ett te I PLGA OO a FG Arts et Spectacles Sm cet it > “oo ae a 7 i Entretien avec Maurice Bulbulian, réalisateur de L'Indien et la Mer On a éloigné les Indiens de la péche Maurice Bulbulian fréquente les Indiens du Canada depuis déja plusieurs années. Dés 1978, il participe a un court métrage, puis il en produit un autre en 1982. Aprés le bilan des conférences constitutionnelles de 1983, 1984, 1985 et 1987 portant sur la question amérindienne, il poursuit sa réflexion sur la céte pacifique dans L’ Indien et la Mer. Michel Coulombe : Quel a été le déclencheur de ce projet de film ? Maurice Bulbulian : Je venais de terminer L’Art de tourner en rond quand Bob Warren, un ami qui travaille a Péches et Océans Canada, m’a appelé. Il me suggérait de réaliser un film sur les problémes L"ALLIANCE FRANCAISE DE VANCOUVER et LE SERVICE CULTUREL du CONSULAT DE FRANCE présenteni le sextuor francois INTERFERENCES . MARDI 24 NOVEMBRE 6 20 HEURES VANCOUVER EAST CULTURAL CENTRE 1895 Venebles at Victoria Teleman*Rameau*Bach*Beethoven Strauss *Schonberg Billets $7.00, $5.00 (Membres A.F.) Réservation: 327-0201 ou 254-9578 auxquels font face les Indiens dans le secteur de la péche sur la cote pacifique. Il y avait dans la région des projets pilotes de cogestion concus afin de permettre aux Indiens de reprendre leur place dans le secteur de la péche. Mais on sentait une certaine résistance au sein méme du’ ministére responsable de ces projets tandis que les Indiens demeuraient trés méfiants : depuis l’entrée dela Colombie-Britannique dans la Confédération, le pouvoir avait joué contre eux eten faveur de l’industrie des péches, de plus en plus présente. En fait, a coup de lois et de réglements, on a peu a peu éloigné les Indiens de la péche. On leur a interdit de pécher avec un filet dans une riviére, on lesa obligés a prendre des permis, etc. Résultat : tous les Indiens se sont fait arréter, un jour ou l’autre, par un garde- péche... M.C. : Lerapportdes Indiens avec les gouvernements et le reste de la population est-il plus explosif dans cette région du pays ? M.B.: En fait, il est trés symptomatique de ce qui se passe partout au pays. La repossession de la mer y est devenue une priorité pour les Indiens, un enjeu stratégique. Et onsait d’expérience a ie 7 Travaux publics Canada qu’une telle situation est explosive parce que les problémes liés aux ressources marines constatés jusqu ’icisurla c6te Estse retrouvent aussi sur la céte pacifique. Méme désastre potentiel, méme détériorationdes ressources, mémes problémes environnementaux... Reste qu’ausein méme de la population indienne, il y a des variantes. Il n’y a pas d’action unique. C’est facile 4 comprendre dés lors ot on sait que, dans la région, les cultures sont trés diverses et qu’on y parle 28 langues. De plus, ilfaut comprendre que tous les Indiens de Ja région n’ont pas les mémes rapports avec le hareng ou le saumon, et qu’ils n’occupent pas le territoire de la méme facon. M.C.: Est-ce que le sentiment d’exaspération a l’égard des Blancs est semblable ? (négociations interminables, réglements contraignants, interdictions incomprises...) M.B. : Absolument. Principalement parce que la péche est maintenant réglementée, ce qui parait incompréhensible a tous les Indiens, quelle que soit leur appartenance. Blocage complet. Ils refusent donc de prendre des permis, onlesarréte, etc. Une situationsans issue. Le récent jugement Sparrow Public Works Canada 1. Méler intimement. 2. Féte aimée par les enfants. - Produit de I'huile. 3. Protége l'oeil. - Multi- tude. 4. Fibre textile. - Avant les autres. 5. Sont enfin parmi nous! - Avant-midi. - Symbole chimique. 6. Chiffre romain. 7. S'occupent des radars. 8. Qui concerne le monde. 9. Utile a l'architecte. 10. Ne montre pas ses dents. Grille 112 ot a VT VE AX 1 2 3 4 ~) 6 7 8 9|- 10 Horizontalement Verticalement I. Déplacée. II. Couleur de peau. - Quatre saisons. IJ. Démonstratif. - Relatée. IV. Lettres de noble. - Difficulté. Adverbe. V. Double consonne. - Colére. VI. Parasite. - Rame. VII. Acide sulfurique déshydraté. Allemand. VIII. Bagatelle. - Prend des mesures. IX. Téte d'Everest. - Possessif. - Article arabe. X. Roue spéciale. - Parcourus des yeux. - Dans Ja gamme. Les mots croisés de Tima Sekkat Appel d'offres Les OFFREES SCELLEES, pour les projets et services décrits ci-dessous, adressées 4 l'Administration et polltiques des contrats, Région du Pacifi- que/Ouest, bureau 401, 1166 Alberni St., Vancouver (C.