ee } ; : { : , é ; if dO nay Cte iin pinniteaptl. gir abies ent n ° co) ro) 2 © = Te) D> a) ro) = O = ® n @ = = C) = 2: wo Cc =e & z ] & c uu ¥ pe 8 © iS) r=] 3D Ww + oe Les centres scolaires et communautaires Outils de developpement i Charlemagne a inventé Vécole, les communau- tés francophones au Canada peuvent s’enor- gueillir d’avoir imaginé les centres scolaires et communau- taires. Pour préserver leur identité et maintenir leur vie collective, les populations minoritaires ont des besoins particuliers. Comme elles sont souvent dispersées, elles ont besoin de se regrouper. Et pour contrer les effets nocifs du fraction- nement, a jailli cette idée novatrice de regrouper sous un méme toit divers services et institutions dont la communauté s’est munie. Il faut admettre que dans les milieux ot les francophones sont minoritaires, les efforts de l’école, au plan linguistique, sont souvent ralentis par l’assimilation des fa- milles, comme celle des villages e méme des peresee Nee ildonc pas logique de regrouper dans un méme édifice toutes les installa- communautaire est une institution quese donne une communauté pour protéger et transmettre son héritage linguistique et culturel. Ce qui dif- férencie le centre scolaire et com- munautaire d’une école, c’est que son action vise non seulement les ‘jeunes d’Age scolaire mais la com- munauté dans son ensemble. L’école demeurera toujours, cepen- dant, le pivot de I’institution. Au service de la communauté Un centre scolaire et commu- nautaire, pour étre efficace et assu- rer le développement de la commu- nauté, doit étre au service de la population francophone dans son entier. Ii doit favoriser la concerta- tion des groupes et des organismes de la communauté. Mais, cette di- mension devient trés difficile a réaliser si l’on n’a pas réussi a y faire naitre un-sentiment d’apparte- nance. En regroupant les forces, le ..un centre scolaire et communautaire est une institution que se donne une communauté pour protéger et transmettre son héritage linguistique et culturel. tions néce SSE aires ala tenue d ‘activi- D’autres parts, les minorités francaises partagent un certain nombre de valeurs, de croyances et d’ambitions. Elles se rejoignent aux plans de la langue, de la culture et souvent de la religion. Elles partagent aussi certaines coutumes et traditions. Elles partagent égale- ment certaines difficultés sérieu- ses: l’assimilation, les revendica- tions sans fin pour l’obtention de leurs droits, le manque de ressour- ces, le manque de leaders et le manque de concertation causé par l’éparpillement ainsi que par |’ assi- milation de leurs membres. Triste conséquence: plusieurs ont perdu leur fierté et ont cessé de lutter. Justement, un centre scolaire et centre encourage la concertation et faci ilite la création d’ infrastructures relles el socia- et obtenir la recon- > de leurs droits. Les communautés frangaises hors Québec doivent. travailler pendant des années pour obtenir leurs écoles frangaises et leurs cen- tres scolaires etcommunautaires. Il faut des convictions profondes, de Vengagementetde la ténacité. [lest donc tout a fait normal que la com- munauté considére son Centre sco- laire et communautaire comme une institution qui lui appartient et qu’ elle veuille le diriger. Le meilleur modéle de gestion sera celui qui permet a la commu- nauté de participer aux prises de dé- cisions tout en assurant une cohé- sion entre les secteurs scolaires et communautaires du centre. Iln’y a pas de modéle idéal. Les centres qui existent pour le moment se sont donnés des structures de fonction- nement qui se ressemblent, mais différent sur bien des points. Par- tout, la gestion du centre est entre les mains de la minorité; toutefois, la structrure et les modalités de fonctionnement se distinguent au cas par cas. Comme dans tout processus d’institutionnalisation, le risque est toujours présent de voir le bénévo- lat diminuer ou disparaitre 4 mesure que les activités communautaires sont prises en charge par un person- nel rémunéré. C’est sans doute un écueil a éviter. Par ailleurs, le re- groupement des associations et des services créé un tel milieu de vie communautaire que d’ autres initia- tives voient spontanément le jour. Point de rencontres et de rassem- blement, le centre apporte uné in- tensification de la vie communau- taire et devient un outil privilégié dans le cas des populations disper- sees, Cohésion = réussite La cohésion de la communauté face a ce genre de projet est sans doute un facteur essentiel de réus- site. Les discussions préliminaires