18 Le Soleil de Colombié, Vendredi 24 novembre 1978 CENTRE CULTUREL COLOMBIEN 795 16éme Avenue Ouest Cinéma pour enfants MATINEE ENFANTINE, au Théatre Métro, 1370, Marine Drive Sud-Ouest, Vancouver. A 14h00. Samedi 25novembre a 14hoo “Le Fantéme de Barbe-Noire” Barbe-Noire dans son aventure la plus hilarante depuis deux cents ans! En effet, le fantéme du pirate apparait 4 Steve Walker, entraineur d'athlétisme pour un collége sur la céte de I’Atlantique, et le méle 4 une histoire de “gangsters” qui veulent établir une maison de jeu a/!’auberge ot il réside. Entrée: enfants: $1.00 - adultes: $1.50 | Croque-Bouquins — Cartes de Noél — Calendrier de Noél pour les enfants — Papier d’emballage de Noél — Livres et jeux pour enfants — Livres pour adultes 795, 16éme Avenue Quest, Vancouver Tél. 874-9105 ae Cours de Tapis du 27 novembre au 2 décembre Horaire: Lundi - mardi - jeudi - vendredi de 13h00 a 16h00, samedi de 9h00 a midi. Lundi - mardi - mercredi - vendredi, de 19h00 4 22h00, samedi de 13h00 4 16h00. Si vous étes intéressés a apprendre l’art de transformer de vieux chiffons en de magnifiques tapis tressés, murales, couvre-lits, avec un peu de temps et. de patience, Mme Chicoine-Palmer vous enseignera tous les secrets de l’art du recyclage... Coit: $35.00 par atelier [$30.00 pour les membres]. J Expo-vente Ce message s’adresse a tous les artisans de la province, francophones et anglophones. Ceux qui veulent mettre en vente leurs produits, un salon des artisans sera ouvert au Centre Culturel Colombien, pour tous ceux qui ont des choses a montrer et.a vendre: poterie, bijoux, macramé, etc., pourront contacter le Centre Culturel Colombien, 795, 16i¢me avenue ouest, au 874-9105. Les gens désireux d’exposer doivent se hater; ce salon ouvrira ses portes le 3 décembre. EXPOSITION: LE CACHET DE NOEL Raymond Boyer ou “L’illustration commerciale” “la variété”. Ses oeuvres vont de la caricature au réalisme. Ses plus récentes productions. Les timbres nationaux de Noél 1978 qui furent choisis parmi des centaines d'autres. A partir du 17 novembre 1978. CAFE — CROISSANTS QU’ON SERT A partir du 3 décembre 1978. Tous les dimanches matin de 10h a midi. “Le déjeuner des paresseux”. — — Café au lait en musique — Littérature a gogo — “Jazette” dominicale Un pionnier se penche sur son passé ALA RECHERCHE DES TERRES [Suite] _ Pour nous, c’était presque Yentrée de la Terre Promise. Sur la gauche du confluent, les bois de gros sapins, de tameracs et de carolins arri- vaient presque, en pente assez raide, jusqu’au fleuve; mais sur notre droite, la rive remontait vers le plateau en vallonnements __ successifs, comme un immense escalier. La, le bois, sans doute incendié au cours des années passées, et déja lointaines, avait fait place a des taillis légers et des bosquets assez clairsemés. Prés de l'embouchure, et ainsi qu’on nous I’avait dit, une ancienne cabane de trap- peurs existait encore, d’od partait vers la hauteur une sente que l'on pouvait devi- ner a travers des taillis. Nous décidimes de gravir immédiatement la pente pour prendre un repas hatif sur le plateau, car il nous tardait de voir ce qu'il nous offrirait. Mais nous primes la pré- caution, sur les conseils de Lafleur, de faire boire les chevaux en coupant un trou dans la glace de la riviére, et d’emporter notre bouilloire a thé pleine de glacons, car il faut énormément de neige et de temps pour arriver au méme résultat, et nous dési- rions faire vite. La montée ne représentait que cing 4 six cents métres et aucune difficulté majeure. Aussi quelques minutes plus tard, nous débouchions sur le plateau et ce fut pour nous une révélation. Voila le lieu ou nous allions planter notre tente... Aprés un casse-crofite vite avalé, nous