drapeau canadien, |’assimilation devient le choix des individus, qui croient échapper a des problémes qu’ils estiment inhérents a leur culture. C’est ainsi que sous le ciel de ce pays, la fierté d’étre bilingue a remplacé celle d’étre canadien-frangais et canadienne-frangaise. La siréne du bilinguisme a endormi nos frayeurs, volé nos balises; nos vaisseaux d’or abimés, envoient des messages désespérésaux différentes commissions qui traversent le pays. Comment changer de cap? Liassimilation attend nos mousses au tournant de leur adolescence. Que pouvons-nous faire? La plus digne des commissions d’enquéte ne nous renseignera pas sur notre propre état d’esprit. Regardons nos familles, notre communauté... Vivons-nous en accord avec nos convictions? Un antidote a l’assimilation réside peut-étre dans une plus grande implication dans nos milieux, une plus grande sérénité dans nos familles? Endormir nos enfants, en leur chantant la complainte du minoritaire, sur l’air du petit mousse ne leur donnera pas le goat d’appartenir a notre équipage. II faut choisir de demeurer qui nous sommes mais le faire paisiblement tout en sachant qu’il faut, plus que jamais travailler avec acharnement. Dans la cale de notre propre survivance, il y a toujours cet espoir un peu fou, celui qui au cours des siécles a plus d’une fois ramené au port, des vaisseaux qu’on avait dit perdus.