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L’APPEL

Detobre - décembre 1968

tére public ou privé.

Dans le premier cas, ce sont les institutions
communautaires qui ont eu la faveur de la
majorité: Centres communautaires, entreprises
commerciales et économiques et ]’école. Dans le
deuxiéme eas, c’est la télévision frangaise qui
a pris la vedette, puis la radio, 1’école, la presse
et, enfin, les programmes échange d’éléves et
de maitres.

En matiéres proprement culturelles: role de
la langue frangaise en Colombie Britannique,
des francophones; moyens d’enrichir la patri-
moine culturel, etc, l’ensemble des réponses
démontre quil y a un désir fondamental, par-
mi les francophones de Colombie Britannique,
de faire de leur province un lieu ot leur iden-
tité sera reconnue et oti leur culture pourrait
s’épanouir.

Priorités pour le
présent mandat

Personnellement, les opinions du congrés me
satisfont. L’échantillonnage n’était peut-étre
pas en profondeur puisque nous nous adressions
a des participants déja sensibilisés. Ce qui
donne raison d’espérer que nous trouverons
les animateurs voulus, ¢c’est la lucidité et 1’u-
nanimité démontrées par la grande majorité.

Sur huit résolutions du congrés, (voir le
texte des résolutions en page 13) cing ne sont
réalisables qu’a condition de recruter une élite
qui aceptera le défi de l’avenir.

Au haut de la liste des priorités, nous de-
vons placer l’animation sociale. L’opération
préalable, inévitable, doit consister 4 s’assurer
qwil y a suffisamment d’animateurs. Ces der-
niers doivent s’entendre, au moins, sur les ob-

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jectifs. La premiére phase risque done, 4 moins
qu'une quarantaine de personnes ne s’engagent
avec enthousiasme et conviction, de durer trop
longtemps.

Dans le numéro de juin de L’APPEL, nous
avions insisté sur la nécessité, pour ceux qui
sont disponibles, de se faire connaitre. Les
réponses n’ont pas été nombreuses. Nous avons,
présentement, un noyau prometteur. Il n’est
toutefois pas assez nombreux pour attaquer
efficacement tous les domaines.

Car, il ne faut pas nous leurrer. L’avenir
des francophones qui espérent en 1’épanouisse-
ment de leur groupe, en Colombie Britannique,
ne repose pas surtout sur la générosité des pou-
voirs publics mais sur la détermination et 1’ori-
entation qu’ils se donneront eux-mémes. Ce
nest pas, non plus, en confiant a un bureau
exécutif ou 4 deux ou trois personnes, ici et 1a,
tout le fardeau des responsabilités, que les ins-
titutions nécessaires sortiront de l’oeuf; mais,
par la participation du plus grand nombre.

Nous réalisons tous, 4 Vheure actuelle, que
le public ne participera pas s’il n’est pas sti-
mulé et motivé. C’est 14 le travail des anima-
teurs. Apparemment, i] va falloir en recruter la
majorité a l’extérieur de nos présents cadres.
va falloir les recruter assez vite pour qu’ils
alent eu le temps de se faire connaitre avant le
congrés de l’automne prochain. II] est évident
qu’il nous fant du sang nouveau a la téte de la
Fédération. Il est aussi évident qu’on ne peut
pas confier l’avenir de la seule association dont
Vobjectif est l’avenir juridique des Canadiens
de langue francaise 4 des inconnus ou a des
oiseaux de passage. Si les méthodes de candida-
tures ne semblent pas toujours orthodoxes, le
meilleur moyen de les améliorer c’est de donner
aux congrés l’embarras du choix. Or, depuis
quelques années, il a fallu surtout recourir aux
piliers du mouvement, afin de maintenir une
continuité en attendant qu’une nouvelle gé-
nération, aussi déterminée que la précédente,
ne fasse son apparition.

Programme pour I’année

Avant que cet article ne paraisse, un pro-
gramme aura été adopté pour la présente an-
née. Le bureau exécutif aura été saisi d’un
certain choix de priorités. Ce qu’il aura décidé,
je ne puis l’anticiper. Je suis certain, toute-
fois, qu’aucun programme efficace ne pourra
étre réalisé s’il est laissé aux seuls membres
du bureau. Leur fonction principale consiste a

administrer et 4 cordonner sur le plan provin-

cial, et a s’assurer que les résolutions du con-
erés ne restent pas lettre morte.

Ce sont les comités locaux qui dirigeront la
participation. Pour le Grand Vancouver, vu
Vimportance numérique, la diversité des grou-
pes, les subdivisions territoriales, les limites
paroissiales, etc., deux Conseils sont en forma-
tion; ’un 4 Vanccuver méme et 1’autre 4 Mail-
lardville et New Westminster. Ces conseils, de-

vant étre complétés avant les fétes, seront

formés des chefs de groupes, des responsables