entreprimes l'inspection provisoire de ces terres. Un plateau s’éten- dait le long de ces banks que nous venions de gravir, de quarante a cinquante hec- tares environ, et de défri- chement facile car il n’était recouvert que de broussail- les et de jeunes taillis qu’un ou deux feux auraient vite nettoyés. Sur ses limites nord, les terres descendaient vers la riviére sur quelque cing a six cents métres, en multiples vallonnements que nous avions apercus 4 notre arrét a l’'embouchure du creek. Au sud, il se faisait lége- rement ondulé, de méme qu’a lest ot se trouvait un petit lac qui drainait les eaux de la forét pour les dé- verser ensuite dans creek, le long d'une coulée, vers l’Athabasca. Du bord de ce plateau, nous pouvions admirer une vue splendide: |’Athabasca, venant de l’ouest, faisait en’ face de nous une immense - courbe et repartait ensuite vers le village. La riviére était, en hiver, la voie ma- jeure pour tout le trafic qui, par centaines de traineaux, partait du bourg pour aller ravitailler tous les pays du nord-ouest, par le petit lac des Esclaves et, a quelques trois cents miles, la riviére de la Paix et la Grande Prairie. Au moment de _ notre arrét, on pouvait, en effet, distinguer des files de dix a quinze traineaux, se suivant sur la piste tracée sur la glace de la riviére. La vue était si panorami- que sur notre droite ou sur notre gauche, et aussi sur le déferlement des ondulations descendant vers la rive que, dés ce moment, notre déci- sion était prise de planter la notre drapeau, comme les découvreurs sur une terre inconnue, et d’y batir notre maison. Il était déja trop tard pour chercher et relever les limi- tes des trois concessions que nous voulions réserver. Mais de toute facon, les feuilles cadastrales ne portaient au- cune indication marquant une option sur l’ensemble de ces terrains. Seuls, bien plus au sud-ouest, apparaissaient des émargements marquant- Vinstallation de nouveaux co- lons, et nous simes par le bureau des Terres, que c’étaient des Francais. Il importait, pour |’ins- tant, mais de toute nécessi- té, de trouver un des repé- res de section afin de pou- voir, par lui, préciser au Land’s Office les numéros des homesteads que nous dé- sirions faire ndétres. Il ne fallut pas longtemps a Lafleur pour dénicher, dans la ligne d’arpentage, le monticule et le poteau de fer portant frappées au burin toutes les précisions utiles. Et déja, par ces derniéres et _leur report sur les plans ca- dastraux, nous savions que -ces terres se trouvaient, a vol d’oiseau, 4 quatre miles et demi des limites de |’ag- glomération. La nuit commengait 4 tomber et nous ne nous décidions pas 4 reprendre le chemin du retour. II fallait, cependant, s'arracher a no- tre contemplation, et nous décidames de revenir le lendemain matin, de bonne heure, pour délimiter de facon définitive nos trois concessions et les faire enté- riner par les bureaux du gouvernement. Le lendemain, le jour se devinait & peine que nous étions déja en selle pour nos tél: 874-9105 “EN FANTAISIE” Atelier pour enfants de 6 4 12 ans Samedis 2 et 9 décembre, de 10h a midi: décoration de Noél. NOS DEUX CULTURES DANS LA LECTURE | Le Conseil des Arts du Canada lance une invitation aux institutions et organisa- tions canadiennes qui dési- reraient bénéficier d'un pro- gramme destiné 4 encoura- ger la lecture de livres cana- diens de langue frangaise au Canada anglais et, inverse- ment, la lecture de livres canadiens de langue anglaise au Canada francais. Aux termes de ce pro- gramme, le Conseil offre des livres en langue frangaise aux institutions et organisa- tions du Canada anglais et des livres en anglais a celles du Canada francais. Il met aussi a la disposition des groupes minoritaires de