4, Le Soleil de Colombie, ler Novembre 1974 DOSSIER DOSSIER EDUCATION l6éme article d’une série intitulée ‘‘Dossier Educa- tion en C.B. en ce qui. a trait au fait frangais’’. par Régis Rodrigue, m.s.w. L’ECOLE BROOKSBANK - Dans la poursuite de notre **survey’’ sur la situation scolaire actuelle dans le Grand Vancouver, nous a- vons choisi de nous arréter sur le district scolaire No.44, celui de ‘*North Vancouver”? ot se déroule et ce, pour la lére fois, une expérience concernant le fait francais. Il s’agit de Brooks Bank Elementary: School, sise 980, East 13th Street, North Vancouver. Cet article a été rendu possible, suite a l’invita- tion de trois méres de fa- mille de Vancouver-Nord qui ont milité ‘‘rudement’’ pour l’implantation d’une école francaise dans leur milieu. Il s’agit en l’occu- rence de Mmes Monique Bergamo, Sophie Stenson et Monique Baker. Ces per- sonnes, en plus de nous a- voir donné une entrevue de groupe sur la question, nous ont permis d’accéder a ce qu’il est convenu d’ap- peler ‘‘la paperasse’’ sur le sujet. Les préliminaires au- raient eu lieu entre les mois de septembre 1974 et mai 74. Comme nous I’a- vons vu antérieurement, les premiéres expérien- ces d’immersion francaise avaient eu lieu en sep- tembre 73 & l’Ecole Elé- mentaire Richmond de Vic- toria et A l’Ecole Elémen- taire Lloyd George de Van- couver. C’est donc ala suite de l’observation du déroulement de ces der- niéres et surtout de celle de l’Ecole Lloyd George de Vancouver, que certains parents de Vancouver Nord auraient mari la possibi- lite d’implanter une ex- périence semblable dans leur district scolaire et de commencer les premié- res démarches... ~ Le projet aurait vérita- blement débuté en mai 74, suite 4 une motion présen- tée 4 la Commission Sco- laire de. ‘**North Van- couver’’, qui l’accepta. Un communiqué de _ presse fut alors envoyé au réseau Radio-Canada anglais et francais. A CBUF-FM, on y consacra une émission du matin et dusoir. SelonMme Bergamo et Mme Stenson, ‘fil y eu trés peu d’appels consécutifs & ces émis- sions’’. Un feuillet intitulé ‘*Ma- ternelle bilingue’’ fut par la suite distribué* dans 5 pré-maternelles ou garde- ries d’enfants, entr’autres au *‘Matriana French Schools’? et au ‘*Happy Day’’. L’objectif était a- lors de recruter au moins 1S noms d’enfants pour as- surer la viabilité de l’ex- périence auprés du surin- tendant, M. Fromson. En date du 3 juin 74, une lettre fut envoyée au Su- — rintendant par MMes Ber- gamo et Stenson, en vue de les informer qu’un ‘*survey’’ aurait été fait auprés des parents. dont les enfants étaient placés .dans certaines garderies de Vancouver-Nord. La lettre comprenait de plus une liste de parents qui étaient intéressés A en- voyer leurs enfants dans une classe d’immersion francaise. Il était méme convenu par ces_ parents qu’un systéme de transport par autobus soit organisé pour les enfants demeurant loin de l’école. C’estalors que M. A.G. Stables, as- sistant surintendant, entra dans le décor en date du ll juin 74 en envoyant un accusé de réception dans lequel il remerciait Mmes Stenson et Bergamo d’avoir fait le travail 4 sa place, ‘fen contactant les autres parents’’ écrit-il et qu’on donnerait suite enprésen- tant la requéte 4 la Com- mission Scolaire. Vers la fin du mois. de juin 74, alors que le projet semblait accepté et que les parents étaient en at- tente. . -une annonce por- tant le titre: ‘‘Kindergar- ten in French’’ parut dans les Hebdos de Vancouver- Nord. On pouvait y lire et nous. traduisons; ‘‘La Commission Scolaire de North Vancouver’’ fut ap- prochée afin de mettre sur pied une école maternelle francaise. Ce genre de ma- ternelle a connu_ beau- coup de succés dans d’au- tres villes canadiennes et la plupart des enfants qui la composaient venaient de familles anglophones. Le résultat le plus signi- ficatif fut que ‘‘l’appren- tissage d’une seconde lan- gue, dés les premiéres an- nées, conduit A un ren- dement supérieur 4 la moy- enne au niveau des études ultérieures’’. Si un nom- bre suffisant de parents approuvent l’inscription de leurs enfants a une ma- ternelle francophone grou- pant une vingtaine d.’élé- ves environ, la Commis- sion Scolaire prendra la demande en sérieuse con- sideration. Les intéres- sés devront écrire-A: M. Allan Stables, Assistant Surintendant des Ecoles. Le 2 juillet 74, une let- tre était envoyée sous for- me de rapport final aux parents sur cette question par. M. Stables. Ce docu- ment se résume dans les points suivants; - le projet d’une . mater- nelle frangaise pour sep- tembre 74 est en cause - - les services de Mme. Donna Archibald ont é- té retenues comme insti- tutrice 4 temps complet, EDUCATION dans une classe du matin et de l’aprés-midi, celle- ci possédant un dipléme de spécialiste en mater- nelle de 1l’Université Mc Gill, PQ, et son certifi- cat permanent du Québec et ayant déja enseigné 1’an- née précédente la mater- nelle 4 l’Ecole Elémentai- re Carisbrooke. - A date, 32 parents manifesté leur désir d’ inscrire leurs enfants dans cette classe spéciale de maternelle. ~ Etant donné que les ins- criptions viennent de tou- tes les parties du district scolaire, l’Ecole Brooks- bank fut choisie par sa si- tuation la plus centrale. - Les parents devront voir eux-mémes_ au transport de leurs enfants. Tout semble étre ‘resté au point mort durant la période estivale. . .Ce n’ est que 4 jours avant 1’ oyverture des classes, soit le 5 septembre der- nier, que les parents fu- rent convoques & une ré- union spéciale qui ap- porta un dénouement 4 cette affaire d’école fran- aise 4 Nord Vancouver. e l’avis unanime des 3 méres de famille inter- rogées, ‘‘MM’ Thibodeau et Stables se sont mon- trés plutdt ambivalents vis-a-vis de cette expé- rience. On se serait tour- né vers Mme Archibald en lui demandant: ‘‘ Quelle est _ votre expérience en fran-~ gais’’. Cette derniére par lant 4 peine le frangais, au- rait répondu, en anglais: I’ve been in Québec for many years. . .I’ve many friends speaking French’. I’ve have worked in a de-. partment store in Montré- Pay PASS Il s’ensuivit alors une dis- cussion animée entre les parents francophones qui voulaient une classe totale- ment frangaise et les pa- rents anglophones qui ne voulaient que quelques mi- nutes de frangais par jour’’ de résumer Monique Baker qui décida par la suite de retirer son enfant de cette école. On prit enfin le café et les parents frangais, dans leur état de minorité, durent alors battre enre- traite devant les parents anglophones qui étaient en. majorité. Par compromis, la majorité élabora alors un nouveau concept d’en- seignement du frane¢ais qu’ ON APPELA Progressive french program toward a total Immersion’’. De l’avis de Mme Stenson et de Mme Bergamo, qui ont inscrit leurs enfants 4 cette école et qui y ont fait de l’observation, ‘‘on y re- trouve