Monsieur Harcourt déclarait publiquement, suite a cet entretien, qu’il serait parmi ceux qui appuieraient la clause de développement et d’épanouissement des communautés minoritaires de langue officielle a la table des négociations constitutionnelles. Enfin, au cours des mois de juillet et aout 1992, la Fédération a effectué son lobbying le plus intense en participant aux rencontres multilatérales sur la constitution et a la conférence constitutionnelle d’Ottawa. Tout au long du processus de négociation, nous avons déployé une opération médiatique soutenue qui s’intensifia lors de la campagne référendaire alors que la Fédération, inscrite a titre de comité La présidente de la Fédération, Marie Bourgeois discute du dossier constitutionnel avec monsieur Robert Bourassa. référendaire, faisait campagne sous le nom «Les francophones de la Colombie-Britannique pour le OUI». Au total, cing mémoires ont été présentés devant différentes commissions constitutionnelles établies par le Parlement fédéral et la Législature provinciale au cours des deux derniéres années. A maintes reprises au cours du processus de réforme constitutionnelle, la Fédération procédait a des envois massifs de documentation et de lettres tant auprés des élues et élus qu’auprés de ses membres et de la communauté. GrAce aux négociations constitutionnelles, la Fédération s’est créé de nouveaux alliés dont «Les Amis du Canada/ Friends of Canada», «Affiliation of Multicultural Societies and Servies Agencies of B.C», «Social Planning and Research Council of B.C.», «British Columbia Organization to Fight Racism», etc. Les liens qui existaient avec les groupes autochtones «United Native Nations« et le «Native Council of Canada» ont été consolidés alors qu’ils nous offraient une place au sein de leur délégation lors des rencontres multilatérales sur la constitution qui se tenaient 4 Vancouver, Toronto et Ottawa. Malgré le rejet de l'accord de Charlottetown, le processus de réforme constitutionnelle a permis a la communauté francophone de la Colombie-Britannique de faire un gain trés important car le gouvernement de la Colombie- Britannique figure parmi les leaders qui se sont prononcés en faveur de la clause de développement et d’€panouissement des communautés de langues officielles. POUR UN SYSTEME SCOLAIRE FRANCOPHONE Lobtention d’un systéme scolaire francophone demeure le principal cheval de bataille de la communauté francophone de la Colombie-Britannique pour contrer l’assimilation et préserver sa langue et sa culture. Au cours de l’année 1992, la ministre de l’Education, l’honorable Anita Hagen, reconnaissait publiquement les obligations constitution- nelles de la province face 4 !’éducation de sa minorité de langue frangaise. Lors d’une conférence de presse, en fevrier 1992, la ministre invitait le grand public a réagir au rapport du «Comité spécial sur l’éducation en langue minoritaire en Colombie-Britannique» qui suggérait notamment la création d’une commission scolaire publique francophone. A ce moment, la campagne de sensibilisation auprés de la communauté, des élus et élues et des fonctionnaires rattachés au ministére de l’Education menée par l’Association des parents francophones de la Colombie-Britannique et la Fédération s’intensifiait. Le 23 décembre 1992, la ministre de Education annoncait la création, d’ici septembre 1995, d’une commission scolaire francophone pour gérer Péducation en francais langue premiére en Colombie- Britannique. Quoique heureuse de l’engagement politique que prenait le gouvernement provincial, la Fédération considérait toutefois regrettable que la création de la commis- sion scolaire demeure conditionnelle 4 la participation financiére du gouvernement fédéral. Des l’automne 1993, selon le rapport du Comité spécial sur l'éducation, les francophones participeront au comité chargé de la mise en oeuvre de la nouvelle commission scolaire.