A tate cataetr BR sen emmeneriathre Orient — i «re tit te atte et I BE BG AIT I OI OE AGO ON TE LT TO I on a COURRIER DE 28me CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE VOL. 14 No. 40 VENDREDI 26 MARS 1982 ™ “Annie Granger 25 CENTS Un centre communautaire @ Vancouver : ll faut “vendre” l'idée ! Laurent Deboise L’idée d'un centre commu- nautaire francophone re- groupant dans les mémes locaux tous les organismes de Vancouver est née d’une journée de “rencontre” orga- nisée en janvier dernier par la Fédération Jeunesse Co- lombienne. Elle a pris forme lundi dernier dans une salle de réunion du’ Centre des Média du Carré Robson. La Fédération des Franco- Colombiens y avait en effet invité les francophones en général, et les représentants des organismes en parti- culier, a assister & un débat . auquel ont participé Huguet- te Leclerc, représentante du Secrétariat d’Etat, Anna Terrana, vice-présidente du Centre Culturel Italien, et Vincent-Pigeon, président du Centre Culturel Colombien. Huguette Leclerc, qui a vu naftre un Centre Communau- taire au Nouveau Brunswick, et surtout Anna Terrana ont raconté, non sans émotion, leurs expériences respecti- ves: les difficultés de finance- ‘ment, d’administration, de concertation, mais aussi l’im- portance du bénévolat, et l’enthousiasme suscité par la pose des premiéres pierres. Le Centre Culturel Italien, depuis l’'achévement de sa construction en 1977, a pris “ valeur d’exemple. II abrite aujourd'hui 26 associations et de nombreuses salles pour leurs activités, mais aussi un. restaurant et un café. Une telle réussite donne de |’am- bition. Les_ Italiens pré- voient désormais la cons- truction d’un gymnase, d’un foyer pour les personnes agées, d’une salle de théatre. Huguette Leclerc et Anna Terrana ont abouti ala méme conclusion: “Ce qui a été possible avec les francopho- nes du Nouvéau-Brunswick et avec les Italiens de Colom- bie-Britannique l’est certai- nement avec les francopho- nes de Vancouver.” “Possible ou non, c’est de toute maniére nécessaire”, selon Vincent Pigeon. La liste des besoins que le Centre Culturel Colombien ne peut satisfaire, du fait de Disques en frangais : Trés timidement, dans les -magasins spécialisés, les dis- ques en frangais font leur apparition. Le Croque- La jungle. tion de disques que nous augmentons au fur et a- : mesure. Nous arriverons 4 connaitre notre clientéle en sa vocation et de l’étroitesse de ses locaux est considéra- ble: un gymnase pour la paroisse St-Sacrement, des salles de danse, de réunion, de bibliothéque, de théatre Les francophones présents ala réunion de lundi soir ont donc chargé un “comité d’en- thousiasme” de préparer la concrétisation de ce projet de centre communautaire. Ce comité est composé de Yseult Friolet, Jacques - Baillaut, Vincent Pigeon, Marc Roy et Michel Duguay. La premiére de leurs priorités, “Vendre” lidée du Centre communau- taire auprés du public et des responsables, afin de trouver les personnes compétentes qui en feront une réalité. Lucie Pépin &@ Vancouver : La pauvretédes femmes Annie Granger Une femme sur six vit dans la pauvreté au Canada. Plus de la moitié de toutes les Canadiennes peuvent si'at- tendre a &tre pauvres 4 une statistiques de 1979. Malheu- reusement, en 1982, rien n’a changé, si ce n'est l’age toujours plus jeune de la pauvreté. Bouquins, le Bouquineur, des _frangais.” époque ou l'autre de leur En 1978, une femme de 67 magasinsAvocationdelibrai- “Mais il faut souligner une existence. 3 femmes sur 4 ans, vivant seule, langait ce ries’ se sont ajoutés. un chose, ajoute | André seront appelées a assurer ri: “Comment peut-on s’en -rayon de disques. Le choix y est trés limité et le stock méme par. temps de réces- sion et que le marché franco- . phone n’est pas a dédaigner. ‘C'est ainsi qu’a travers la ville de Vancouver, certaines poutiques ont un choix petit de disques en francais: Me- lissa, A & B, et Phantasma- goria, qui peut-étre est celui qui a le meilléur stock. Ce magasin, petit frére du grand Phantasmagoria de Montréal propose des disques en fran- cais, mais classés alphabéti- quement. Joe Dassin est dos 4 dos avec quelques Dubois, Léo Ferré fait face 4 André Gagnon, etc.. “Nos clients nous deman- dent si nous avons des disques en frangais et 1a ils choisissent. La clientéle fran- cophone a des gofits trés diversifiés qui vont de Luc Cousineau a Plastic Bertrand et de Mireille