Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 2 févrin 1996 7 La musique... en francais! PAR NIGEL BARBOUR Le frangais était a V’honneur lors de deux excellents concerts donnés dimanche der- niera Vancouver. La série des “Con- certs pour enfants” du VSO a ac- cueilli la chanteuse Charlotte Diamond (notre photo), qui met de- puis longtemps sa merveilleuse voix de mezzo-soprano lyrique au service de concerts pour des enfants franco- phones. D’autre part, le prestigieux ensemble “Curio” a présenté un con- cert radiodiffusé d’oeuvres frangai- ses. Il y ena des chanteurs/chan- teuses pour enfants... Mais ce qui dif- férenciemadame Diamonddes autres, c’estsa belle, voix veloutéedemezzo lyrique. Il se dégage d’elle un je ne sais quoi de chaleureux, d’enjoué... qui envahit ses auditeurs et lui attire leur sympathie. Et puis, la série des “Kids’ Concerts” est trés bien faite. Madame Diamond danse, joue et mime avec joie ses propres chan- sons etne craint pourtant pas les chan- sons sérieuses. “Nous sommes tous des fleurs d’un jardin” - chanson commanditée par!” UNESCO -. Lors- qu’elle chante “Tout ce que je veux, c’est la paix”, fait réfléchir les petits lutins qui, i] y a un instant, dansaient avec elle “La Bamba” en espagnol, car madame Diamond, parfaitement bilingue, chante aussi en espagnol. Une grande musicalité, une grande imagination et un optimisme invinci- bleviennents ’allier a cette belle voix. Madame Diamond visitera toutes les Charlotte Diamond & écoles du Programme-cadre et d’immersion ot elle sera précédée parses cassettes en langue frangaise. Sa derniére production “Qu’il y ait toujours le Soleil” se vend trés bien. J’ai quitté a regret cette am- biancesuperbe durante premier con- cert de la sixiéme saison de “Curio”. Il s’agit d’un groupe d’amis-musi- ciens, presque exclusivement com- posé demembres del’Orchestresym- phonique, qui ne jouent que des oeuvres souvent peu connues mais de grand sérieux. La grande, la vraie musique devient joie et bonheur, lors- qu’elle est entre des mains aussi ex- pertes. J’entends nommer, pour la charmante “Petite Symphonie” de Gounod, MM. Marty Hacklemann, Victor Costanzi et Roger Cole, Mmes Camille Churchfield, Beth Orson et, excellente initiative, Mlle Caroline Gauthier, brillante éléve de l’Academy dont la clarinette aérien- nea bien “dialogué” avecle hautbois de M. Cole. ' En somme; certs. deux beaux con- NOUS AVONS LU ET AIME... PAR BIANCA THUOT PEUT-IL REVER CELUI QUI S’ENDORT DANS LA GUEULE DES CHIENS Le titre du recueil Peut-i/ réver celui qui s’endort dans fa gueule des chiensfait référence aun podme éponyme oil!’oncomprend toute lajustesse ettoute limportance de cetitre. Letitre est égale- ment grand révélateur du recueil en son entier, ce dernier nous faisant voyager entre le réve et la réalité cruelle, dure et froide de l’auteur, Robbert Fortin. Tout au long de son écriture, ‘auteur fait preuve d'une grande habileté ajouer avec les mots, les laissant couler subtilementdesa plume. Son écriture est sans détour et elle nous permet de saisir l'essence premiére et la profondeur de son message-sanstrop de difficulté. Enplus de nous faireaffronterles contradictions de notre monde avec une force toute crue, l’auteur ala subtilité de cerner les gestes oubliés du train-train quotidien et d’en faire ressortir toute labsurdité. II réussit 4 donner aux mo- ments les plus simplistes une beauté tout aussi poétique qu’accessible pour celui quin’est pasinitié ala lecture de poésie. La souffrance del'Amedel'auteur est perceptible a travers plusieurs poé- INSCRIPTION POST- SECONDAIRE PAR INTERNET VANCOUVER - II est désormais plus facile pour les étudiants de s'inscrire al'université ou au collé- ge en passant directement par le service d’inscription qu’offre Internet. En effet, 70 institutions scolaires de laColombie-Britanni- que ont accepté de participer ala phase 1 decetout nouveau service qui permettra a leurs étudiants de s'‘inscrire dans les universités ou collages suivants: BCIT, SFU, UBC, UNBC et UVic. Par le biais d’Internet, les étudiants pourront compléter leur inscription en 20 minutes seule- ment. Une fois leur demande enre- gistrée, ils recevront immédiate- mentconfirmation de leur enregis- trement. Ceuxet celles quidésirent effectuerleur inscription parle biais dece tout nouveau service doivent entrer sur le site de PASBC’Web a http:/Awww.pas.be.ca. Pour de plusamplesinfor- mations au sujet des possibilités qu’offrent ce nouveau service, com- muniquezavec Ken Faris, directeur des communications chez