Le vendredi 6 mars 1998 19 LE S(_)LEIL Dans LE CHANDAIL DE HOCKEY, le classique de années 1980 avant d’envahir les domaines des livres, des articles de sport et des fourni- Roch Carrier, ee mére dun jeune Québécois tures de bureau. Ces magasins, qui se distinguent par des locaux immenses sans as ’ handsiodicce fioritures, un service a la clientéle limité et des prix inférieurs, ont poreé atteinte décide d acheter un nouveau chandail de hockey nes aero airaiisiae & ceases parenthnyciclic des nats. chee i pour remplacer le vieux chandail déchiré de .g “Prenez les compagnies comme Wal Mart et Home Depor, et les entreprises régionales comme London Dnigs et Purdy’s, qui améliorent sans cesse leurs ; moyens technologiques et qui forment rigoureusement leurs employés. Ces - compagnies sont solides et en plein essor, explique Mark Startup. Les compa- gaies qui n'ont ni investi dans la technologie ni cherché a baisser leurs prix ou 4 améliorer lears produits, par contre, sont en difficulté.» Le progres technologique est un facteur extrémement important pour I'efficacité des grands déraillants. «La plupart des grandes compagnies savent exactement of sont les marchandises expédices ct peuvent renou- veler leurs stocks beaucoup plus rapidement qu'il y a 10 ow £5 ans», ajoure Mark Startup. Les petites compagnies qui ne peuvent pas se permettre cette efficacité technologique se sont spéctalisées dans le service 4 fa clientéle. De nos jours, les clients ont plus d’attentes er connaissent mieux les produits, ce qui force les détaillants 4 engager des employés plus compétents qui privilégient le service. «La concurrence a fait nafere un grand besoin demployés hautement qualifiés», explique Mark Startup. En régle générale, les employés du secteur du dérail wravailient directement avec les clients pour leur vendre des produits. Toutefois, il existe une gamme variée de débouchés dans ce secteur. «ll y a des postes en technologie et en gestion financiére. Dans certaines grandes compagnics, if peut y avoir fusqu’a six ow sept échelons, des vendeuses aux superviseurs, aux directrices des ventes, son fils. Comme tous les consommateurs de l’époque, elle feuillette le catalogue EKaton de 1947, choisifé un chandail, remplit un bon de commande et le met a la poste. Quelques semaines plus fard, le nouveau chandail arrive de ‘Toronto. ; Le commerce de détail a beaucoup changé.au Canada depuis I'Spoque du catalogue Eaton. Nés de la traite des fourrures, les premiers commerces du Canada sont devenus des entreprises telle la Compagnie de fa Baie d’ Hudson. De décennie en décennie, le commerce de détail a évolué et pris de ’ampleur. Pour eépondre aux exigences des clients, des gouvernements et de économie, les déraillants sont devenus plus rapides, plus efficaces et plus productifs, Dans un secteur off les &conomies d’échelle et fes marges bénéficiaires sont relativement faibles, ces exigences ont amené les entreprises & adopter de nouvelles stratégies pour soutenir fa concurrence et répon- dre aux besoins des clients. En Colombie-Britannigue, fe secteur de ia vente au détail est Pemployeur fe plus important — ¢t son apport au produit intéricar brut est le qua- triéme en importance. Ce secteur emploie presque 200 600 personnes ét son chiffre Savoir répondre aux besoins Les travailleurs des années 1990 fravaillent fort et ils en veulont plus pour feur argent. Le secteur de lo vente cu détoil, qui depend des consommateurs, n’a pas monqué de repondre a cette exigence avec de pefites entreprises axéas sur le service. Le Spo de Montagne de fn coureuse olympique Charmaine Crooks est l'une de ces nouvelles compagnies qui cherchent a répondre aux besoins des cients et d suivre fes tendances commerciales. Cet étoblissement de Whistler est fe premier centre de santé conceptualise de Amérique du Nord. Concu par son président Denis Gagnoa, qui s porcouru le continent pour se documenter sur les nouvelles tendances, Le Spa de Montagne offre ses ser- Vices oux consommateurs qui cherchent un centre de santé perfectionné dong un décor enchantewr comme celul de Whistler. te Spade Montagne pousse fo personnolisation du service jusqu'a créer vn programme répondant aux besoins de chague client. : BC Ferries n‘est pas en veste et vient de lancer un service particulier pour les possagers qui veulent s‘omuser pendant leur traversée. Le nouveau frojet, qui fonge le Discovery Const Passage entre Nomu et Klemtu, dessert une région qui demeurait jusque-ta presque inaccessible ef offre aux passagers des d-c6tés que l'on ‘attend plutot 4 trouver sur un navire de croisiere, par exemple des kayaks, des activités de péche, des por- ties de bridge et de mini-golf, des causeries sur {a