Victoria: 3 et 8 Chilliwack: 14 Kelowna: 21 Kamloops: 50 Prince George: 4 Terrace: 11 Programme de la télévision francaise de Radio-Canada | VOL.13 No29 VENDREDI 7 NOVEMBRE 1980 Jeudi, 13 octobre 4 22h30 “Les Soeurs G Sur un rythme pimenté d’anecdotes, Soeur Elizabeth de Moissac évoque l'arrivée des Soeurs Grises au Manitoba, rises parle de leur réle en tant qu'infirmiéres et enseignantes au sein de la communauté francophone. Les Beaux Dimanches Deux sur une balancoire - le 9, 21hOO Un amour nécessaire et impossible Si loin que soient allés Henry James, Marcet Proust et tant d’au- tres dans l’analyse subtile de ce que ‘auteur d’Un amour de -Swann appelait «les intermittences . du coeur», ils n'ont pu épuiser un sujet vieux comme le monde et qui exis- tera tant qu'il y aura des femmes et des hommes qui aimeront et qui souffriront d’aimer. Et si fins qu'aient été leurs moyens d'investi- gation psychologique pour traquer dans leurs moindres nuances les états d’Ame d'une société aussi raffi- née que décadente, ils s’'appuyaient surtout sur la description © et l'analyse. Mais voici qu‘un dramaturge américain, William Gibson, moins génial quoique aussi subtil que ses grands devanciers, réussit,-a l'aide du seul dialogue, a faire vivre devant nous des personnages a la Proust. En effet, avec Deux sur une balancoire, William Gibson a écrit un drame psychologique pénétrant et fort qui rend avec une rare justesse les moindres nuances d‘un amour impossible entre un homme et une femme incapables de construire leur bonheur. Ceux-ci, tiraillés entre leurs peines et leurs joies, confuses a l'image du monde dans lequel ils vivent, se défont a mesure. qu’ils sentent par ailleurs la nécessité de tout approfondir. Présenté a Radio-Canada dans le cadre des Beaux-Dimanches le 9 novembre a 21 heures, Deux sur une balangoire nous fait partager la vie de deux Américains contempo- rains dans cette ville de New York a la fois symbole du comble de puis- sance comme du comble d’effrite- ment; La piéce z Donc dans le New York d’aujour- d‘hui, Ester Mosca, une petite dan- seuse du Bronx et Jim Ryan, un avo- cat du Nebraska, se rencontrent d'une facon assez farfelue.comme il va de soi dans le monde actuel. Lui, sans argent, seul, inquiet et méme angoissé, subit le premier choc d‘un exil volontaire loin de sa femme. lla besoin d'une compagne et, pour ce faire, il tente de séduire par ses maniéres désinvoltes cette jeune femme quil’attire. Elle, aqui ce. com- pagnon subit n'est pas indifférent, s'intéresse graduellement a cet Les Beaux Dimanches 375e anniversaire de Port-Royal le 9, 20h30 Un touriste - nommé Champlain En deuxiéme partie des Beaux Dimanches le 9 novembre, a 20h30, la. télévision de Radio- Canada nous propose un film du réa- lisateur Pierre Leblanc de Moncton intitule Un touriste nommé Cham- plain. C’est un reportage docu- mentaire réalisé .a l'occasion du 375e anniversaire de fondation de Port-Royal avec des séquences de variétés et dramatiques sur les.fétes qui ont marqué cet anniversaire aca- dien de la premiére habitation per- Dans la premiére partie du film, nous assisterons a |’arrivée de mon- sieur de Champlain en costume d’époque et a celle du premier minis- tre du Canada, Pierre Trudeau, a Port-Royal le jour de la féte nationale des Acadiens le 15 aodt. Cette séquence comprend également I‘hymne national acadien, |’Ave Maris Stella, une chanson sur la S: manente francaise au nord de la Flo- Nouvelle-Ecosse interprétée par Phi- lippe et Wendel d’Eon, une recons- titution historique sur |’arrivée de Champlain en -Acadie (narration de Neil Boucher) et sa rencontre avec le chef Micmac Membertou. ride. Ce reportage relate les moments les plus spectaculaires de ces festivités qui se sont déroulées a Port-Royal, 4 Baie Sainte-Marie et a Chéticamp au mois d’aout dernier. amour qui nait. Mais, déja, des le début de leurs relations pointent des malaises infi- mes, des élans et des reculs, des sin- cérités hésitantes, de la confiance entachée de suspicion. Certes, leur amour mutuel et leur® besoin l'un de |’autre iront toujoursi grandissant malgré leurs différences d'éducation,-de caractere et de tem- pérament. Cependant, Ester ne sera pas longue a constater que Jim n’a A pas cessé d’aimer sa femme malgré #4 qu'il ne lui soit jamais plus possible 4 de retourner vers un amour qui \'étouffe. Des deux, c'est sans doute Ester qui est la plus profondement éprise parce que plus riche intérieu- rement et plus apte a donner. Quoi qu'il en soit, cet amour aussi sincere qu’impossible était, des le début, voué a |’échec. Et Jes deux personnages en souffrent d’autant plus qu’ils sentent bien le mystére J insondable de la personne de |’autre © comme ils sont persuadés. que les étres ne sont pas que des corps inter- changeables. Malgré tout, dans cette rencontre du destin vécu a son heure et dans son monde, Ester et Jim, on le sent et on le comprend, atteignent a un plus haut niveau de conscience... La réalisation Ceux et celles qui aiment le beau et bon théatre ne voudront pas man- quer Deux sur une balancoire inter prété et réalisé par trois de nos meil- leurs. “artistes: Monique Miller, Gérard Poirier et Louis-Georges Car- rier Cette conjonction de deux comeé- diens et d'un réalisateur dans la ple- nitude de leur talent nous promet une représentation absolument har- monieuse, fidéle a l‘intimité feutrée nécessaire comme a |'intériorité pro- fonde du jeu. Monique Miller et Gérard Poirier incarnent avec une aisance, une sobriété et un naturel consommés les déchirements intérieurs de leur personnage. Et ils réussissent ce tour de force, dans une juction francaise, a faire vivre des prota- gonistes aussi américains qu‘univer- sels. fa