées tout comme celles de la rive occidentale du Jourdain. Gaza ne doit pas étre rendu a l’E- gypte. Enfin, Israél est opposé a la création d’un Etat palestinien indépen- dant sur la rive occidentale, A Tel-Aviv, M. Rabin, ambassadeur d’Israél 4 Washington, a déclaré hier dans une interview télévisée qu’Israél ne pouvait faire autrement que de sen tenir 4 son refus de revenir aux frontiéres ‘de 1967. ees “Sil est une chose qu’il ne faut sur- tout pas faire dans la situation ac- tuelle, a-t-il dit, c’est de céder. J’es- time que nous n’avons pas d’autre choix, car nous n’aurons pas plus tot fait la plus petite concession que nous nous retrouverons partout refoulés sur les lignes de 1967”. M. Rabin a dit, qu’il ne pouvait en- core affirmer en toute certitude qu’un divorce ne se produirait pas sur ce «point entre les Etats-Unis et Israél. Tous les efforts de l’URSS et de l’E- gypte en ce moment, a-t-il dit, tendent a convaincre les Etats-Unis de. faire pression sur Israél pour que ce der- nier accepte d’évacuer les territoires occupés. “Nous allons prochainement assis- ter, a-t-il dit, 4 une pression accrue de la part de l’URSS et de l’Egypte pour que les Etats-Unis fassent pres- sion sur nous. Il en résulte que la croyance en quelque formule miracu- leuse qui pourrait se dégagers de la négociation Jarring est illusoire, bien que j’espére me tromper’’. Par ailleurs, M. Yasser Arafat est “arrivé hier a Beyrouth venant du Caire, apprend-on de source palesti- nienne. Sa visite a’ été entourée d’une grande discrétion. Cependant, on indi- que de méme source que le leader de VOrganisation de libération de la Pa- lestine a tenu,dans la matinée d’hier une réunion d’information a laquelle avaient | été convoqués les dirigeants PARIS oe les Fran- ¢ais renouvelleront pour. six ans leurs conseils municipaux chargés de ,l’ad- ministraton des 37,700 communes que compte le pays. La campagne électorale a été peu animée_ (si -l’on excepte J’incident ‘rave qui fit un mort dans la banlieue darisienne le 27 février — incident qui releve d’ailleurs plus de la criminalité de droit commun que de la politique). Il est vrai que le caractére local de la .consultation ne se préte guére a une campagne d’ampleur nationale. La télévision n’est pas ouverte aux partis politiques alors qu’elle l’est évi- demment trés largement pour les élections présidentielle et législatives. Peu de réunions, peu d’affiches. Des Parisiens ignorent -méme (certains candidats l’ont constaté) qu’ils sont concernés au méme titre que les habi- tants des provinces. Ce qui laisse pré- voir un nombre d’abstentions assez élevé dans la capitale. Et pourtant, les 14 et 21 mars (ces élections comportent deux tours de scrutin), les formations politiques —: celles du moins qui revendiqueront le succés — tireront des résultats des. - conclusions politiques. Il. est bien rare: que dans ce genre de consultation une: défaite soit admise. On parle alors) de “grande stabilité’ du corps élec- toral... D’ailleurs, nomreuses sont les coalitions qui ont permis !a constitu- tion de listes dites ‘‘apolitiques’’: dans la confusion qui en résulte il sera bien difficile aux observateurs de s’y reconnaitre et de porter un jugement _formel sur les résultats. 1] faut admettre que le gouverne- ment a donné lui-méme le signal de Yengagement politique dans cette af- faire. Le premier ministre, M. Jacques Chaban-Delmas, se représente a Bor- deaux. C’est normal: il est maire.de cette ville depuis 25 ans et ses admi- nistrés — qui sont aussi ses électeurs aux législatives' — n’auraient pas compris un abandon alors que ses fonctions .de chef de gouvernement -donnent. a Ja ville une notoriété non dénuée d’avantages. Mais en dehors de-M. Chaban Del- mas, 18 ministres ou secrétaires d’Etat se représentent également (13 d’entre eux sont maires) et 17 autres briguent pour la premiere fois un siége de con- seiller municipal, sinon le fauteuil de maire. : : Sur 41 membres que compte le gou- vernement, 6 seulement ne sont paS} _. candidats dans ces élections municipa- les. : Nouveau