-B.) V6E 3W5 seront recues jusqu'a la date et l'heure spécifiées. On peut se procurer les documents de soumission auprés du ministére des Travaux publics, bureau de Vancouver, sur paiement des droits exigibles. TRAVAUX Appel d'offres No. 672CV060: Pour le compte de Revenu Canada - Centre de données fiscales, Rénovation de |'étage inférieur, 9744 King George Highway, Surrey (C.-B.). Date limite: le 2 décembre 1992 4 11 AM (HNP) Dépét: 100$. On pourra consulter les documents de soumission aux bureaux de l'Amalgamated Construction Association of British Columbia situés a Vancouver (C.-B.). Visite des lieux: On pourra visiter les lieux le 24 novembre 1992 4 9h30 AM (HNP). Rendez-vous au quai de chargement. Information: (604) 623- 6156. . Renseignements techniques: D. Reeves, Chargé de projet (604) 623-6156. Renseignements sur les modalités de soumission: (604) 623-6404. INSTRUCTIONS Le paiement du dépét exigé pour l'obtention des plans et devis doit étre fait par chéque a l'ordre du Receveur général du Canada et sera remboursé sur remise des documents en bon état dans le mois suivant la date d'ouverture des soumissions. : Le Ministére ne s'engage 4 accepter ni la plus basse ni aucune des soumissions recues. Canada Solution de la semaine derniere en page 15 Vendredi 20 novembre 1992 Le Soleil de Colombie donne raison aux Indiens en reconnaissant leurs droits sur les territoires ol, traditionnellement, ils exergaient la péche. Les. réglements en vigueurjusque-la ont été reconnus nuls et non avenus. Par ailleurs, il en ressort que le gouvernement a des devoirs et des obligations envers les Autochtones : qu’ils aient Ja nourriture qu’il leur faut, dans la mesure ow les normes de conservation sont respectées. La péche commerciale ne vient qu’ensuite.. La situation se complique maintenant parce que les Indiens disent que le commerce du poisson fait aussi partie de leurs traditions, ce qui signifierait qu’il aurait préséance sur la péche commerciale. La Cour Supréme ne s’est pas encore prononcée 1a- dessus. : M.C. : Quel est le rapport au territoire des Indiens de la céte pacifique ? M.B.: Pour eux, contrairement aux Européens - le nom qu’ils donnent toujours aux Blancs - posséder Ja terre constitue un non-sens : ils ont tout de méme développé une notion de possession quise situe a la fois dans le temps et dans |’espace. Le chef héréditaire d’un village se place surla plage et considére comme faisant partie de son territoire les montagnes qui sont derriére lui et la mer, aussi loin que porte sonregard. S’il va en mer, que ce soit 4 20 ou a 40 kilométres de la céte, il estime toujours queson territoire va aussi loin que porte son regard. Toutefois, ce territoire ne lui appartient pas en propre mais bien en tant que représentant de sa communauté. Il en a la responsabilité devant celle-ci, mais aussi devant sa descendance. II ne pourrait donc pas en marchander une partie. M.C. : Les lunes sont trés présentes dans L’Indien et la Mer. Ont-elles un sens pour tous les Indiens de la Colombie- Britannique ? M.B. : Principalement pour les plus agés. Les séries de lunes, les noms qu’on leur attribue, different selonles communautés. II m’a fallu les fusionner, faire des choix pour établir la structure du film. On a longtemps pensé que seuls les peuples d’agriculteurs avaient un calendrier. On sait aujourd’hui que c’est faux, que les Indiens a travers le pays, y inclus les chasseurs des plaines, possédaient des calendriers, connaissaient les équinoxes et les solstices. M.C. : L’Indien et la Mer donne principalement la parole aux hommes. On voit a peine les femmes. ; M.B.: Parce qu’il est question de la péche et que la péche estavanttoutune activité masculine. Parcontre, la récolte des mollusques estaussi bienassurée parles femmes que parles hommes. Tout de méme, les femmes sur la cote Ouest sont moins présentes, moins puissantes que ne le sont les méres de clan, par exemple celles qu’on trouve dans les communautés iroquoiennes.