Mathieu a Félix Leclerc...” répond Eric Pres- sman, propriétaire des deux Phantasmagoria. “Depuis novembre 81 nous avons, a Vancouver, des disgues en francais. Nous avons com- mencé avec une petite sélec- Perrault — responsable du service postal de ce magasin le probléme se trouve dans la distribution, que le disque soit anglais ou frangais. Quel- ques maisons de productions ont une bonne distribution et suivent leurs clients, comme Polygram (qui visite le Bou- quineur tous les mois). Deux maisons québécoises, comme Diskade et Québec disques n’ont une forte distribution qu’au Québec, bien sfir, et en France “hors de ces territoi- res, cela ne les interresse pas” explique André Per- rault. “Et ce serait au Minis- tére des Affaires Inter- gouvernementales du Qué- beca faire une promotion des disques de la Belle Pro- vince!” Diskade et Québec-disques produisent et - distribuent elles-mémes et il est presque impossible de disposer de leurs microsillons si on n’est pas du Québec et si on ne les connait pas” ajoute André. “Mais c’est la méme chose du cété anglais, la distribution est une faiblesse nationale!” .Ainsi peut-étre s'explique l’orientation du public vers le disque américain. h Co- . lombie Britannique est une ile; les montagnes nous cou- pent du reste du Canada, YAlberta est dirigé d’une facon plus sensible vers lest” répond Eric. suite page 4 leur autonomie financiére & un moment ou l'autre de leur femme avancait dans ses tirer? On paie le loyer et les services publics et on mange La revendication de Powell River “Cétait un succés”. Un peu décu par le relatif échec du Forum de.Maillardville du 14 ° mars, Michel Gervais, coor- donnateur provincial de la F.J.C., n’a pas caché sa satisfaction aprés le Forum de Powell River de samedi dernier. Et pour cause: ‘35 francophones de la région ont participé aux ateliers et assemblées animées par Syl- vie Bélanger et Peggy Si- gouin dans la salle de la Légion Canadienne, rue Ale- xander. Le soir, prés de 70 personnes ont soupé entre rubans et ballons, dans une ambiance de féte... Ce sucecés est, avant tout, dQ a l’appui de la communau- té francophone locale, et notamment du “Centre Bon Accueil”. Le 28 février, tous les organismes de Powell River s’étaient réunis, afin de préparer la venue du jour “J .18 de leurs représentants avaient pris en charge, béné- volement, la mise sur pied et la promotion du Forum, obtenant, par exemple, la - diffusion d’une émission en 150 francophones pour deux “Forums” : francais sur les ondes de CHQB. Une véritable “pre- miére”. Résultat: les plus concer- nés par ce Forum, les jeunes, sont venus en nombre. Ils formaient 70% des partici- pants. Certes, a l’inverse du cas de Kelowna, les jeunes travailleurs se sont plutét faits remarquer par leur suite page 1 suite page 13 La particularité de Kelowna Laurent Deboise Dans la Vallée de |'Okana- gan, l’agriculture est la pre- miére source de revenu: des travailleurs, qu’ils soient an- glophones ou francophones. Cette évidence a marqué le déroulement du Forum de Kelowna, organisé dimanche ~ dernier par Camille Malouin et Francois Ménard dans le préau de I’école “A.S. Mathe- son”, sur la rue Glenmore. A Powell River et Kelowna, des activités pour les jeunes. Pour bénéficier de l'ancien prix de $12, abonnez-vous ou réabonnez-vous immédiatement.. Attention : a partir du ler. avril, l‘'abonnement passe 4 $15 par an. Exceptés les éléves des pro- grammes et immer. sion, la majeure partie des jeunes qui ont assisté a ce Forum était en effet compo- sée de travailleurs agricoles. “Le seul groupe que nous ne parvenons pas a attirer, c'est celui des adolescents de 18, 14 ou 15 ans”, explique Camille Malouin, l’animatri- ce locale de la F.J.C. Les parent réunis en atelier ont donc demandé a la F.J.C. de “former un comité de jeunes entre 12 et 17 ans, qui parlent francais”. Les autres tran- ches d’fge bénéficient en effet déja de structures de rassemblement. En premier lieu les enfants de. 7412 ans. Al’école “A.S. Matheson”, le programme cadre est enseigné a une suite page 7 \ ~ parfois vieux. — le marché du disque est vie d’adulte. Voila trois réali- moins. On vit dans la crainte. On sait que le marché du__ une jungle, qu'il soit anglais, ~ tésque le Conseil Consultatif La crainte du lendemain, la disque ne se porte pas simal, américain ou québécois. Tout Canadien dela Situationdela _crainte d’étre malade, d’a-