12, Le Soleil de Colombie, 6 Aoat 1976 “Le projet de Babak’: auto- développement a l’huile de bras par Denise et Jean-Guy Chausse 1972-1974 marquait pour le Sénégal une période particulie- rement difficile: ‘eau manquait, les cultures étaient plus pauvres que jamais; les puits étaient a sec; les bétes mouraient; la population jeune s'exilait vers la capitale. Babak et la région n'echap- paient pas a ces problemes; et pourtant, on allait s'engager dans une période d'activite intense, dans une experience originale de cooperation et de développement. Cette origina- lité portait sur des points précis: (1) le projet repondait a une demande du milieu; (2) le pro- gramme était elabore par les paysans; (3) il faisait appel a une technique rudimentaire; (4) il allait susciter un intense effort communautaire; (5) il faisait appel a un investissement limite. Réponse a une demande En 1972, les paysans, grace en bonne partie a l’influence de religieuses, se mirent a reflechir a leur situation; palabre apres palabre, ils realiserent que pour s'en sortir, ils devaient s'occu- per eux-mémes de leurs proble- mes. Ceux-ci étaient nombreux et pressants: d’abord rendre possibles les communications entre eux et avec |'exterieur, essayer ensuite de trouver des activités qui permettraient de nourrir la population et retenir les jeunes dans les villages; essayer d’économiser et de pre- voir; en un mot: S’ORGANISER. La prise de conscience des besoins fut le premier pas du “projet de Babak’. Petit a petit. les besoins furent mieux ressen- tis et identifiés: certaines réali- sations furent abandonneées au profit d'autres plus rentables; plusieurs connurent un essor imprevu. Le ‘'projet de Babak'' n’était donc pas un projet impose, un essai de développement artifi- ciel, il venait repondre a des besoins précis et reconnus par les populations. Programme de développement élabore par les paysans La prise de conscience des pro- eta moins importante, était la mise en valeur de leurs terres; le marigot, long d'une dizaine de milles, ne demandait qu’a étre exploité: on allait s'y mettre en essayant de diversifier les cultures. blemes devait déboucher sur des réalisations concrétes. Les paysans eux-mémes, avec l'aide des religieuses et des L'organisation du marche et d'une série de boutiques consti- tuerait une etape commerciale importante. On se documenta et s'intéressa activement a la mise sur pied de caisses popu- laires comme sources precieu- ses d'aide economique. Le développement social n’eétait pas moins important; les fem- mes manquaient d'activités, pourquoi ne pas les interesser a la couture? Enfin, pour etablir — un lien entre les etudiants et le milieu rural, on les encouragea a préparer et a rediger un petit journal, qui circulerait dans tous les villages. Tout fut décidé en comité, lors des reunions de responsables choisis par la population, apres nombre de consultations dans ae les villages, le soir, autour des $55 feux, en se reposant du labeur de la journée. Utilisation d’une Canadiens, se mirent donc a technique eee moyens d'amelio- rudimentaire Dans le but de convaincre cha- que paysan des possibilites d'arriver a améliorer son milieu La premiére etape a franchir leur semblait étre l'ouverture sur |'extérieur et les communi- _cations entre les villages; ils S ‘attaquerent donc immeédiate- ment a la refection de la piste. Une deuxieme etape, non solide bon sens. ses bras. son Voir p.16 Cooperation les sectes font de nombreuses conversions La pratique religieuse a beaucoup diminué au Qué- bec, surtout depuis 15 ou 20 ans, mais onassiste par contre a un important re- tour 4 la religion, parfois 4 la religion traditionnelle revivifieée,, mais souvent aussi cOnversion 4 toutes sortes decroyances dif- férentes. Pendant longtemps, pres- que tous les Québécois de langue francaise furent ca- tholiques, et plus précisé- ment catholiques romains. Les dénominations protes- tantes qui cherchaient Aa faire du prosélytisme au sein de notre population, n’obtenaient guére de suc- cés, Car nos gens en général n’éprouvaient pas beau- coup de sympathie a l’en- droit de ceux qui voulai- ent leur proposer d’autres doctrines. tout a changé Mais tout a bien changé. La société québécoise est devenue