8 Le Soleil de Colombie, Vendredi 31 Mars 1978 Concours pour un cachet d’oblitération Les collectionneurs de ca- chets d’oblitération des Pos- tes voudront bien noter que le Musée national.des Postes utilisera un cachet d’oblité- ration différent 4 partir du ler mai 1978, jusqu’a ce qu’un nouveau cachet soit choisi par un concours de design. Le cachet de rechange ressemble 4 celui qui est utilisé actuellement, mais il est plus petit. La date suivra la courbure du dessin au lieu d’étre en ligne droite. Les collectionneurs qui désirent obtenir des enve- loppes frappées le premier jour au moyen du cachet qui sera utilisé A compter du ler . mai 1978 doivent faire par- venir des enveloppes por- tant leur adresse, affran- chies au moyen de timbres canadiens, au Musée natio- nal des Postes avant cette date. Nous tenons a vous rappe- ler que le ler avril 1978, les tarifs postaux suivants en- treront en vigueur. Le tarif du courrier de la premiére classe pour le Ca- nada, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et les pays du Commonwealth sera de 14c. l’once, et de 30c. l’once pour les autres pays. Vous pouvez également faire expédier vos plis par courrier recommandé; le droit est de $1.25 en sus de laffranchissement. Si vous collectionnez des oblitérations ou si vous étes un ardent philatéliste vous avez peut-étre caressé le réve de réaliser un cachet d’oblitération. Les Postes canadiennes vous donnent la chance de créer un cachet d’oblitération spécial qui se- ra vu par les collectionneurs du monde entier. Le Musée national des Postes, qui utilise un cachet d’oblitération spécial a l'in- tention des philatélistes, a lancé un concours de design. Il s’agit de dessiner le. nou- veau cachet d’oblitération que le Musée utilisera lors- qu'il emménagera dans ses nouveaux locaux, 180, rue Wellington, a Ottawa. Huit prix seront décernés a des citoyens canadiens ou a des personnes résidant au pays. Tous les dessins doivent étre présentés en noir et blanc et étre réalisés au crayon ou a l’encre. Le dessin peut étre de n’importe quelle forme et mesurer jusqu’a 200mm; il sera réduit pour pouvoir étre compris dans un cercle de 50mm de diamétre maxi- mum. Il faut intégrer une date au dessin, dans l’ordre an- née, mois, jour, en utilisant des chiffres arabes pour Vannée et le jour et des chiffres romains pour le mois. Le Musée national des Postes se réserve le droit d’utiliser un ou plusieurs dessins présentés dans le cadre du concours. Les participants doivent expédier leurs dessins au Musée national des Postes, Confederation Heights, OT- TAWA (Ontario) K1A OB1, le ler septembre 1978 au plus tard. Tous les dessins devien- nent la propriété du Musée national des Postes et des Postes canadiennes. Voiciles prix qui seront décernés aux gagnants: Premier prix — Le livre de présentation du Musée na- tional des Postes (qui est devenu un objet de collec- tion) et un bon d’achat de $100, échangeable contre des articles philatéliques ou postaux au bureau de poste de l’ancien temps, au Musée national des Postes. Deuxiéme prix — Une édi- tion de luxe du livre de M. Marler consacré aux émis- sions du timbre ‘Edouard VII’ du Canada. Le gagnant pourra choisir la version francaise ou anglaise et rece- vra en plus un bon d’achat de $50 échangeable contre des articles philatéliques ou pos- taux au bureau de poste de Vancien temps, au Musée national des Postes. Troisiéme, quatriéme et cin- quiéme prix — Des bons d’achat de $50 échangeables contre des articles philaté- liques ou postaux au bu- reau de poste de l’ancien temps, au Musée national des Postes. Sixiéme, septiéme et huitié- me prix — Coffrets de timbres du philatéliste avec pochettes. 30 P’TITES MINUTES... Suite de la page 7 faisais partie des cadets de l’air. J’avais été choisi par la ligue des cadets de l’air pour suivre un cours de pilote. En- suite j’ai décidé d’aller a l’université, mais aprés six mois je me suis rendu compte que ¢a ne m’intéressait pas telle- ment. A l’epoque, c’était le temps de la guerre de Corée, et on faisait beaucoup de recrutement. Je suis allé m’inscrire, et j’ai eu la chance d’étre ensuite choisi comme pilote. @ Qu’est-ce qui vous a amené a devenir cadet? Tous les jeunes étaient cadets a ce moment la? Oui, c’était pendant la guerre: en 1943-1944. Et puis, le fait de porter l’uniforme, c’était beau. Les petites filles nous regardaient! J’ai pris goiit au pilotage avec les cadets de l’air. On nous faisait faire des tours d’avion et on nous apprenait la théorie du pilotage. On nous montrait aussi beaucoup de bons films. Des films de guerre, surtout