l'une et l’autre langue des livres canadiens en leur pro- pre langue. Les livres, grou- pés en lots de cent volu- mes chacun, seront choisis parmi les oeuvres marquan- tes de la littérature cana- dienne. Pour pouvoir bénéficier de ce programme, les institu- tions et organisations doi- vent avoir une bibliothéque et montrer qu’un lot de livres leur serait utile 4 des fins d’enrichissement et d’échange culturel. Les formulaires de deman- de s’obtiennent du Service des lettres et de I’édition du Conseil des Arts du Canada, et la date limite de présen- tation est le 31 décembre. Les résultats seront annon- cés au cours du Festival national du livre qui se tien-_ dra du 2 au 8 avril 1979 sous les auspices du Conseil des Arts. Professeur de francais? South Arm Community Centre a Richmond offre une occasion inespérée pour les enfants qui veulent appren- dre le frangais. Un programme de fran- cais a commencé au début de l’été dernier et 88.enfants agés entre 3 et 10 ans ont appris a chanter et a faire des jeux en francais et en anglais. Il y a actuellement une liste d’attente car il y a beaucoup d’éléves, mais il manque de professeurs. Nancy Kush qui est le directrice du programme est ala recherche de un ou deux professeurs de francais pour enfants de la période pré- scolaire. Le programme commencera en janvier et le salaire offert est de $7. 00 de Vheure. Téléphoner a: Nancy Kush, directrice du pro- gramme “‘french for fun” 277-1157; Mary Wright - “French for fun” professeur l’été dernier 271-6060; Mi- chéle Bickel, professeur cet automne 277-1157; Peggy Robertson 273-7446. «terres». Et dés notre arri- vée sur les lieux, nous pimes commencer le sérieux travail de repérage et le relevé des marques et cotes inscrites sur les piquets d’arpentage. J’ouvre une parenthése pour donner quelques expli- cations sur les conditions dans lesquelles sont effec- tuées ces opérations d’ar- pentage. Presque tout le nord du Canada, et a partir de la frontiére des Etats- Unis, a été reconnu et déli- mité par des équipes spé- ciales d’arpenteurs; il en est résulté un quadrillage repré- sentant des townships, des sections, et des quarts de section ou concessions de colonisation appelées «home- steads». Les townships sont délimi- _tés par des coupes du nord au sud et del’est a l’ouest, tracées en lignes droites comme des avenues en plei- ne nature, traversant foréts, cours d’eau, marais. Ces townships forment des carrés de six miles de cété et alignés en rangées nord-sud nommeées des ran- ges. Chaque township contient trente-six sections, numéro- tées de un a trente-six du coin inférieur droit au coin supérieur droit, ayant un mile de cété: Chaque section; 4 son tour, comprend quatre concessions de un demi-mile de coté, soit huit cents métres. Au centre de chaque sec- tion ont été creusés quatre trous, dont la terre, rejetée au centre, forme un monti- cule sur lequel est planté un solide: piquet de fer portant, creusé au burin, le numéro de la section, son orienta- tion, le numéro de township et le range. Donec, quand ona repéré une terre a sa convenance, on doit rechercher cette butte et relever les indica- tions marquées sur le piquet de fer, indications qui, repor- tées aleur tour sur le plan cadastral, nous donnent exactement 1’emplacement de la concession envisagée. Aprés quatre heures de travail trés dur, car il fallut parcourir a pied en tous sens, dans une neige épaisse qui cachait branches et raci- nes dans lesquelles on bu- tait, a la recherche de ces fameuses buttes que. dissi- mulait l’immense __ tapis blanc, nous efimes enfin toutes les indications néces- saires. Les deux premiéres concessions avaient été as- sez vite repérées car elles faisaient partie de la méme section. A SUIVRE