sont un processus ardu, mais néces- saire. Il s’agit de consulter et de sensibiliser la population, puis d’amener 4 la méme table les diver- ses composantes de la communau- té. La planification de projets de cette envergure oblige souvent a des compromis et a des choix diffi- ciles. Il n’est pas toujours aisé, en effet, de concilier les intéréts d’une école, d’une garderie, d’une caisse ilaire, d'une paroisse, d’un club L’exercice est d’au- : re d'or... ie : 24 F, Cxig seani iqu ii fau tévaluer snon s¢ulen 1ent en { maiS AUSSI CL Sur tout par 1 rapport a t ‘avenir. La mise en oeuvre d’un centre scolaire et communautaire exige en méme temps que les deux ordres de gouvernement s’eniendent pour apporter une aide conjointe au pro- jet. L’éducation étant un domaine decompétence provinciale, la cons- truction de locaux scolaires reléve de la responsabilité des provinces. De son cété, le Secrétariat d’Etat s’intéresse de prés Ace genre d’ini- tiative, surtout 14 ot la composante communautaire peut favoriser et renforcer le réle de 1’école dans la communauté. Les installations physiques Les centre scolaires et commu- nautaires disposent des installations nécessaires 4 la mise en oeuvre de tous les programmes scolaires et préscolaires ainsi que des program- mes d’éducation des adultes. Les salles de technologie, d’informati- que, de sciences familiales, d’art plastique, d’artisanat, de musique a Fierté chez les jeunes De tels centres contribuent a promouvoir la fierté de la langue et de la culture francaises dans |’en- semble de la communauté et cette fierté se réfléte chez les jeunes. Les Le meilleur modéle de gestion sera celui qui permet & la communauté de parti- ciper aux prises de décisions tout en assurant une cohésion entre les secteurs scolaires et commu- nautaires du centre. Il n’y a pas de modele idéal. et d’adaptation scolaire s’ajoutent aux Salles de classe et aux bureaux administratifs. Ces salles sont disponibles pour toutes les activités de l’école et des organismes. Des installations spor- tives modernes sont disponibles aux adultes comme aux jeunes, sept jours par semaine. Une salle de spectacle et une galerie d’art facili- tent l’organisation des activités culturelles et une bibliothéque des- sert l’ensemble de la communauté. La salle de spectacle est également utilisée pour les activités religieu- ses de lacommunauté. Une salle de citoyens ainés et une salle des jeu- nes ainsi que des salles de réunion sont mises gratuitement a la dispo- sition des organismes de lacommu- nauté. Une cafétéria assure des services alimentaires aux éléves en étudiants, en plus de profiter des services d’une école francaise, peuvent participer avec leurs pa- rents a des activités dans leur lan- gue maternelle. Les efforts péda- gogiques de l’école aux plans lin- guistique et culturel sont appuyés par les développements linguisti- ques et culturels de la population adulte. La création de centres scolai- res et communautaires au Canada fait encore figure d’exception: quatre sont en opération (trois au Nouveau-Brunswick et un a Terre- Neuve), deux sont en voie de réali- sation (Halifax et Charlottetown) et une dizaine de projets sont présen- tement a différents stades de plani- fication en Ontario ainsi que dans les provinces de |’Ouest. SAAR SD ORE HC ESET le Secrétariat d’ Etats eee pe ee ae intéresse de pres ace genre d initiative, surtout la ou la composante communautaire peut favoriser et renforcer le role de lV école dans la communauté. plus de servir aux activités sociales de tous les groupes d’4ge comme aux réceptions et banquets. II est possible d’y ajouter une librairie, une vidéothéque, une caisse popu- laire, la radio communautaire, se- lon les besoins de chaque commu- nauté. i vous voulez, comme moi, faire carriére en communication, vous pouvez nous demander un coup de pouce. Grace a lappui de nos amis, nous pouvons offrir des bourses pour vous aider. Renseignez-vous auprés de votre journal ! -- Henri Bergeron, Membre du comité consultatif Fondation Donatien Fremont, Ine. Nos amissont. Texte rédigé a partir de deux _articles publiés dans la revue de l'ACELF, édition de décembre 1989, et écrits par Jean Fournier, sous-secrétaire d’Etat et Clarence Légeére, d.g. du Carrefour Beauso- leil. Ottawa 613/234-6735 Le Gouvernement du Québec Petro-Canada La Société St-Jean-Baptiste de Montréal Les journaux de I’Association de la presse francophone hors Québec Quelques-uns de nos meilleurs amis: Le Gouvernement du Canada Quebecor Publications Dumont Le journal LeDroit La Banque Nationale