pluraliste. Si les francophones qui ne vont pas a la messe n’éprou- vent plus de géne comme autrefois, ils ne s’opposent pas Ace que d’autres mem- bres de leur famille soient croyants et pratiquants. En fait, pour beaucoup de gens, la religion joue dans la vie un plus grand rdéle ..que.jadis, “Leur christia-tre tous ceux _ qui_ croient! nisme est davantage véecu et méme engage. Au sein du catholicisme, diverses tendances se développent. Une des plus spectacu- laires est peut-étre le pentecdtisme catholique ou mouvement charisma- tique. Mais il y a aussi toutes sortes de sectes nouvelles qui surgissent un peu par- tout, surtondansles gran- des villes. Outre les grou- pes protestants, anciens et nouveaux, outre les Té- moins de Jéhovahet les missionnaires mormons, qui passent de porte en porte, outre les differen- tes catégories d’évangé- listes qu’on- peut entendre 4 la radio le dimanche matin, il y a les adeptes et les apdtres des_ sectes exotiques, parfois orien- tales, d’autres fois amé- ricaines ou européennes, qui se manifestent ouver- tement et librement. Vattitude du clergé Méme l’attitude duclergeé catholique a change. Loin de chercher 4a contrecar- rer l’activiteé de leurs con- currents, les prétres ca- tholiques ne voient pas tou- jours d’un trop mauvais oeil le retour 4la religion sous. diverses formes. Une certaine solidarité se dé- veloppe graduellementen- 4 quelque chose. C’est ainsi qu’une revue catholique ‘‘R.N.D.’’ (Re- vue Notre-Dame) publiée par les ‘‘Missionnaires du Sacré-Coeur’’, aconsacré tout un numéro 4‘‘Laper- cée des sectes au Québec’’. On y trouve des passages comme les suivants: La montée des sectes est sQrement un des _ traits marquants de la_ société actuelle. Ce phenoméne nouveau nous pose une question, que nous soyons chrétiens “ou non-croy- ants’’. “Tl serait assez étonnant que tous ceux qui ont soif d’absolu- s’orientent du coté de la grande Eglise. Il n’en reste pas moins que, pour les chrétiens, le phénoméne_ des sectes demeure une sérieuse in- terrogation’’. **Au fond, pour unnombre croissant d’individus, les sectes représentent une chance d’espoir et de li- berté, face 4 une société passablement matérialiste et 4 des Eglises d’un ma- niement assez lourd. Plus qu’une énigme, les sectes deviennent ainsi une in- terrogation vivante pour tous ceux qui réfléchis- sent sur les besoins vrai- ment humains de notre so- eleretinmer 2ob *ac 259 Sonnet nee 27 * Le Coin du Traducteur 5 EEELEELELELELELELERETELE POUR QUOI (la raison) - ‘LA RAISON POUR QUOI IL N’EST PAS VENU?’’ - Cette construction, dans laquelle QUOI joue le rdle d’un pronon neutre, est archaique. Enfrancais moderne, pour quoi (en 2 mots) ne se trouve plus que dans . l’expression POUR QUOI FAIRE, en interrogation directe. En se soudant, les 2 composants POUR QUOI ont donné V’adverbe POURQUOI, qui ne saurait s’employer en dé- pendance d’un nom. L’expression LA RAISON POUR QUOI est un anglicisme de maintien, otila construction anglaise (the reason why) aide 4lasurvic de l’expression frangai- se paralléle. On emploieradonc: ‘‘la raison pour la- quelle’’ - (FAUTE) Il ne m’a pas dit la raison POUR QUOI il n’est pas venu - (EXACT) Il” ne m’a pas dit POURQUOI iI n’est pas venu - Il ne m’a pas dit laraison POUR LAQUELLE il n’est pas venu - CHAUFFEUR DE TRAIN - Cette expression, relevée dans un journal parlé,n’a pas cours en francais. On nesaittropce que le rédacteur a voulu désigner sous cette appellation - 1 - S’il a voulu désigner le LOCOMOTIVE HELPER, © il fallait dire AIDE MECANICIEN - ' 2 - S’il a voulu désigner le TRAIN CONDUCTOR, il fallait dire CHEF DE TRAIN - 3 - S’il a voulu désigner le LOCOMOTIVE ENGINEER, il fallait dire MECANICIEN - 4 - S’ilavoulu désigner le FIREMAN, il fallait CHAUFFEUR DE LOCOMOTIVE - * Le métier de chauffeur de locomotive est en voie de disparition - dire REVOLVER HAMMER (Technique) - Definition: PISTOLET A SCELLEMENT - Ex: ‘*Le pistolet 4 scellement. . .peut assurer, par V’interméadiaire d’une charge de poudre, des fixations instantanées de pointes diverses dans tous les maté- riaux usuels de apt oeceedry & les charpentes métalli- ques”’.«.(Manufrance) — VAY 3 bi995 WHO YBL- sans se lancer dans études. mais en utilisant s sasends ‘sistance