culture ovtachtone et un troisiéme fieutensnt qui entonne dl'improviste des chansons de vieux loup de mer. Ce projet, qui vise principalement a facilites les déplacements des habitants de le céte, est aussi deveny un véhicule fouristique qui orpente wn tetsitoire inconny sans nagliger les petits luxes cuxquels s’attendent les consommateurs de la nouvelle economic. ___ Waffaires annucl s’éléve & environ 30 milliards de dollars. Bien que ce chiffre d'affaires augmiente & un taux de 4 3 8 % depuis quelques années, la structure du secteur a considérablersent changé. «Le secteur de fa vente au détail subit une transformation radicale, déclare Mark Startup, président de Ia Retail Merchants Association of BC. Les facteurs de changement sont l’arrivée de détaillants étrangers qui vendent & rabais dans des magasins aux allures d’entrepdt, le nombre croissant de commerces canadiens dans le domaine de la vente a rabais et Vévolution rapide des besoins de la clientéle.» Les magasins de type entrepét essentiellement américains, comme Castco, Wal Mart ct Home Depot. se sant installés sur le marché de [’alimentation briranno-colombien a fa fin des Gree oe f25 aux chefs de rayon et aux directeurs de magasin, explique Mark Startup. Les emplois sont tres diversifiés dans ce secteur.» Selon la BC Retail Merchants Association, qui représente 3 000 commerces de détail britanno-colombiens, il reste de fa place pour les nouvelles entreprises, malgré la concurrence. En 1995, ily avait 21 300 commerces de détail en Colombic-Britannique, une augmentation de 4,3 % par rapport 4 1994, «Les déraillants innovatcurs spécialisés peavent détecter les nouveaux besoins et les nouveaux produits et suivre f'évolution de leur créneau beaucoup plus rapidement que certains des géants monolithiques, précise Mark Startup. Si vous aimez travailler avec les gens et si vous vous intéressez. au secteur du détail, iJ y a acttement de Vavenir dans ce domaine.» e deuxiéme volet du Symposium sur le chanvre commer- cial et industriel se déroulait les 18 et 19 {évrier dernier au Palais des congrés de la Place du Canada A Vancouver. Les exposants de fermiers qui désirent entre- prendre cette culture. Nicole Charest, conseillére au minis- tére de PAgriculture pense que certains bénéficieront monétai- rement de cette économie de niche et que les résultats plus communément remarqué pour ses effets euphoriques et thérapeuthiques. De la famille des canna-. binacées, la filasse extraite du chanvre est préparée suivant les étapes du rouissage, vétement. La plante pousse trés rapidement et parfois atteint prés de trois métres. Les fibres généralement .destinées . au plus courtes sont secteur des pates et papier, des produits alimentaires, de la cosmétologie et de l'industrie le grand relour du chanvre . propose done un support aux Unis et Grass Roots d’ Hawaii. L’acteur Woody Harrelson affirmait, dans son discours d’ouverture, son support pour Vindustrie du chanvre et sa nature écologique. L’acteur fut d’ailleurs ’une des premiére star d’Hollywood & porter les divers pays tels la Chine, escomptés sont trés broyage et teillage. On dit que automobile. complets Giorgio Armani fait PAllemagne, les Etats-Unis encourageants: Les divers _ la fibre cannabis sativa est trois de chanvre. Cette fibre reste présentaient une variété de sujets traités lors — du __fois plus résistante et deux fois L’événement commandité péanmoins méconnue du produits reliés directement ou dérivés de la plante, aussi connue sous le nom de chanvre + indien. L’année 1998 marque le grand retour du chanyre sur le plan économique et agricul- turel du Canada. Le gouver- nement fédéral. canadien Symposium mettent en valeur Paspect écologique et écono- dela chanyre. Méme si en Chine on mique culture du cullive cette plante depuis plus de mille ans, les pays tels que la Canada ou les Etats-Unis ont longtemps défendu Pusage et méme Vimportation de la plante a cause de son usage moins abrasive que le coton brut. Cependant, elle demeure réche ; on doit donc. la mélanger avec d’autres fibres naturelles ou artificielles telles la soie, la laine ou la rayonne. On souligne également l’absen- ce de THC (la résine hallu- cinogéne) dans le chanvre utilisé pour la fabrication de par la compagnie Wiseman Noble mettait en vedette les collections printemps 1998 d’une vingtaine de dessina- teurs avec, entre autres, PUsine Calico de Montréal, Grungewear de Victoria, Wild Roots et Hip Knits Vancouver, Héles d’Allema- de gne, Two Star Dog des Etats- public et Péducation sera donc nécessaire afin d’en faire une socialement matiére textile acceptée. Certains demeu- reront perplexes peut-on fumer les vétements fait de chanvre ? NATHALIE DIONNE