= . = Periodical Seation —SS AA Ver ae SS =2 (= = WAZCOUES., 1 ce as Ss (Fa 78 =: : ee Yj fi | iN i Me fi p Hites ee = < | LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE EN COLOMBIE - BRITANNIQUE Vol. 7 No. 48 vendredi 11 avril 1975 20¢ Vanciuver Publi c Library Board LE FRANCAIS SERAIT OFFICIELEN SASKATCHEWAN — ANDERSON CRITIQUE BARRETT par André Piolat C’est dans les salons du Club de la Faculte de l’Université de la C.B. que, samedi dernier, la Com- mission des femmes libe- rales de la C.B. tenait sa réunion annuelle. Aprés quelques mots de bienvenue, la Présidente rappelant que 1975 était l’année de la femme, passa la direction de 1 Assemblée & Mme Myrne _ Nevisson, professeur de la Faculté d’Education de !’Universi- té de la C.B. qui, aprés un exposé succinct sur les deux sujets-théme de la réunion: a) ‘‘le revenu ga- ranti’’ et b) “le livre vert du Gouvernement fédéral sur l’immigration’’ et faisant remarquer que immigration massive a- vait d’abord été préconi- sée au début du XIXé. sié- cle dans le but de devenir majoritaire au Canada, puis ensuite au début du XXé. siécle pour exploi- ter les vastes étendues des provinces des Prai- ries, invita les déléguées 4 se diviser en groupes d’étude. Rappelé en session plé- niére, chaque groupe fit rapport de ses délibéra - tions. De la discussion qui s’ensuivit, deux proposi- tions furent adoptées: 1 - Que le Gouvernement fédéral encourage, par l’entremise de remises d’impodts, les citoyens et immigrants 4 s’établir ail- leurs que dans les régions de Montréal, Toronto et Vancouver. - 2 - Que immigration con- tinue mais 4un régime res- treint, basé sur. -unsys- téme de points établi se- lon le nombre d’emplois disponibles et les titres des immigrants 4 rem- plir ces emplois - Une troisi¢me proposition réaffirmant la nécessité d’établir, le plus tOt pos- sible, le principe d’un re- yenu minimum garanti, malgré un rappel dela Pré- sidente que cette propos! - tion avait été adoptée au Congrés national du par- ti en 1970, fut, chose peu surprenante, l’Assembléee étant composee de mem- DAVID ANDERSON bres fortunés de la Socié- té, rejetée par la majorité des déléguéees. M. David Anderson, chef du Parti Libéral Provin- cial, aprés le dfner, criti- qua, dans un bréve allocu - tion, le Gouvernement Bar- rett de sa lenteur 4 appli - quer ses promesses élec- torales sur l’égalité de la femme, chose peu surpre - nante, selon lui, puisqu’4la Chambre, M. Dave Barrett avait déclaré que le sujet de la femme n’était pas, pour lui, une priorité. Un gouvernement liberal 4 Victoria, déclara M. An- derson, mettrait en prio- rite: l- l’établissement de gar- deries d’enfants partout ot le besoin s’en faisait sen- tir - 2- Végalité travail égal - 3- l’augmentation du per- sonnel A lV’emploi de la Commission des’ Droits Humains, dont les travaux se trouvent restreints par le peu d’employes a4 son service - 4- 1’établissement de clini- ques de planification de la famille, dans tous les cen- tres provinciaux de la San- té (il fit remarquer que la C.B. avait le taux le plus élevé d’avortements au Canada) - 5- la promulgation de lois garantissant aux épouses, en cas de séparation, droit égal 4 la propriété acquise par les deux epoux durant leur vie conjugale - M. Guy Christianson, aide de salaire 4 Si René Rottiers a rai- son, le frangais aurait mé- me égalité que l’anglais a la législature et aux tri- ‘bunaux de la Saskatche - wan. M. Rottiers, recherchis- te bilingue de Radio-Cana- da 4 Régina, voulut mettre cette thése a4 l’épreuve en ne parlant qu’en francais, lorsqu’il comparut devant le Tribunal de la ville le 25 février dernier. ‘‘Cet- te thése’’, dit-il, ‘‘n’a ja- mais été contestée de fa- con légale’’. Interviewé hors du tri- bunal, il déclara qu’il te- nait a s’exprimer en fran- gais pour rester fidéle 4 ses principes. M. Rottiers se défendait pour deux contraventions des réglements de sta- tionnemeént de la ville, et fut exonéré d’uhe premié- re charge. La 2éme_ fut rejetée par le manque d’in- formation lorsque M. Fred Liberti, adjoint au procu- reur de la ville, ne pré- senta aucun fait 4 l’appui de l’accusation. On ne demanda pas 4M. Rottiers s’il pouvait s’ex- primer en anglais ou s’il acceptait cette langue comme celle du tribunal, quoique M. Liberti soutint que le tribunal devait se reproduire en anglais en indiquant que M. Rottiers serait vraisemblablement bilingue. Le tribunal accorda un