16 _Le Soleil de Colombie, Vendredi 24 Février 1978 En marge du bi-centenaire du Capitaine James Cook Un apercu général sur sa vie et ses explorations par Alexandre SPAGNOLO Président du Cercle Francais de Coquitlam DEUXIEME VOYAGE (1772 - 1775] James Cook demeura en famille environ une année, mais non sans de sérieuses occupations. I] prépara les papiers, les projets pour YAmirauté afin de ceinturer le globe, tel était son désir. En Grande Bretagne, des controverses s’élevérent plus ou moins véhémentes au sujet d’une expédition pour la découverte d'un Con- tinent-Sud de cette lointaine Océanie. Les uns optérent en faveur, d’autres farouche- ment opposés. Lord Sand- wich a la téte de |’Amirauté a cette époque, se souvint des mots de Cook, lors de son retour en 1771, qu'il fallait équiper au moins deux navires, afin de compléter la découverte de I’hémisphére sud ou austral. Lord Sand- wich ne s'intéressa pas a savoir ou les Capitaines Wal- lis et Carteret se trouvaient, il ne s'inquiéta pas et offrit le commandement de l’expédi- tion a James Cook, qui Vaecepta d’emblée. Départ le 13 juillet 1772. Comme au premier voyage ou il n’eut pas l'occasion de voir naftre et mourir son fils Joseph, dans celui-la, il ne vit pas la naissance et le décés de son fils Georges, survenus deux jours aprés son départ; heureux sur les mers, malheureux sur terre. On mit a la disposition de James Cook deux navires soigneusement construits et équipés avec de nombreux instruments d’optique, de géodésie etc. L’un, le Réso- lution, avec 112 marins a bord, le second le Adventu- re, avec 81 marins plus deux astronomes, Wallis et Bay- ley, un sur chaque navire, William Hodges, artiste- peintre, deux allemands John Reinhold Forster et son fils Georges, les deux des naturalistes bien con- nus; plusieurs officiers de son ex-vaisseau Endeavour ont désiré le suivre avec dévouement. Quarante mois Un de nos parcs nationaux... Le parc national de Gros Morne, situé sur la céte oc- cidentale de Terre-Neuve, occupe une superficie d’environ 1,200 kilometres carrés. Plusieurs sentiers permettent aux visiteurs de découvrir la végétation et la faune du parc. Ceux qui em- pruntent les sentiers qui ménent au sommet de Gros Morne et a l’étang Western Brook sont récompensés de leurs ef- forts par les panoramas exceptionnels qu’ils y trouvent. Activités La mer joue un réle tellement important dans l’histoire de Gros Morne que Jes croisiéres d’excursion sont I’un des moyens les plus agréables d’explorer la cote et les environs de Bonne- Baie. Les pécheurs locaux vous loueront des embarcations pour les croisiéres oy les expéditions de péche. Le pécheur peut tenter sa chance en eaux douces et en eaux salees. Dans les premieres, j] trouvera la truite mouchetée et le saumon de |’Atlantique et, dans les secondes, le maquereau et la morue. Ce sport est soumis aux réglements de la péche du gouvernement de Terre- Neuve. La baignade en eau salée est possible en plusieurs en- droits. La vaste plage de sable fin de la baie Shallow est eX- cellente pour les baigneurs qui veulent éviter les foules. La -température de l’eay se maintient a prés de 20° C aux mols de juillet et aoit. Afin de comprengdre et d’apprécier pleinement le milieu complexe du parc, on encourage les visiteurs a participeT au programme gratyit d’interprétation de la nature dirige par un naturaliste de profession et son personnel. Ce Pro gramme comprend des promenades-causeries ainsi que des causeries illustrées. Aprés l’affluence des visiteurs durant |’été, la plupart des services cessent leurs activités, mais le parc reste ouvert toute lannée pour ceux qui veulent faire des ran- données et admirer les merveilles de la nature. En hiver, les sportifs peuvent s’adonner a la raquette et au ski de fond. Logement Plusieurs terrains de camping ont été aménagés au nord de Rocky Harbour, ou se trouve l’administration du pare, et a Woody. Dans le voisinage du parc, il existe plusieurs éta- blissements commerciaux, dont des motels et des maisons ° d’accueil pour touristes. Voies d’accés Le pare national de Gros Morne est facilement accessi- ble en voiture. La route 430, qui traverse le parc, rejoint la route transcanadienne a Deer Lake. Rocky Harbour est situé a 72 kilométres au nord-est de Deer Lake et a 126 kilométresde Corner Brook. Deer Lake est doté d’un aéroport moderne et est relié au pare par plusieurs autobus commerciaux. Gros Morne est aussi accessible par bateau. Il n’existe pas d’jnstalla- tions spéciales a cette fin, mais plusieurs villages ont un quai en bonne condition et Bonne-Baie offre des mouillages surs. Restaurants Le parc national de Gros Morne n’a aucun restaurant. Cependant, vous trouverez le Ocean Room a Rocky Har- bour et le Deer Lake Motel a Deer Lake. Il ne faut pas vous attendre a un repas gastronomique mais ces deux restaurants offrent des plats simples a des prix raison- nables. Renseignements On peut écrire a: Pare national de Gros Morne G.P: 130, Rocky Harbour, Bonne-Baie, Terre-Neyve A0K 4N0, ou télephoner a: Rocky Harbour (709) 2417. Permis “véhicule péche “Dans la plupart des parcs Parcs Canada, Division de l'information 400 ouest. avenue Laurier, Ottawa K1AOH4 cretarigyd Etat ) ee hee ote * Sisbeesy de diverses provisions ali- mentaires. Itinéraire: Ile de St. Jago, Table