PASBC - au numéro de téléphone suivant: (604) 828-4781. Ce service a été développé par le Post-secondary Applica- tion Service of B.C. (PASBC) de concert avec les écoles publiques de la province, et le support du Ministry of Skills, Training and Labour. mes qui rendent leur lecture lourde et répétitive par moments. Toutefois, on peut deviner l’espoir d’un certain aboutissement et méme la possibilité d’une réconciliation avec la vie. Il peut &tre difficile de suivre le fil conducteur reliantles poémes entre eux parce que l'on vague et divague entre le réve éveillé, dans lequell’auteur se trouve et nous améneavec lui, et la réalité brus- que et dure de la vie quotidienne. Un dernier élément du recueil qui peut en déranger sa lecture est |’existence d’an- ges mystérieux, omniprésents atravers tout le recueil qui finissent par agacer le lecteur quine découvrira jamais qui étaient ces fameuxangesvenusd’onnesaitol... Peut-il révercelui qui s’endort dans la gueule des chiensestunlivrea conserver sur sa table de chevet et alire lorsque le sommeil tarde 4 venir nous chercher. Cerecueilvous parleraderéves enchanteurs et de réalités parfois dures que nous vivonstous sur le chemin dela Vie... Peut-il réver celui qui s’en- dort dans la gueule des chiens, poésie, 1995, 144 pages. ISBN 2- 89423-060-5, 15$. Mori athi Diogerte par PERNELLE SEVY L’HEUREUX EVENEMENT... Chinette, donc, attendait un heureux événement. Elle passait une partie de ses journées, étendue sur le flanc, gonflée comme une outre, etle reste du temps cherchait activement unasile pourses futurs bébés. Dans la bibliothéque, derriére les livres, cela ne manquait pas de confort. Ou bien dans un recoin caché par le poste de télévision, entre des disques et des piles de cassettes. Bien protégé, douillet, som- bresans étre obscur, cen’était pas mal non plus... Il y avait aussi le bureau, si encombré, oll onne faisait pas souvent leménagepourne rien déranger. Trés bience bureau! Unecorbeillea papier renversée, voilal’endroitidéal! Quant a la chambre, n’en parlons pas. Ce serait parfait. Et si calme! Alors, Chinette! Etla maison de ton maitre, elle n’en a pas de re- coins sombres, et protégés, et douillets, et tout et tout? Allez! Va-t-en chez toi! Quetes enfants naissentau moins dans un lieu décent, ot tu as ta nourri- ture et ton fauteuil, etnoncheznous ot tun’es, -excuse-moi de tele rappeler, -qu’une invitée de passage! Cen’est pas une pouponniére, ici. Mets-toi bien cela dans ta petite téte de chatte! Chinette faisait semblant de nous écouter, mais ne tenait aucun compte de nos conseils. En désespoir de cau- avec des coussins sous la terrasse. Il y faisait bon, et quelques précautions furent prises pour éviter la visite des ratons-laveurs. C’est 1a que sont nés, un matin du mois d’aoit, Pétunia, Frimousse, Zoulou et Cupidon. Pauvre Diogéne en robe pois! De toute évidence, il n’était le pére d’aucun de ces bébés qui ne présen- taient pas le moindre signe d’une as- cendance birmane. Pétunia, comme sa mére, était tricolore. Frimousse et Zoulou tenaient du sacripant du voisin dedroite. Quant celui quidevait plus tard étre baptisé Cupidon, c’était Chat- Jaune en modéle réduit. Nous avons pris la caisse contenant la mére et ses quadruplés etnous |’avons portée chez le maitre de Chinette, le voisin de gauche. Aprés tout, c’était a lui, cette petite famille! Nous avions assuré la sécurité de la naissance, 4 lui mainte- nant d’assurercelle des mois de nour- tice. Mais le voisin de gauche, ennuyé que Chinette ait choisi, pourdonnerle jour a sa portée, leméme moment que sa chienne, nous demanda dela garder un mois. Cing chats pendant un mois? Cen’était pas dans nos intentions. Pas du tout! Mais, trés sincérement, auriez-vous ditnon? Nous, nous avons dit oui... I] faut bien aider les familles nombreuses! Nous savons tous cela depuis qu’il y a des allocations fami- Centre d'accueil LE FOYER MAILLARD Services Infirmiers 24 heures sur 24 Personnel bilingue ee cccccccccces/AUssilecccccecsccece Chambre et pension pour les ainés 1010 AVENUE ALDERSON MAILLARDVILLE, C.-B. V3K 1W1 Tél: 604-937-5578 Soins prolongés BEERERBRERBRPRERBERBRERRERPRPERPRPRRPRERPRERERRSEREESE Les classiques et les nouveautés de l’ONF-plus accessibles que jamais! ¢ Pour acheter ou louver des vidéocassettes de l’ONF, composez sans frais le | 800 267-7710 ¢ Pour en emprunter, adressez-vous au Centre culturel francophone de Vancouver ¢ Pour en savoir davantage, consultez notre site Internet http://www.nfb.ca LO: RP19GcE NATIONAL DU FILM DU CANADA—-URe aut Te