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de Vancouver
sur la bande

‘ET SUR LES CANAUX 8 A VANCOUVER ET 3 A VICTORIA.

Programme de la télévision francaise de Radio-Canada

VOL. 1 NO. 12

Vendredi 17 Décembre 1976

“ Scenes dela vie conjugale ”

«Innocence et panique»

Les six émissions de la série
télévisée Scénes de la vie con:
jugale, réalisée par Ingmar Berg-
man pour la télévision suédoise
et dont il fit un film de production
courante, sont a la fois une
oeuvre d'art et un document. La
télévision de Radio-Canada dif-
fusera cette série aux Beaux
Dimanches a partir du 19 dé-
cembre, de 21 h 30 a 22h 30, a
raison d'un épisode par semaine.

L'immense talent de Bergman
se manifeste ici dans toute sa
souplesse en se pliant aux exi-
gences du petit écran, que |'il-

‘lustre réalisateur maitrise aussi

bien que le grand diailleurs.
Mais notre propos n'est pas
d'ordre technique.

Ces six «scénes» d'une du-
rée d’environ une heure chacu-
ne,,et dont le titre original est
Scener ur ett aktenskap, sont,
disions-nous, un «document»,
mais un document au sens ou
l'entendaient les Goncourt dans
leur théorie romanesque. Elles
constituent !'étude d'un cas par-
ticulier qui refléte une réalité
assez générale pour intéresser
des millions de personnes. Les
Scénes de la vie conjugale sont
l'histoire d’un couple qui se deé-
fait comme les mailles d'un tri-
cot trop souvent lessivé. C'est
le drame bourgeois, si commun
de nos jours, d'un homme et
d'une femme qui certes furent
heureux ensemble, mais qui se
sont habitués a leur bonheur
au point d’en devenir extréme-
ment las et de souhaiter autre
chose qui ne vaut guére mieux.
Ne nous le cachons pas: les
Scénes de la vie conjugale
d'Ingmar Bergman sont peut-
étre la charge la plus impitoya-
ble qu'un artiste ait congue con-
tre l'institution du. mariage de-
puis Ja Sonate a Kreutzer de
Tolstoi.. Seulement, Bergman
nous épargne le préchi-précha.
ll ne fait pas de morale, méme
si ses personnages, Johan et
Marianne, sont parfois tentés
d'en faire un minimum pour jus-
tifier leur conduite tant a leurs
propres yeux, qu’a l’égard l'un
de l'autre.

A travers cette série télévi-
sée, Bergman a l’air de nous
dire: Vous voulez savoir ce
qu'est le mariage? alors regar-
dez-le bien... et aprés |’avoir vu
tel qu'il est, mariez-vous si vous
l’osez, ou séparez-vous si vous
en avez le courage, et puis
bonne chance! Le_ téléspecta-
teur se demandera peut-étre,
en voyant agir Johan et Ma-
rianne, comment. Bergman, qui
les a créés, les voit .lui-méme.
Eh bien, certainement pas com-
me des héros romantiques, car
leur chagrin n'a rien du déses-
poir des «couples célébres» qui
hantént la littérature depuis
Dante et Béatrice. Bergman con-

sidére Johan et Marianne’ com-' -

i

me des gens ordinaires pour
qui — il le reconnait — il a eu
une certaine affection. Au de-
meurant, «Ils sont anxieux, gais,
égoistes, sots, gentils, sages,

‘désintéressés, affectueux, em-

portés, tendres, sentimentaux,
insupportables, aimables*.» Or
dans cette derniére phrase |'au-
teur ne dit pas tout. Il n’en est
pas quitte pour autant car lors-
que vous verrez la série télé-
visée, vous aurez le sentiment
que toutes les qualités et tous
les défauts qu'il vient d’énumé-
rer, et qui donnent lieu. a tant
de contradictions, sont dominés
par une constante: la supério-
rité morale de la femme sur le
mari. Marianne est certes trés
naive. Comme elle tombera de
haut! Mais aprés avoir encais-
sé, au prix d'une vive douleur
pour son amour-propre, le coup
de la trahison de Johan, elle
surmonte mieux que lui, sem-
ble-t-il, la crise conjugale qu'il
a provoquée par son égarement,
par sa passion stupide pour une
certaine Paula. Au fait, qui est-
elle, cette Paula qui semble sur-
gir dans la vie raisonnable du
ménage comme une trombe au
milieu de la plaine? Nous ne
verrons pas son visage. Nous
ne connaitrons cette femme
qu'a travers son amant. C'est
une espéce d’excentrique qui
voudrait bien jouer les maitres-
ses femmes, mais qui devra se
contenter du réle de maitresse,

dont elle se fatiguera du reste
au bout de quelques mois.