Bay, ot allemand Sparrman, disciple du célé- bre botaniste Carl Von Lin- né, rejoignit les explora- teurs. Cap de Bonne Espé- rance, Nouvelle-Zélande, le teut avec de sérieux ennuis 4 cause des éléments contrai- res a la navigation. Cook releva des points cartogra- phiques trés intéressants de certaines cétes de la Nouvel- le-Zélande. Il se rendit encore une autre fois a Otaheité (Tahiti), il semble que cette escale ou plutot ses escales répétées avaient sa faveur, la derniére lui fut fatale en 1779. Aprés, il fonea dans la direction de V'Océan Antarctique, qui est le nom donné a la partie des océans Atlantique, Pacifique et Indien entre le cercle polaire antarctique et les terres polaires, afin de s’assurer si des terres s’y trouvaient. Il eut des diffi- cultés, inhérentes aux ré- gions glaciales. I] fut mala- de. Revint 4 Otaheité (Tahi- ti), puis revint en Nouvelle- Zélande et visita plusieurs fles, et en fin de compte, il ne découvrit aucun Continent du Sud, il n’était que dans Vimagination des hommes... Ce voyage de circumnaviga- tion dura trois ans et seize jours, avec une perte de quatre hommes seulement, maladie et accident, un re- cord pour l’époque. La constatation de la non-exis- tence de ce Continent chimé- rique aidera les futurs explo- rateurs d’éviter d’entrepren- dre des recherches sans issues; toutefois cette expé- dition a permis de découvrir de vastes régions polaires, des_ icebergs constituaient Veau dépourvue de sel. Retour, le dimanche 30 juillet 1775, Cook était chez lui pour la derniére fois. Bien qu'il fut marié pendant 17 années, il ne passa qu’un total de 4 années et 4 mois au sein de sa famille. James Cook recut tous les honneurs qu'il était d’usage de conférer, a cette époque. Il aurait pu prétendre a étre élevé au rang de Vice-Ami- ral, 6tre recu par la Reine, lire ses rapports a la Royal Society of Geography, pren- dre la parole au cours de centaines de réunions, étre largement sollicité par des éditeurs pour la publication de ses mémoires et se faire une fortune, non, il se main- tint dans une certaine ombre de modestie. Cet homme, qui a fait pour la navigation et la géographie, au cours de ses voyages, plus que n’im- porte quel homme qui eut jamais vécu depuis Christo- phe Colomb, il ne fut que “Post Captain”, mais mem- bre de la Royal Society qui lui décerna une médaille pour ses recherches afin de juguler le terrible scorbut. Cook avait 48 ans, il bourlingua sur les océans durant 34 années, lorsqu’on sait qu’un homme a I’age de 50 ans, 4 cette époque, était “rouillé”. Pourquoi, ne s’é- tait-il pas assis, se concen. trer, se rémomérer de mer. veilleux souvenirs, bercé par les airs mélodieux de Otahei- té (Tahiti), se disent les divers historiens et ses his- toriographes? Non, il ne pouvait pas dételer, son état . de. santé était excellent, une. . longue vie sans vices, lair doux du Pacifique lui était nécessaire. Le Pacifique lui fut amical, contrairement aux autres navigateurs. La question du chimérique Continent-Sud réglée, il res- tait en suspens celle, tant controversée depuis 200 ans, du passage Nord-Ouest. Il | s’agissait de trouver un iti- | néraire plus court et naviga- ble afin d’atteindre la Chine et tout I"Extréme-Orient a — partir du continent améri- — cain sans avoir a subir les inconvénients du long trajet par le Cap de Bonne Espé- trance. Les précédentes expéditions du XVIe et XVIlIe siécles furent des échecs. Le Lord de l’Ami- rauté Sandwich s’obstina afin de faire découvrir ce passage: insidieusement il invita 4 diher James Cook, Sir Hugh Palisser, Stephens, secrétaire de |’Amirauté et, — au cours de la conversation, il exposa son plan — d’action et les avantages qu’on pour- rait en tirer. Cook sursauta et proposa d’en prendre le commandement, quitte a prendre une retraite dorée a son retour de mission. Il ne © ventra jamais. Cook cacha a sa femme sa promesse et son engagement envers Lord Sandwich, déja traumatisée par la perte de plusieurs de © leurs enfants, mais pas pour longtemps. TROISIEME ET DERNIER VOYAGE [1776 - 1779] Le Résolution fut de nou- veau choisi pour |’expédition et le Discovery aussi, celui-ci sous le commandement du Capitaine Clerke qui fut” second-lieu tenant lors du ~ deuxiéme voyage, il devait jouer un réle important plus tard. Cook s’adjoignit quelques — anciens officiers de marine, dont Anderson, chirurgien et naturaliste, le meilleur observateur et linguiste de Véquipage, le lieutenant King, chargé des instru- ments d’observation. Pour ce voyage, le nombre des chefs fut plus élevé que la normale adoptée par la Ma- rine Royale, a cause des dangers possibles et surtout d’éventuelles mutineries... Cook prit l’artiste-peintre Weber, duquel nous avons le meilleur portrait de lui. Objectif: trouver un passa- ~ ge nord-ouest possible de l'Océan Pacifique a celui de l'Atlantique, de relever au maximum les marées, les courants, les écueils, les ports ete., prendre contact — avec les habitants et de | prendre possession des ter- res avec le “consentement” des autochtones au nom du Roi de Grande-Bretagne et d'Trlande. A suivre Echec a la fatigue. die. Soyez actifs et découvrez une nouvelle vie. 8 C’est facile, amu- sant, divertissant. 5 Etre en forme, c’est donc plaisant! Ga om). checalamala- |. crane tem nineteen p< | : | ; cesbsomns