Messages C'est avec une profonde tristesse que j'ai appris le décés de M. André Piolat, ancien juge de la citoyenneté a Vancouver. Né a Paris, M. Piolat a été un ardent défenseur des droits et libertés de tous les Canadiens. Imbu d’un sens profond de la justice, il fut ainsi l'un des initiateurs du grand débat sur le bilinguisme. Sa vie professionnelle et son action sociale s'inspiraient du désir de contribuer a batir un pays dont les citoyens-seraient ouverts a la diversité et ot tous auraient l'occasion de développer leur potentiel et de s’€panouir librement. Loyal envers les grands objectifs de la citoyenneté canadienne et ardent défenseur de l’identité canadienne francophone, M. André Piolat a servi son pays avec honneur, en particulier en tant que juge de la citoyenneté. Nous regrettons aujourd'hui le départ d’un grand Canadien. Je souhaite que son exemple continue 4 motiver I’action de ceux qui l’ont connu et de ceux qui prendront la reléve. We have lost a great Canadian. The results of his actions and the quality of his example will live on in all those who were privileged to know him and be inspired by him. David Crombie, Secrétatre d'Etat C'est avec un profond sentiment de tristesse que nous avons appris la mort de M. André Piolat. Ce pionnier de la francophonie en Colombie-Britannique a été un exemple de fierté et de détermination pour la cause francophone. Sa générosité a laissé des institutions au service de ses concitoyens. Nous présentons nos sincéres condoléances a sa famille et ses amis, ainsi qu’a tous les Franco-colombiens qui perdent non seulement un allié mais aussi un pére. D'Iberville Fortier, Commissatre aux Langues officielles Roger Fréchette, Représentant ducommissaire a Edmonton Malgré la distance, je m’associe a l’équipe du Soleil de Colom bie pour présenter mes condoléances a la famille de M. le juge André Piolat, et partager ce deuil avec la francophonie de la Colombie-Britannique. Annte Granger joignent pour présenter leurs plus sincéres condoléances et toute leur sympathie a la famille du fondateur du journal, M. le juge André Piolat. Le Soleil de Colombie Nous offrons nos sympathies a la famille, et aux employés, lecteurs et lectrices du Soleil de Colombie a la suite du décés de M. le juge André Piolat. Ami personnelde Mgr Laplante, ‘ila manifesté son appui a |’Eglise Vieille Catholique depuis le début. A la messe du dimanche 24 mai, la Sainte Eucharistie a été célébrée pour le repos de son ame. "Mgr Gérard Laplante, Paroisse St-Raphaél Le Comité et les membres de |’Association France-Canada (Vancouver) présentent leurs sincéres condoléances a la famille de M. André Piolat. = Marcel Bernard, Président Les Anciens de la Légion présentent leurs condoléances a la famille de leur camarade qui les a quittés. Les Anctens de la Légion L’Association de la Presse Francophone hors Québec vient de perdre en la personne de M. André Piolat, non seulement un de ses membres fondateurs, mais également un ardent défenseur de la presse écrite. A titre d’éditeur, membre de l’APFhQ de 1976 4 1987, et de vice-président de celle-ci au cours de l'année 1979-1980, M. Piolat a constamment eu a coeur de promouvoir le fait francais en milieu minoritaire par la présence de la parole écrite. Il fut l'un des initiateurs qui préconisérent la mise sur pied dela Fondation Donatien Frémont, organisme a buts charitables, vouée a la reléve journalistique dans la francophonie hors © Québec. En homme d'affaires avisé, il préconisa également la mise sur pied d'une agence de représentation commerciale pour les journaux membres de l’APFhQ. Forte de tous ces acquis, la presse francophone connut un développement accru et en une dizaine d’années les membres de l'APFhQ passérent de 12 a 23. Lors de notre derniére assemblée annuelle tenue 4 Edmonton en 1986, M. Piolat était fait membre honoraire de!’ Association et a partir de 1987, l'APFhQ. décernera annuellement le Prix d’excellence André Piolat 4 un journal qui se sera distingué au cours de l’année précédente. Les Franco-colombiens perdent leur batisseur de la presse écrite; maisl'oeuvre qu'ila entreprise _lui survivra pendant encore trés longtemps. Longue vie au Soleil de Colombie! Roland Pinsonneault, Président Wilfred Roussel, Directeur général Association de la Presse Francophone hors Québec Fondation Donatien Frémont OPSCOM Un homme de visions D’aventure en aventure, trente ans ont passé depuis le jour ou mon €pouse et moi avons rencontré M. Piolat au kiosque de la Fédération, au PNE en 1958. Nous ne le savions, pas alors, mais de sa premiére poignée de main chaleureuse, André venait de nous faire signer un pacte avec la francophonie. Ne sachant pas lui-méme qu'il serait plus tard juge de la citoyenneté, alors que nous n’étions pas encore cana- diens sur papier, ce diable -dhomme nous avait déja naturalisés Canadiens francais. A travers les discussions passionnées, les bavardages amicaux, les conseils sages et les points de vue oh! combien différents, notre amitié devint affection pour cet homme dont le sens de l’humour s’alliait 4 un sens pratique a toute épreuve. André durant toute son existence a été un homme de visions, 4 la volonté de fer, au coeur d’or et a l’Ame généreuse. Ce fut un privilége a lavoir connu, d’avoir travaillé a ses cétés, de s’étre enrichi 4 son contact et d’avoir été témoin de tous les services rendus a la communauté, ainsi qu’aux in- nombrables individus 4 qui, en toute simplicité, il ouvrait son coeur, sa porte et son portefeuille quand le besoin se faisait sentir. Malgré la souffrance il a gardé lesprit vif jusqu’au bout; il a retrouvé la paix et nous sommes tristes de n’avoir pas pu profiter plus longtemps de sa compagnie parmi nous. Mais qui sait, dans un autre monde peut-étre nous le reverrons tendant une main secourable... il m’a d’ailleurs dit, il y a quelques jours, avec un clin d’oeil malicieux: “Je ne sats pas st jaurat la patience de vous attendre @ la porte.” André, tu es toujours parmi nous. Jacques Baillaut — Un grand vide La journée du 22 mai 1987 restera dans ma mémoire jusqu’a la nuit des temps. Le matin jaccueillais Rick Hansen dans la ville de Burnaby et je me rejouissais de son arrivée avec tout ce qu'il représente aux yeux de millions de gens. Puis comme si un é€quilibre délicat devait prévaloir dans la vie tel que nous la connaissons, on m’annoncait que M. André Piolat nous quittait pour un monde meilleur. Il y a plus de deux ans et demi, M. Piolat a eu lidée de commencer une _ chronique G.R.C. et m’avait demandé de venir le voir 4 son bureau. Il m’a montré des coupures de journaux de l'Est et m’a dit qu’on pouvait certainement faire mieux et avoir une chronique réguliére en francais 4 Vancouver. Ce fut le début d’une amitié sincére ainsi que la naissance d’un projet sp€écial qui m’a permis de mieux connaitre ce grand homme. Grace a lui, j'ai pu apporter ma contribution a la cause franco- phone dans l'Ouest du Canada et jai pu trouver une place au sein des Franco-colombiens. Maintenant qu'il est parti il y a un grand vide, sa présence me manque déja. Mais jose espérer qu'un jour on se retrouvera et que ce jour je ser ai aussi fier de ma vie que lui de celle qu'il a menée, car de l’avoir connu a fait de moi un homme meilleur. M. le juge André Piolat, je ne vous oublierai jamais. Jacques Lavoie Les deux patries d’ André Piolat Lorsque Charles de Gaulle a lancé, du balcon de l’Hétel de ‘ville de Montréal, -son Vive le Québec libre, il savait pertinem- ment bien qu'il ferait bondir lintelligentia anglo-saxonne qui pesait de toute son influence sur le pays. Mais aussi que la cause francaise y gagnerait au Canada. A quelques temps de 1a, Vancouver était dotée d’une station de radio en langue francaise: La voix francaise sur. la céte du Pacifique, et conséquemment d’un hebdoma- daire en francais, Le Soleil de Vancouver, dont l’ame_ et l’animateur allaient étre André Piolat, né a Paris en 1912, de parents originaires du Dauphiné, et qui se sont établis pionniers dans la Saskatchewan avec leur garconnet.