“Tart pour tous et cha- cun’’. Quel idéal ! Quelle ambition ! Est-ce possible? Il faut croire que oui ! Et depuis le début de son existence, la ‘*Vancouver Art Gallery’’ s’intéresse 4 au niveau scolaire. Si aupa- vantage ses efforts 4 l’inté- rieur de la galerie, en 1971 grace A une subvention de la fondation Koerner, elle commengait 4 rayonner par ises activités dans la plupart des écoles primaires et se- condaires. Sous la direction pleine d’ ce programme a rejoint, d’ octobre 1971 Aa juin 1972, 20,964 éléves, jeunes, adul- tes, ou plus 4gés. Avec la participation d’ar- tistes locaux et du personnel de la galerie, les activités variées de ‘‘Art for every- one’’ sont. offertes aux per- sonnes de tout Age 4 l’inte- rieur des parcs, centres communautaires, écoles, institutions de tout genre, & tout groupe of se trouve un ombre suffisant de per- onnes pour en faire la de- ande 4 la galerie. Le .but de ‘‘Art for every- ne’’ n’est pas de rempla- er les cours déja offerts dans les écoles, mais plutdt d’y apporter un complément. Il serait difficile d’expli- quer le pourquoi de ‘Art for everyone’’. De méme l’art sous toutes ses formes. ravant, elle concentnait da-- élan de Millie Mc Kibbon L’ART POUR TOUS ET CHACUN ALA VANCOUVER ART GALLERY qu’il serait prétentieux de vouloir expliquer l’art, mais A une époque ot le travail, les loisirs, en un mot le mode de vie nous offre des images toutes faites et nous enléve notre sens de créa- tivité, Mart devient une source essentielle de joie. Si louvrier- du Moyen Age avait le sentiment tout en sciant de la pierre de batir une église et ‘‘d’oeuvrer’’, le magon de notre 20éme siécle est bien loin de tout cela, et si grand mére fai- sait des confitures suivant des rites centenaires, elle y trouvait un certain sens d’ achévement que nos ména- géres d’aujourd’hui ignorent parce que le chemin facile n'est pas toujours celui qui nous donne le sentiment de créer. Cela va plus loin ! N’aurions-nous pas _ en ndtre age des temps nouveaux Ou- blié l’art sous sa forme la plus humaine, celle de tous les jours, celle de regarder, de voir, celle d’éprouver de la joie A la vue d’un ar- bre roux, celle de décou- vrir Vor d’une pile d’oran- ges A l’étalage du petit ma- gasin chinois, celle de suivre le geste de cet ouvrier qui au niéme’ étage travaille a parfaire le géant de béton armé. Poésie, mots, gestes, SONS, images, tableaux vivants qui deviendront tableaux de mu- sée... tout cela se confond, s’emméle, se délimite mal et c’en est 1&4 la beauté. S’attarder, regarder, sen- tir cette émotion monter, cette relation s’établir en- tre l’objet et soi-méme_ ne serait-ce pas ¢a la vie? .. ‘¢Art for everyone’’ essaye au travers d’expériences di- verses de faire redécouvrir tout cela aux jeunes et aux moins jeunes afin qu’un jour ils reviennent visiter le mu- sée... le musée des temps modernes, si loin du vieux musée poussiéreux. ‘*Art for everyone’’, grace A son équipe jeune, ouverte, avec beaucoup d’enthousias- me s’adonne 4 la tache pro- bablement la plus difficile, la plus délicate... amener cha- cun 4 réaliser que l’art est une oeuvre de chaque jour qu’il est source de grande joie, et que depuis le plus lointain des temps il est l’expression du plus pro- fond de nous-méme. Peinture, poésie, rythmes, musique, connaissance des peintres, exploration des civilisations, duson, de l’en- vironnement, autant de che- mins différents qu’emprunte ‘‘Art for everyone’’, che- mins qui se rejoignent pour aboutir 4 ce qui est ‘‘ex- pression de soi-méme’’ si nécessaire pour ne pas dire indispensable 4 l’homme. REELISEZ RON | BASFORD LIBERAL < \ 880 Burrard Tél. 682-8601 SIEGE DE LA CAMPAGNE FY oe MMMM ene eae iL’HONORABLE RON BASFORD, P.C.,; URBAINES VANCOUVER CENTRE —CANADA — \ RT. L'HONORABLE PIERRE ELLIOTT M.P. MINISTRE D’ETAT AUX AFFAIRES TRUDEAU PREMIER MINISTRE DU CANADAS _ ENSEMBLE Annonce payée par le Comité de la campagne pour Ron Basford LE SOLEIL, 13 OCTOBRE 1972, 1x e