mari. Leur bonheur est déja me-.

nacé sans qu’ils s’en doutent le
moins du monde.
Les principaux interprétes -de

Scénes de la vie conjugale sont
Liv Ullman et Erland Josephson.
Nous reviendrons, dans un pro-
chain numéro, sur le jeu remar-
quable de ces acteurs. Conten-
tons-nous pour l'instant de si-

Une atmosphére du temps d

Tout au long de la semaine
qui précéde Noél, le Service des
émissions-jeunesse propose une
série de productions concues
dans l'esprit des fétes.

Le samedi 18 décembre a 18
heures, les téléspectateurs se-

ront invités a voir Ukalig, film

d’animation canadien  inspiré
d'une légende indienne. Ce des-
sin animé de grande qualité a
été réalisé par Jean Mathieson
et Al Guest et produit pour le
compte de la société Rainbow
Animation.

Ukaliq, un jeune esquimau en
mal de vivre sa premiére gran-
de chasse, nous invite a vivre
avec lui une sorte de réve qui

. se passe pendant’la longue nuit,
\

a es ee .-

polaire. Le périple du jeune gar-
con est peuplé de formes extra-
ordinaires, d'étres fantastiques
et de couleurs merveilleuses,
selon la coutume qui veut qu'on
préte une ame 4 tous les ani-
maux et objets qui composent
environnement.

Es-tu d'accord?

Les téléspectateurs auront
beaucoup de plaisir a voir ce
conte animé, enrichi d'une tra-
me sonore vivante, a partir de
chants et de rythmes Inuits.

Du lundi 20 décembre au ven-
dredi 7 janvier, les Oraliens et
les 100 Tours de Centour feront
relache. Ces émissions pédago-
giques produites par Radio-Qué-
bec feront place 4 Chaperonnet-

te @ Pois pendant la période des

vacances de fin d’année. A _par-
tir des poupées de Maria Pere-
go, de dessins et de décors
miniatures, ces émissions pro-
posent des variations fantaisis-
tes du célébre conte pour en-
fants /Je Petit Chaperon rouge.

Au cours de la semaine qui
précéde Noél, plusieurs émis-
sions réguliéres seront pensées
en fonction de cette période de
l'année.

Le lundi 20 décembre, Claude
Lafortune, les comédiens Serge
Thériault et Rina Cyr invitent
les tout petits a voir un épisode
Du Soleil a 5 cents intitulé
C'est I'6toile.

Le mardi 21 décembre a 16 h
30, Nic et Pic nous entrainent
sur le chemin de Bethléem, ot
ces charmantes souris font la
rencontre d'un charpentier nom-
mé Joseph et de son épouse
Marie. Celle-ci est d’ailleurs sur
le point de donner naissance a
un petit enfant.

Le vendredi 24 décembre a
16 h 30, Paul Buissonneau, dans
le rdle de Picolo, propose une
demi-heure d'humour intitulée
Petit pantalon Noél. :

La Veille et le lendemain de Noél

> Ley vendredi,24" ,décembre,.2,"-”,

APR ERREETHOHOS TCE E HERES
ste Ow POSS Cee eS

gnaler que Liv Ullman donne
une interprétation transcendan-
te du réle de Marianne, comme
les téléspectateurs le constate-
ront eux-méme

Jean Tétreay

@s iétes

e#

18 h 30, afin de calmer les 5.
tentes de tout le monde, 4
moins de six heures de I’heure
H, nous verrons le Pére Noél
en butte aux progrés galopants
de la technologie du XXe gia.
cle. N’ayant aucune idée de la
nature d'une fusée que lui ge.
mande un petit garcon, le Cher
homme dojt descendre momen.
tanément sur terre, question de
se documenter sur l'objet de-
mandé. Cette opération lui Pren-
dra beaucoup de son temps’
précieux, si bien qu’a son re-
tour dans les nuages, les com.
mandes se sont accumulées
fagon incommensurable. Un Noél
imprévu a été réalisé par Ron
Merk, pour le compte de la So-
ciété Omega et doublé par j,
société Ciné-Mundo & Montréaj

Le dimanche 26 décembre
15 h 30, le Noél de Marie-R
nous permettra de vivre Noa|
dans la vie d'une fillette. Cetje.
ci, passionnée de la danse 4
claquettes décide de se Présen-
ter aux auditions organisées e
vue d'un spectacle des fStes
qui aura lieu a son école.
court métrage de trente Minu-
OT AD

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