de pilotes de chasse. Enfin, des films trés passionnants. e@ Ow avez-vous pris vos premiers cours de pilotage? A Gimli, au Manitoba. Je me suis entrainé sur les avions Harvard, parce qu’a ]’époque tous les pilotes s’en- trainaient sur ce type d’avion. @ Quelle a été votre impression en touchant les com- mandes d’un avion, la premiére fois que vous avez volé en solo? J’étais tellement occupé a m’occuper de tout, que je ne savais plus . . . La premiére fois que 1’on vole seul, on ne nous permet pas de nous éloigner du périmétre immédiat de la base. On nous demande de pratiquer nos décollages et nos atterrissages. Mais la premiére fois qu’on nous permet de nous éloigner, alors 14 on devient alone.in the world — moi je suis un bon pilote ! La, tu essayes quelque chose que tu ne devrais pas faire, et tu te fais peur. Presque tous les pilotes ont fait ¢a. Ensuite, tu reviens a la base bien tran- quillement sans trop faire de manoeuvres brusques, en fai- sant semblant qu’il ne s’est rien passé. Presque tous les pilotes se font peur la premiere fois. Moi, j’ai fait des vrilles. J’en ai fait plus qu’une, et plutét que de m’arréter du bon cété, je me suis arrété a lVenvers, puis j’ai commencé a piquer vers le sol. J’étais figé. Je ne savais plus que faire, mais finalement je me suis débrouillé, ou je me suis convaincu qu’il fallait que je réagisse. Quand je me suis stabilisé, j’étais pas mal prés du sol, et la j’ai eu peur (...) Ca c’est une bonne lecon, parce qu’aprés on devient beaucoup plus raisonnable. C’est comme la premiere fois { sENiS que tu conduis une voiture; il faut que tu fasses des exces de vitesse pour te prouver que tu es bon conducteur. Les CF-5 @ Lorsque vous avez pris les commandes d’un avion a réaction, quelle sensation avez-vous éprouve? 5 Ce type d’avion-la réagit bien. Dés que tu touches aux commandes, ¢a répond; un peu comme lorsque tu es au volant d’une voiture sport. Vitesse et tranquillité! Quand tu montes trés haut, le ciel devient bleu tres foncé et tu peux voir clairement a une distance de 200 kilométres. C’est de toute beauté ! Lorsque tu as piloté un CF-5, tu ne veux plus piloter de 747 ou d’autres appareils du genre, car c’est un peu comme conduire un camion ou un autobus. Ce n’est plus intéres- sant. Etre pilote de chasse, c’est une carriére; une profes- sion. €a devient tellement passionnant, qu’il n’y a plus grand chose qui t’intéresse a part cela. e Est-ce qu’au moment de votre adolescence, le gout de devenir pilote était tellement ancré dans votre esprit que rien n’aurait pu faire en sorte que vous ne deveniez pilote? Si on m’avait offert le poste de navigateur ou d’officier de communication, j’aurais refusé. @ Vous avez, un tantinet, manqué la guerre de Corée? Oui. A ce moment-la, j’étais a l’entrainement pour une période d’environ 2 ans. C’est le temps que ¢a prend avant qu’un pilote devienne opérationnel. Lorsque j’ai terminé, la guerre de Corée était presque finie. D’ailleurs, on n’y avait pas envoyé beaucoup d’hommes. A cette époque, notre travail était d’un autre ordre, puisqu’il y avait une menace grandissante du cété de la Russie. C’était la guerre froide et on grossissait les forces _ de l’OTAN en Allemagne, en France et en Angleterre. e@ Pour un général, n’est-ce pas plus normal de faire la guerre que la paix? Il est normal de s’entrainer pour la guerre afin de maintenir la paix. Si ons’y prépare et qu’on a un ennemi, on marchera sur lui facilement. De plus, si on est prét et que l’ennemi le sait, il va hésiter avant de nous déclarer la guerre. '@ Est-ce a dire que vous préparez a la fois des tactiques de défensive et d’offensive? Oui, ici nous préparons les deux. @ Avez-vous des gens dans le Nord? J’ai des unités d’avions de chasse, des CF-5. Ils ont pour tache de supporter les forces terrestres; de faire de la reconnaissance visuelle et photographique, ainsi que des vols d’entrainement pour repousser les forces ennemies. e Etes-vous également responsable de la chasse anti- sous-marine? _ Non, mais les Forces canadiennes le sont. Sous mon commandement, j’ai eu des CF’-5 et des avions citernes. Ils ont photographié l’ile de glace soviétique. Cette ile-la est située dans 1|’Arctique, et se déplace continuellement. Ces photographies ont d’ailleurs été publiées. Des explorateurs et des hommes de science de l’Union Soviétique y font des recherches et nous sommes allés vérifier; c’est normal, puisque c’est chez-nous que ¢a Ce passe. (la semaine prochaine devoir et conscience sont synonymes) igre? : 3150 iidd 9} s ; 1O0G rey (Ces textes sont fournis par le Secreta at)