* _ Parisien de naissance, canadien d’éducation, aimant la France patrie de ses ancétres, et. l'immense Canada qu’il connait de 1’Est 4 l'Ouest, du Nord au Sud, cela éclaire le dilemne de cet homme remarquable: champion. de la cause francophone, généreux et secret, réservé et aventureux. Ses études les plus poussées ne furent pas celles de l'université mais Celles de la vie qui forment jugement et sagesse. Loin de tout esprit de clocher, | d’une constante indépendance, son idéal secret me semble son désir de concilier Canadiens ' francais et Francais, les uns et les autres de tempérament latin, mais les premiers Nord-Améri- cains depuis trois siécles, et les autres demeurés européens. Jeune, André Piolat s'est détaché de la ferme paternelle en Saskatchewan pour aller rouler sa bosse aux quatre coins du monde, souvent hors des sentiers battus. Il a vendu des parfums 4 New-York, découvert les monta- gnes de l’Atlas avec la Légion -étrangére. Il a connu le Marseille des années trente, la Cannebiére avec ses tramways bondés; ses del, Notre-Dame de la Garde, le Vieux-Port! on l’a vu marin a Hambourg, soldat au fameux 22éme Régiment de Québec. Il a traversé la guerre sous le battle-dress de l’armée cana- dienne. C'est au début de 1968 que je l’ai connu. Je m’étais présenté au Soleil pour y _ offrir ma collaboration. Piolat, de taille moyenne, plein d’allant, m’a montré un article qu'il venait de rédiger sur les Anciens de la Légion étrangére. Je lui ai offert une chronique réguliére: Le carnet d’un promeneur, ce qui me permettait de visiter Stanley Park, de flaner dans les venelles derriére les maisons, et plus loin, d’errer dans les ruelles du Mexique, de longer les canaux de la Hollande ot I’on voit entre les moulins, une paysanne qui ressemble a une porcelaine de Delft, et aussi de descendre en France pour la promenade des Champs-Elysées. oy avi Dans etude. de Mes spirituel et empourpré par la chaleur, le parisien Jacques Baillaut. I] y avait aussi Jean Riou, lucide, rapide, et en méme temps pondéré, et qui allait tenir l'intéressante rubrique du Monde du travail. Quant au monde de Jacques Baillaut, cela ressemblait au Petit monde de Don Camillo, une pointe d’esprit méridional teintée d’une gouaille parisienne avec ici et 1a un trait d’humour poétique, que l’on découvrait . dans ses Propos en Uair du gondolier du ciel. Rentré ce soir-la chez moi, je révais en chemin. Je voyais André Piolat, capitaine des _ trois Mousquetaires, que nous étions, avec pour flamberge, le porte- plume. M. Piolat: un Franco- phone a la double patrie: le Canada et la France! Roger Dufrane * Voir Uarticle d’Alexandre Spagnolo dans Le Soleil du 28 novembre 1986. Ze = so ie) DE ce 4% Le seuljournal en francais ERIE dela Colombie-Britannique Fondateur: André Prolat _ Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste-coopérant: Charles-Henri Buffet Photocomposition: Anita Charland Administration: Héléne Adl et: iy es 4 wei APFre Publié par Le Soleil de Colombie Ltée 3283 Main, Vancouver, CB, V5V 3M6 Tél: 879-6924, 879-6656 Abonnement 1 an: Numéro d’enregistrement : 0046 Courrter de 2éme classe Canada, 15$ - Etranger, 20 . Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur (s) auteur (s) . La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d'un numéro de téléphone et d'une Saks afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos correspondants. Toutefois, a la demande, les’ adresses et numéros de téléphone pourront ne pas étre publiés. : 4 i Si LER Ey RIS s alsial San Said eG hg a ae am TAR aioe. ae a - ee a > s J ‘ a Sad re