10 Education: «Enjeu National»-Volume II, Semaine du 19 mars 1990 Le role des associations de parents par Paul Charbonneau ntre les provinces et ter- ritoires laissés pour ‘§ compte et celles ot les principes de l'article 23 sont déja ou sont sur le point d’étre adoptés; il existe une catégorie médiane ou nos droits sont partiel- lementrespectés. Dansce deuxiéme article nous traiterons donc de ces provinces: 1’ Alberta, le Manitoba et la Nouvelle-Ecosse. Nouvelle-Ecosse * En Nouvelle-Ecosse, la Fédéra- tion des parents acadiens (FPANE) existe depuis 5 ans. Elle représente pour cette région le seul et unique porte-parole des Acadiens en ma- titre d’éducation. Ses dossiers de revendications sont nombreux. Il faut d’abord rappeler que la loi scolaire reconnait 1’établissement d’écoles acadiennes. Toutefois, méme s’il existe un conseil scolaire acadien, dans la région de Clare/ Argyle la province ne reconnait pas officiellement le droit de gestion aux Acadiens et Francophones de leurs établissements d’enseigne- ments. Depuis quelques années, ce sont les régions d’Halifax/Dar- mouth et de Sydney qui ont retenu l’attention. A Sydney, les parents ont maintenant accés 4 un pro- gramme francais. Pour Halifax/ Darmouth, un centre communau- taire et scolaire sera construit. Dans larégion du Cap Breton, particulié- rement Chéticamp, en dépit des dé- bats douloureux du début des an- nées 80, un comité de parents a été mis sur pied. Dans la région de la Baie Ste-Marie on retrouve un des mouvements préscolaires les plus dynamiques au pays. Soulignons que la prématernelle de Clare pu- bliera au printemps un document de référence sur les prématernelles, le premier du genre au pays. Au nombre des dossiers prioritaires de A LA FINE POINTE DU SERVICE AUX ORGANISATIONS FRANCOPHONES DE L'ONTARIO CREDO SESSIONS DE PERFECTIONNEMENT PRINTEMPS 1990 THEMES Lobbying (Toronto) Aspects juridiques de I'entreprise (Ottawa) DATES 19-20-21 mars 23-24-25 avril Planification et animation de projets 27 mai au 1 juin (Ottawa) tion avancées Techniques d' (Ottawa) Communication médiatique (Toronto) 27 mai au 1 juin 27-28-29 juin Renseignements et formulaire d'inscription: Réjean Bernard 1(800)267-1802 A.C.F.O. 255 Chemin Montréal, Vanier (Ontario). KIL 6C4 Association de l'Ontario canadienne-francaise la FPANE identifiés lors du collo- que de novembre dernier, souli- gnons la gestion scolaire, la conti- nuité d’activités de soutien aux étudiants comme, par exemple, les concours oratoires, le camp d’été, l’organisation et l’appui aux comi- tés de parents par 1l’entremise d’agents de développement en ré- gions et une stratégie d’accueil etde ’ préparation a l’école acadienne des Francophones en voie d’assimila- tion. Alberta + | La Fédération des parents fran- cophones de |’Alberta a été créée grace a une initiative de 1’Associa- tion canadienne-frangaise de 1’ Al- berta (ACFA), en 1985. Cette orga- nisation est venue assurer une cohé- sion et une force de frappe qui fai- saient défaut aux parents. Depuis ce temps, la FPFA défend leurs inté- réts auprés du gouvernement pro- vincial et les représente 4 une mul- titude de comités provinciaux de la francophonie. Suite 4 une initiative conjointe FPFA/ACFA, un comité provincial sur la gestion scolaire a vu le jour. Il a pour mandat de développer un modéle de gestion scolaire conforme aux aspirations de la communauté. La loi scolaire albertaine accorde le droit d’accés a l’éducation en francais. Son appli- cation est toutefois nébuleuse et ne reconnait pas le principe de la ges- tion. Dans I’attente d’un jugement dans la Cause «Mahé c. La Reine», les parents se préparent a l’applica- tion de principes éclaircis pour la premiére fois par la plus haute ins- tance judiciaire du pays. Les pa- rents d’autres régions, comme par exemple St-Paul, pourraient par la suite obtenir des précisions des tri- bunaux. En attendant leurs actions sont bloquées en Cour d’appel dela province. Soulignons l’intérét des parents au dossier préscolaire. Avec le soutien d’un agent provincial, ce secteur regroupe maintenant 13 gar- deries et prématernelles. L’année 1990 pourrait marquer l’ouverture de plusieurs nouveaux projets de ce genre. Pour faciliter 1’émergence Québec. UNIVERSITE \ EOB 2P0 Centre d'excellence en édu- cation, le Centre universitaire de Shippagan est fier de contri- buer par la qualité de ses pro- grammes d'enseignement, a l'avenir de la francophonie hors DE MONCTON Centre universitaire de Shippagan Shippagan, N. - B. Tél.: 506-336-4761 Campus moderne ‘Services: Centre fransaskois Mission: Education francaise et catholique de qualité Programme scolaire: cours secondaire (pré-universitaire) Pensionnat: d'études . . .) COLLEGE MATHIEU d'éducation Sac 20, Gravelbourg (Saskatchewan) SOH 1X0 7 jours sur 7 (60 places pour filles et 70 places pour garcons) (10 salles de classes, 2 labos, bibliothéque, micro-informatique, salles chapelle, cafétéria, auditorium, gymnase, piscine, musique, radio- étudiante, photographie, haltérophilie . . . [Renseignements et inscriptions: (306) 648-3491 ou télecopieur (306) 648-2604] de tels projets, la Fédération a d’ailleurs récemment publié un guide d’implantation. Manitoba Laprovince du Manitobaestsans aucun doute, en terme d’accés a l’école francaise, lune des mieux pourvues au pays. Aussi a-t-elle dé- veloppé un important réseau d’ali- mentation a ces écoles: le secteur préscolaire. Ceci est justementrelié a la présence de I’un des plus an- ciens regroupements de comités de parents au pays. La Fédération provinciale des comités de parents du Manitoba (FPCP) existe depuis 1976. En dépit de cette reconnaissance des écoles dans les faits et dans la loi, le gouvernement du Manitoba ne reconnait pas encore le principe de la gestion par les Francophones. Une démarche juridique en ce sens, initiée par la FPCP, a fait l’objet d’un renvoi en Cour d’appel en janvier 1988. La décision ren- due, le mois dernier, affirme que l’article 23 dans sa terminologie actuelle ne donne pas le droit de . gestion. On reconnait la notion de lieu d’enseignement distinct mais pas le principe d’école homogéne. Enfin, sur la question des nombres, l’avis rendu confirme la nécessité de modifier la loi scolaire. Il s’agit 1a d’une bien maigre consolation. La FPCP a toutefois l’intention de profiter de cette ouverture pour de- mander au gouvernement Filmon d’accorder la gestion aux Franco- Manitobains. Cette démarche est d’autant plus justifiée que le juge Monnin a identifié en vertu de I’ar- ticle 15 qu’il y a eu historiquement discrimination envers les franco- phones. Pour cette raison, la com- munauté devrait obtenir son propre conseil scolaire. Entre-temps les parents se préparent 4 en appeler a la Cour supréme du pays. Les années 90 s’amorcent donc sous le théme de la gestion. En plus de la gérance des écoles, la notion de bureau du préscolaire franco- phone au gouvernement provincial fait son chemin. Ce bureau a déja fait l’objet d’une demande au pre- mier ministre Filmon. @ Paul Charbonneau est directeur général de la Commission natio- nale des parents francophones (CNPF).