Ls Les temps sont difficiles pour bien des secteurs d’activité de notre société. Mais s’il y a un secteur qui est particulitrement touché en cette période de récession, c’est bien le secteur artistique. Les milieux artistiques ont compris que la meilleure solution a leurs problémes était de se prendre en main. C’est ainsi que sont nées 1’ Association des artistes de la Saskatchewan et I’ Association acadienne des artistes professionnel.le.s du Nouveau-Brunswick. En Ontario, 4 cause du grand nombre d’artistes, on a créé I’ Association des professionnel.le.s de la chanson et de la musique, le Bureau des regroupements des artistes visuels de l’Ontario, etc. Une fois les artistes organisés au niveau provincial, il est facile de faire des alliances au niveau national. Ainsi, nous avons le regroupement national des professionnel.le.s de la chanson et de la musique et on tente actuellement de former un regroupement national des artistes en arts visuels et en arts médiatiques. Voici quelques projets qui ont été entrepris par des associa- tions d’artistes. En Saskatchewan, l’association a organisé une exposition itinérante d’oeuvres d’artistes francophones de la pro- vince et elle a publié une premiére anthologie littéraire fransaskoise; au Nouveau-Brunswick, l’association publie un bulletin trimestriel d’information et a entrepris de produire un répertoire des artistes ainsi qu’une étude de mise en marché pour la production artistique de ses membres. Auniveau national, le regroupement des professionnel.le.s de la chanson et de la musique ont fait modifier certains crittres des programmes de MUSICACTION afin de les rendre compatibles a la réalité des artistes francophones hors Québec et a obtenu que l’on mette sur pied des jurys régionaux. Ce sont 1a quelques exemples de projets. En Colombie-Britannique, en 1’absence d’une association des artistes, le bureau des Affaires culturelles publie mensuellement le Trait d’ union culturel qui fait le lien entre les artistes. Le répertoire des artistes existe depuis 1990 et nous tacherons de le mettre a jour cette année. De plus, les artistes francophones de la région de Vancouver se réunissent mensuellementa tous les premiers lundis de chaque moisafin de discuter et d’échanger entre eux. Ils ontidentifié certains projets et ils ont entrepris des actions communes afin de favoriser la diffusion de leur travail. Mais ne serait-il pas temps LeTrait dunion CULTUREL Y AURA-T-IL UNE ASSOCIATION DES ARTISTES FRANCOPHONES DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE? La Fédération des francophones de la Colombie-Britannique 1575, 7 Avenue Ouest, Vancouver, Colombie-Britannique, V6J 151, téléphone: (604) 732-1420, télécopieur: (604) 732-3236 Bulletin mensuel d’officialiser ces rencontres en formant une Association des artistes francophones de la Colombie-Britannique? Le bureau des Affaires culturelles a donc prévu une rencontre de concertation des artistes francophones de toute la province pour les 26, 27 et 28 février 1993. Nous comptons sur l’appui financier du ministére des Communications pour pouvoir tenir cette rencontre qui permettrait, peut-étre, la mise sur pied d’une association des artistes francophones de la Colombie-Britannique. Ce serait un excellent outil pour s’impliquer dans les grands dossiers du milieu artistique de la Colombie-Britannique et étre présent dans les groupes de revendications. Nos artistes pourraient ainsi participer aux démarches au niveau national, recevoir des fonds pour soutenir des activités d’intérét commun, et faire du démarchage politique auprés des ministéres, agences, services gouvernementaux et autres. Une association ne ferait que favoriser les relations entre le milieu artistique et la communauté en plus de permettre aux artistes d’entreprendre des projets de perfectionnement et de marketing. Comme porte-parole, elle pourrait faire des pressions auprés des gouvernements pour améliorer les programmes de bourses et de subventions ou auprés des médias pour obtenir une meilleure couverture de leurs activités, etc. Dans la politique culturelle adoptée par le Conseil des présidents et des présidentes des associations francophones, la communauté a reconnu |’importance de la création artistique dans son développementculturel. Sanselle, iln’y ani musique, ni théatre, ni littérature, ni cinéma, etc. D’autre part, les artistes doivent reconnaitre qu’ils sont membres a part entitre de cette communauté francophone et mino- ritaire. Par leur réflexion et par leur animation, ils peuvent assumer uncertain leadership dans le développement de cette méme commu- nauté. Réjean Poirier Bureau des Affaires culturelles Le mois prochain: le réle du Conseil culturel et artistique.