une maternelle an- glaise avec quelques mots de francais que l’institutri- ce peut 4 peine articuler’’ Nous apprenons enfin qu’a- prés 2 ans d’expérience, les parents francophones et anglophones se sont mis d’accord a l’effet d’exercer une pression pour que le programme d’immersion totale en frangais_ s’a- morce dés maintenant. ont le bilinguisme Gulf Islands Driftwood Serving the islands thot make Beautiful British Columbia Beoutitul Quand, 4 leur récente réunion, les Commissaires de la Commission Scolaire des Isles (Gulf Island School Board) discutaient de l’enseignement du francais, le Dr. E. R. Dixon fit remarquer que le plus grand obs- tacle était labigoterie. Il est malheureux que tant d’étudiants soient privés d’un enseignement précieux par suite de préjugés sans fondement. Apprendre le frangais n’est pas une menace 4 la su- prématie de la langue anglaise dans le monde de 1’Oc- cident. C’est simplement offrir aux étudiants une oc- casion d’exercer leur cerveau. Il y aunsiécle, unhomme sans connaissances du latin et. du grec était consideré comme un sot. Savoir le francais était tenu pour acquis de tout homme qui n’é- tait pas faible d’esprit ou évidemment indigent. Aujourd’hui, on se fait gloire de l’appauvrissement de* notre enseignement. On se réjouit d’avoir éliminé le latin et les langues de nos écoles. Mais, évidemment, nous sommes des sots! Editorial paru dans le Gulf Island Driftwood, Gan- ges, Salt Spring Island, paru sous la plume de son rédacteur Frank Richards - Mort aux vaches qui ne rapportent pas prétendue non rentabiliré de leur commerce, des éleveurs de bétail améri- cains ont abattu quelque 650 veaux et les ont en- terrés dans une fosse commune, devant de nom- breuses caméras de télé- vision. Un distributeur au- rait refusé de débiter les ° carcasses pour en donner la viande & des pauvres. ‘‘Les gens se_ plaignent de payer deux dollars pour — doivent savoir que nous n’en retirons que dix-sept sous et que ce sont les intermédiaires qui empo- =schent «las difference!?’~ commente un des éleveurs, A Washington ont-.craint que l’initiative ne fasse tache d’huile et ne -pro- voque une penurie de bovins dans quelques mois. Sacrifice... : TEXAS, U.S.A.- En guise de protestation contre la PAROISSES QUI DESSERVENT LES FRANCOPHONES = ee ;Pa MAILLARDVILLE roisse NOTRE-DAME- AgDE-LOURDES sez Messes dominicales: : zy 7/En fran¢gais:7h30 &11h00 RA Ye InGEn anglais: 9h00 Paroisse St-SACREMENT -ZSamedi: 17h00 Paroisse Nationale, Cana-%820 Carré Laval 936-1311 dienne francaise - LY Messes dominicales: 8h00, 7 7 9h00, 10h00, lhi5 et 17hoq - 4 MAILLARDVILLE: Mercredi soir & 1930 GA", Been EOE Messe du samedi soir:19h00 IMedse d 3196 ai Heather, 874-3686 | ee eer reer ~~ : i | a we. | a! | 4 En anglais: 9h00, 17h15 NEW-WESTMINSTER: __||747,rue Alderson, 936-2525 Paroisse NOTRE - oe DE-LA-PAIXn 7 Paroisse Nationale dienne-franc aise Messes dominicales: 9h00 et 11h00 216 rue Garnarvon, 522-5353 . ICTORIA: Paroisse St-Jean- Baptiste Paroisse National Cana- dienne-francaise _ Messe dominicale: loh00, 301 rue Richmond Caisse Populaire de Colombie L'ACCENT SUR LA PARTICIPATION AU SERVICE DE TOUS LES FRANCO-COLOMBIENS Tous les DEPOTS et EMPRUNTS. sont assurés avec l’Assurance-Vie Desjardins TEL: 463-8214 41971.224erue HANEY,C.B. arsine rar eA une livre de veau, mais ils Fen ees ie este alee esha ssi ecetieansipninimann OO oe bse Mag ai, he maa C Reis, 240