Le Moustique il se plaint car il dit que la terre est en train de mourir d’un déséquilibre. II raconte qu’il y a trop d'argent d'un cété de la terre et que cela produit des vertiges a cette terre qui parfois fait des faux pas. Il jure qu'il peut sentir chacun de ces faux pas et qu'il pense que la terre en fait de plus en plus. ll se plaint car dit-il, ces faux pas le rendent trés insécure et il risque constamment de tomber lui aussi. Mais Delorme les rassure et il dit qu’il connait quand méme trés bien la terre et qu'elle est beaucoup plus sage qu’on le pense. Degrace ajoute que la terre sait comment équilibrer ses énergies et que la pollution ne viendra pas a bout de ses ressources mais, la pollution viendra peut-étre a bout des ressources de quelques hommes. Demers est d’accord et il dit que le cycle écologique ne peut pas siarréter. Il peut peut-étre se transformer et causer des problémes pour certaines personnes mais le cycle va continuer lui et sans difficultés. Denier quant a lui pense que les faux pas de la terre ne sont pas des faux pas mais bien des pas dans la bonne direction cest-a-dire des pas vers l’équilibre. Devraie qui est un peu plus détaché de tout cela que les autres pense que la terre n’a jamais été en péril du tout et que seulement certaines projections humaines remplies de peur et de défis ont construit toutes ces machinations. Defoe qui est un anglais, mais oui un hétre anglais transplanté en France pense que la terre fait ce que la terre a toujours fait et cela est de tourner autour du soleil et de se secouer un peu lorsque les rayons ne l'atteignent pas assez. Elle se secoue quand cela lui semble nécessaire. Julie, Julien et Jules fermérent encore une fois les volets de leur chaumiére en pensant aux générations a venir et en espérant que ces autres générations ne porteraient pas dans leurs coeurs les mémes_ inquiétudes. Ils pensérent aux enfants de leurs enfants et ils pensérent que cette existence est bien bizarre en fin de compte. Toutes ces générations qui viennent passer des vies entiéres sur une terre qui tourne autour d'un soleil qui est la 4 Cordeville comme il est la quelque part en Amérique ou en Afrique et tous ces arbres qui ont peut- étre des noms eux aussi, qui sont la a pousser et a pousser jusqu’a ce qu’ils ne puissent plus demander a leurs écorces de s’étirer. Alors c'est ce qu'on appelle la mort. La mort a Cordeville ce n’est 8 Volume 6 - 1¢ Edition n'est pas la mort, c'est une féte pour dire au revoir au défunt. Car a Cordeville on croit encore a une vie apres cette vie dans des chaumiéres de chaume. Une vie qui ne serait pas si différente de celle- ci, seulement, il n'y aurait jamais de pollution, jamais de mort et tout le monde vivrait comme les habitants de Cordeville. Huguette Bourgeois Janvier 2003 Huguette Bourgeois habite a Vancouver depuis plusieurs années. Elle recevait le prix France- Acadie en 1988 pour son recueil de poésie « L’Enfant-fleur ». ISSN 1704-9970 Janvier 2003 Huguette Bourgeois publie aux Editions Parce-Neige, en 1994 « Les Rumeurs de l’amour » en suite aux Editions D’Acadie, en 1987, « L’Enfant- Fleur » et un troisigme ouvrage de poésie « Espaces libres » en 1990. Les deux derniers recueils de poésie de Huguette Bourgeois sont disponibles au prix de 10 $ auprés de Belle-ile en Livres. Contactez Chantal Lefebvre : 250-595-2209 Découvrez les écrivains francophones de la Colombie-Britannique et leurs ceuvres a: Belle-ile en Livres http://members.shaw.ca/belleileenlivres REVE DE NOEL Hier soir, Alors qu'il faisait noir, J’ai révé d’un Noél Extraordinaire, Un Noé! de paix et d’amour Ou les hommes et les femmes Deviendraient des anges. Tandis que la terre Serait transformée en berceau Pour accueillir Jésus Dans un concert céleste Alors que les canons, Métamorphosés en instruments de musique Lanceraient des bombes Aux sons doux et mélodieux, Qui nous laisseraient croire Que nous sommes aux cieux. Un Noél qui, a Bethléem, Réunirait Bush et Hussein, Inspirés des airs reposants, De l'ensemble musical d’al-Qaida, Causant de paix et d’amour Au lieu de haine et de guerre. Tandis qu’a Jérusalem, Arafat, bien lavé et bien rasé, Portant son turban, Embrasserait tendrement, sur le front, Ariel Charon Tout en discutant paisiblement D’un pays pour les Palestiniens Ou les kamikazes deviendraient colombes Au lieu de bombes. Le tout agrémenté Par les sons d’un orchestre, sans pareil, Avec des instruments en or Dirigé par le mollah Muhammad Omar Exécutant le chant célébre New York! New York! Un Noél ot les deux tours Du World Trade Center, Reconstruites, a titre d’amitié pour les U.S.A., Par la firme Ben Laden International Construction Logeant les bureaux des Nations Désunies Redevenues les Nations Unies, Dirigées par des pacifistes Qui lanceraient, Du haut de ces tours, Le plus grand feu d’artifice De tous les temps Qui se terminerait Dans une explosion de sons et de lumiéres, D’une incroyable splendeur, Inscrivant dans le ciel, Dans un tableau grandiose, D’une beauté inouie : ll est né, le Divin Enfant - Gloria in Excelsis Deo. Martin-J Légére Noél 2002