tt 6, Le Soleil de Colombie, 2 Aoft 1974 Contre la famine universelle Les legons Quelles legons pouvons-nous en tirer? Tout d’abord, qu’il faut intensifier l'échange de données, a la fois de sources nationales et interna- tionales, quant aux réserves de denrées alimentaires afin d’éviter que le manque d'information ne géne notre action et que, sous effet de la surprise, notre réac- tion aux crises ne soit par trop démesurée. : En second lieu, que les efforts déployés par le Canada, les Etats-Unis et le Japon en particu- lier pour diminuer leur production céréaliére ont, tout en réduisant considérablement les excédents qui les mettaient souvent dans l'embarras, éliminé le réle de “‘stocks-tampons’’ que jouaient ces réserves en amortissant |’im- pact des mauvaises récoltes. Le monde détenait autrefois pour 90 jours de réserves de blé; aujour- d’hui, il n’en-a que pour 27 jours. La premiére situation est celle de la pléthore accompagnée de bas prix, la seconde, celle de la pénu- rie assortie de prix élevés. En troisiéme lieu, que la situation alimentaire est tellement précaire | que |'achat par I’Union soviétique de 4 p. 100 des exportations mondiales peut perturber tout l'équilibre du marché internatio- nal. ll est tout a fait raisonnable de rechercher |'équilibre entre l'offre et la demande dans le cas des automobiles ou des autres produits manufacturés, puis- qu’on peut parer aux pénuries temporaires en retardant la con- ion. Tel ne peut 6étre le cas des denrées alimentaires. Dans le premier cas, on peut pro-- grammer la production tandis que celle des aliments est soumise aux caprices de la nature et a l'irrégularité des systémes. biolo- giques. Pour se protéger contre les mauvaises récoltes, dont il est impossible de prédire l'avéne- ment, le monde a besoin de stocks-tampons que |’on ne sau- rait qualifier d’'excédents. Il faut se rendre compte qu'il importe davantage aux pays importateurs de maintenir des stocks-tam- pons, qu’aux pays exportateurs qui ont assumé cette responsabi- lité dans le passé. ‘ Lad Enfin, nous avons appris qu’il n'était pas nécessaire d'’envoyer des quantités énormes de den- rées alimentaires en Inde, que “Inde avait, en fait, atteint le; niveau de l’autarcie presque totale. Les importations de |’inde sont en grande partie destinées a remplacer les aliments qu’elle exporte au Bangla-Desh. Les réa- lisations de I'Inde qui, en six ans, a réussi a porter sa production de blé de 12 millions a 26 millions de tonnes par année ne man- quent pas d’impressionner. ll est bon de penser que si |’Inde n’avait pas réalisé ce bond géant, nous serions aujourd'hui a la recherche, pour elle, de 15 mil- lions de tonnes de blé, presque le total des exportations annuel- les du Canada. Place au progres Pourtant la ‘révolution verte n’en est qu’a ses débuts en Inde. Bien qu'un tiers des terres cultivées soient consacrées aux cultures a haut rendement, le reste ne lest, pas. || faut donc.s’attendre a ce: que la production augmente encore davantage a l'avenir, quoique moins vite. Un seul pays en voie de développement a connu une revolution verte com- pléte a l'égard d'une culture; il s'agit du Mexique pour le ble. La révolution a commencé vers 1945, année ou la production de blé du Mexique a atteint quelque 400 000 tonnes. En 1956, la révolution était pour ainsi dire ‘ telle pratique complete, presque toutes les ter- res exploitées étant consacrées ala culture de variétés a haut ren- dement. La production totale atteignait alors 1.2 million de ton- nes, ce qui suffisait largement aux besoins de la population. Que dire des autres pays et des autres cultures? En ce qui con- cerne le blé, les superficies emblavées en variétés a haut ren- dement ont passé de 1.5 a 21 millions d’acres dans les pays en voie de développement entre 1966 et 1971. Toutefois, a part le Mexique et I'Inde, les cultures de variétés a haut rendement des terres emblavées. La révolu- tion ne fait que commencer. Quant au riz, la révolution verte a commencé lorsque ‘‘l’Institut international de recherches: sur le riz’’, aux Philippines, a mis au point son IR-8 qui a plus que triplé le rendement dans les régions ou il était utilisé. Méme aux Philippi- nes, les variétés a haut rende- ment sont cultivées dans moins de 50 p. 100 des riziéres, tandis qu’en Inde, ce chiffre n’est que de 14 p. 100. Toutefois, la culture des nouvelles variétés de riz ne cesse de prendre de |’ampleur; de 1966 a 1971, les superficies consacrées a leur culture sont passees de 2.5 a 25 millions d'acres. Sujte A la page 15 représentent moins de 10 p. 100 _ Pratiques Trompeuses Attribuer des qualités inexistantes 4 un article est qualifié de trompeur et d’illé- gal. Le **Trade Practices Act”? interdisant toute activité commerciale pouvant tromper la consommation est maintenant loi en Colombie- Britannique. Toute transaction conclue aprés le 5 juillet 1974 tombe sous cette nouvelle législation. Quest-ce au justeune pratique trompeuse? Si une pratique commerciale peut vous induire en erreur , elle se révéle illégale Vendre une automobile de location comme ayant appartenu 4 un particulier en serait un exemple flagrant. Ou un appel téléphonique annongant que vous étes l’heureux gagnant d’un prix alors que ce n’est qu’un artifice pour vous “conditionner = 4 l’achat. Ou encore les ventes de fin de saison. ~ Toute la marchandise dété A et il n’y a pas d’é- conomie réelle. Plusieurs autres exemples sont soulignés dans le ‘*Trade Practices Act’’ 4 l’usage du consommateur et des Tribunaux, |i en déterminant si, oui ou non, telle ou est illégale. demi-prix; en fait, cette marchandise fut spécifique- ment amenée A cet effet, aucun article régulier n’est vendu 4 demi-prix Trucsillégaux ducommerce i _ Laide sera a votre portée Le ‘*Department of Consumers Services’? responsable de l’application de cette loi, vise & stopper rapidement ces pratiques illégales et 4 vous aider 4 recouvrer vos pertes. « Les centres de services, comprenant conseillers, recherchistes et enquéteurs, ouvriront dans plusieurs régions de la province. Consultez vos journaux locaux pour l’ouverture de ces centres 4 Victo- ria, Vancouver, Kamloops et Prince George. Un directeur du ‘*TradePractices)’’ a été nommé. pour recueillir les plaintes des con- tribuables et enquéter sur ces illégalités possibles. Nous sommes 14 pour aider mais vous pouvez faire beaucoup par vous-méme. Les consommateurs — libérés et la loi Le ‘*Trade Practices Act’? vous redonne tous vos droits de consommateurs. Vous pouvez les connaftre en écrivant au ‘*Department of Consumer Services’? 4 Victoria. Nous vous enverrons une bro-. chure explicative sur ce que cette loi ‘signifie pour vous qui contacter lorsque vous avez une plainte 4 formuler, etc. . Avec le ‘Trade Practices Act’? vous obtenez ce ~ qu’il vous faut pour vous aider 4 conclure une bonne affaire. British Columbia Department of CONSUMER SERVICES The Honourable Phyllis Young, Minister ene en eee et Saye fly ORS Rt so pe tay