premier ministre en Australie CANBERRA , M. William Mac Mahon est__devenu —_le nouveau premier ministre d’Australie, apres avoir été notamment ministre des af- faires étrangeres et adjoint a la di- rection du Parti libéral. Le nouveau premier ministre succe- de aM. John Gorton qui a été nommé ministre de la défense. En écartant M. Gorton, le Parti libé- ral retrouve son unité un instant com- promise par la démission, lundi, du ministre de la défense, M. Malcolm, Fraser, a la suite d’un désaccrod avec le premier ministre. . McMahon, au cours de la premieé- re conférence de presse qu’il a tenue en tant que premier ministre, a critiqué la politique de M. Gorton y compris dans le domaine des finances, et no- +} tamment son programme de lutte con- tre V’inflation. Cette déclaration a sur- pris le Parti libéral car, il y a encore quelques jours, M. MacMahon soutenait la peigue anti-inflationniste de M. Gorton. Le gouverneur général, sir Paul Hasluck, a accepté la démission de M. John Gorton une heure aprés la réu- nion du Parti libéral qui s’est déroulée dans l’aprés-midi, le premier ministre ayant voté contre lui-meme. Le vice-premier ministre reste M. Doug Anthony, leader du Parti agraire qui a. souvent critiqué. M. MacMahon. surtout lorsque ce dernier était minis- tre des finances, en raison de son op- ition aux subventions accordées a a Saeeate : @ nouveau premier ministre aus- tralien. M. William MacMahon. a béne- ficié d’un long _apptentissacie gal le qualifie pleinement pour son nouveau poste. M. Mac Mahon est né & Sydney, dans une riche famille possédant une compa- gnie de transport. I] devint trés tot orphelin et fut élevé par son oncle, sir Samuel Walder, membre influent du: Parti conservateur et lord-maire de Sydney. Dipiomé en droit et en sciences éco- nomiques, il a occupé différents minis- teres, ces 20 derniéres années, dans les gouvernements de coalition issus des partis libéral et agraire. Ministre de l’air et de la marine en 1951, deux ans seulement apres son élection au arlement fédéral, il se vit ensuite con- ier successivement la presque totalite des portefeuilles du gouvernement: af- faires sociales, industrie, travail, fi- nances, et, récemment, les affaires étrangeres. Durant la période ou il fut ministre des finances, de 1966 a 1968, l’Australie connut sa plus grande stabilité et sa plus importante expan- in depuis la seconde guerre mondia- e. : La coalition OSLO .. Le premier minis- tre norvégien, M. Per Borten, qui a aban- donné la’ ‘direction de la coalition gouvernementale quadripartite non so- cialiste, doit sa chute a l’attitude prise’ tant par lui-méme que par son parti, le Parti du centre, quant a l'éventualité de l'appartenance de la Norvege au Mar- che commun, estiment les observateurs de la capitale norvégienne. Le ~premier ministre. qui s'adres- sait hier au parlement a déclaré qu’a- prés une série de réunions de son ca- binet. il avait constaté ave la coopéra- tion entre son parti et les trois autres: partis non socialistes de la coalition ne. pouvait plus se poursuivre. C’est la rai- son pour laquelle, a-t-il indigué. la seu- le porte de sortie était la démission du gouvernement. M. Per Borten a précisé qu’il remet- trait cette démission au roi Olav, im- médiatement apres la fin de la réu- nion du parlement. M. Borten. un ancien cultivateur de 57 ans, quitte son poste de premier ministre en restant marqué par le scan- dale politique qui a provoqué sa chute. La semaine derniére. l’homme politique norvégien ‘a di admettre ae avait communiqué au dirigeant de l’organisa- tion la plus anti-CEE du pays des ren- seignements confidentiels sur les neé- gociations de la Norvege en vue d’en-_ trer dans le Marché commun. Les con- séquences du scandale, outre la démis- sion exigée du premier ministre. sont encore incalculables en ce qui concer- ne la période qui suivra la chute de la coalition gouvernementale. M. Per Borten annongant sa ‘démission devant le parlement norvégien. (Téléphoto AP) | — XVI, LE SOLEIL DE VANCOUVER, 19 MARS 1971. ji ‘