in- terpréte pour M. Rot- tiers, qui fut qualifié d’i- nexpérimenté entraduction des délibérations du tribu- nal. Ainsi, une partie seu- lement de ces délibérations [ee de camp de M. Anderson, fit un résumé de la procé- dure parlementaire pour l’adoption de nouvelles lois et expliqua le but de la période de questions, qui permet aux députés de questionner les ministres. Il profita de l’occasion pour faire état de l’ineptie du Chef de l’opposition, M. Bill Bennett, 4 se servir de ce moyen de rensei - gnements. Au ‘Soleil’? qui lui de- mandait son attitude sur Venseignement du francais en C.B., M.Anderson, qui est trilingue (anglais, fran- gais et chinois) déclara que, s’il était Premier Mi- nistre, l’enseignement du frangais serait misa la portee de tout groupe de parents qui en ferait lade- mande. - furent traduites 4 1l’inten- tion de M. Rottiers. Le tribunal, peut, discrétion, accorder un traducteur lorsque 1l’ac- cusé ne comprend pas l|’an- glais. M. Rottiers établit thése du statut officiel du an ie? en Saskatchewan sur l’information dévoilée par le rapport de la Com- mission Royale sur le bi- linguisme et le bicultura - lisme et dans un livre in- a sa titule ‘‘The Law and _ the Language’’. ne errr ramen reine na snare Aas oao ea) L‘immigration canadienne: 8.1% de francophones Le Gouvernement federal a révélé qu’un total de 218,465 immigrants ont été admis - au Canada en 1974, soit 18% de plus que 1’année antérieure et le nombre le plus important depuis six ans. Les statistiques officiel- les précisent que 135,805 des nouveaux venus, sOit 62,1% ne savaient s’ex- primer qu’en anglais, tan- dis que 17,614 ou 8,1% a- vaient une connaissance du francais et que 65,046 au- tres ne parlaient aucune des. deux langues offi- cielles. Consideré spécifique- ment, le Québec a vu un total de 33,458 immigrants s’installer sur son terri- toire, dont 12,648 anglo- phones, 9,246 francophones 3,235 soi-disant bilingues et 8,333 personnes parlant une langue autre que le francais ou l’anglais. - Sa Ces 2 documents affir- ment que le frangais pour- rait étre langue officielle dans la province en raison de l’article 16 de la Loide la Saskatchewan, 1905. Cet article, tout comme celui pour 1’Alberta, pré- voit que tous les tribu - naux de juridiction civile ou criminelle des Terri- toires du Nord-Ouest - et, jusqu’en 1905, ces ter- ritoires comprenaient la Saskatchewan et l’Alber- ta - doivent se maintenir dans chacune des provin- ces, comme si la loi des Territoires.du Nord-Ouest n’existait plus, n’avait pas été proclamée ou jusqu’a ce que ledit article soit a- boli par le Parlement ou la législation provinciale. L’usage du frangais dans les tribunaux de la Saskat- chewan fut abrogé en 1891 mais jamais ‘‘aboli spé- cifiquement’’, selon Clau- de-Armand Sheppard, au- teur de ‘‘The Law and Languages’’. “T] n’y a rien dans la législation de l’Alberta ou de la Saskatchewan qui n’a- broge le droit d’utiliser le francais dans les tribu- naux de ces provinces’’, écrit M. Sheppard. Il ajoute que la possibilité du francais étant encore reconnue comme une des langues officielles pouvant étre utilisées devant les tribunaux de l’Alberta a déja été mentionnée dans un procés. Le juge avait qualifie le francais de ‘‘langue per- mise a l’Assemblée légis- lative et aux tribunaux de voir FRANCAIS page 5 systeme metrique Le systéme métrique fut introduit en France en 1789 suite A l’adoption par l’Assemblée Constituante des recommandations au- torisées par décret, par Louis XVI et ordonnait 4 Académie des Sciences de Paris d’élaborer un nou- veau systéme de poids et mesures. L’utilisation du systéme métrique s’est e- tendue A toute l’Europe par suite des invasions napolé- oniennes et la Convention du métre fut signée 4 Pa- ris en 1875 par 18 nations. Les progrés furent dés lors trés rapides. Suite a la décision de l’Inde et du Japon d’adopter le systé- me métrique, on peut dire que 80% de la population mondiale vivaient dans des pays ‘*métriques’’. En 1965, le gouvernement britannique décida d’a- dopter le systéme, désor- mais répandu 4 1’échelle mondiale et la Grande- Bretagne fut bientOt sui- vie par l’Afrique du Sud, l’Australie, la Nouvelle- Zélande et le Canada. L’utilisation du syst@€me métrique est légale de- puis 1873, mais ce n’est qu’en 1907 que le Canada adhéra 4 la Convention du Métre. Il fut le premier membre du Commenwealth 4 le faire aprés |’Angle- terre. - +6 Be.