as adi - 5 ni fc ee ae. . see inant etic nat ll alata att Ra tt er An bh on el a ee eth enn ltt A Ate RO he ww ee at RS: le monde étudiant Les batisseurs' du Canada Iberville (1661 — 1706) Pierre Le Moyne, sieur d’Iberville, naquit 4 Montréal le vingt juillet 1661. Son pére Charles Le Moyne avait recu du roi, en récompense de sa grande bravoure et de ses services le titre de baron de Longueil. Toute la famille devait bénéficier de "'honneur accordé au pére et chacun des dix fils Le Moyne pouvait ainsi s’enorgueillir d’une particule et d'un nom tiré d'une terre ou d'une possession familiale.. Surnommés les “Macchabées” La mére, Madame Le Moyne était aussi considérée comme une héroine, car elle avait fait preuve d'une extraordinaire témérité le jour ov elle fut capturée par un cruel Iroquois. Tous les fils Le Moyne avaient hérité de l'intrépidité et de la hardiesse de leurs parents. Indomptables batailleurs ils devinrent si fameux par leurs courageux exploits qu’on les avait surnommés les “Macchabées” de la Nouvelle-France. Un de ces “Maccha- bées” devait s'illustrer encore bien plus que ses fréres par ses actions d’éclat, c’était le troisiéme fils de Charles Le Moyne, Pierre Le Moyne d'Iberville, le “Cid” canadien. A 22 ans, il commande un navire Le bouillant garcon, préférant les risques et périls de l’'aventure, aux joies plus calmes de l'étude, ne fréquenta que deux ans la petite école fondée par un Sulpicien sur le modéle des maftrises de France. Il commencga a quatorze ans l'apprentissage des armes a une plus rude école que celle du Sulpicien, l’école de la guerre. Sa valeur fut vite recon- nue par les gouverneurs, en peu de temps il recut le titre de cadet dans la marine royale et a l’age de vingt-deux ans Pierre Le Moyne d'Iberville eut le commandement d'un navire. Une lutte sans merci La baie d’Hudson, véritable paradis pour les chasseurs, était convoitée autant par les Francais que par les Anglais pour ses riches fourrures. L’Angleterre revendiquait la baie en vertu de ‘sa découverte par Henri Hudson en 1610. La France a cause de sa dépendance du Canada. Flle devint ainsi le théatre d’une lutte sans merci entre les deux pays..Une premiére expé-_ dition, 4 laquelle prirent part Iberville et d@ux de ses fréres, fut _orgar patel de‘Troyes. Led forts; ceritres du commerce ‘des peaux de castor, furent pris et repris et les trois fréres firent assaut de bravoure et d'audace. Iberville commanda lui-méme plusieurs autres expéditions navales dans la baie, repoussant les Anglais qui menacaient les forts, saisissant leurs navires pour les chasser de la baie James et s'emparer de leurs postes. En 1690 Iberville fut nommé commandant général de la baie d’Hudson. A l’age de trente-deux ans Pierre Le Moyne d’Iberville épousa une jeune fille de grande noblesse et partit en voyage de noces en France oi il était considéré comme le plus vaillant des soldats et le plus grand marin de l’époque. Comme cadeau de mariage, Louis XIV lui offrit le titre de capitaine de vaisseau et trois navires avec la mission d’aller redresser la situation partout oi le besoin s’en ferait sentir dans la Nouvelle-France. Iberville -_ Gbéit aux ordres du roi, et partout od il lui fallut livrer bataille, le “Cid canadien” fut vainqueur, en Acadie comme a Terre- Neuve,-od encore a la baie d'Hudson, oi le pavillon francais flotta jusqu’a traité d’Utrecht en 1715. Relier la Louisiane au Canada Relier la Louisiane au Canada, était un des projets que le roi désirait voir se réaliser. La rumeur parvint a la cour que les Anglais étaient a la veille de s'installer en Louisiane. Il fallait & tout prix les devancer et proclamer les droits de la France en y établissant au plus vite une colonie. En grand mystére, pour ne pas éveiller les soupcons, Iberville fit ¢quiper une flotte dont il rit le supreme commandement et le 24 octobre 1698 il leva ‘ancre ant La Rochelle. Quelques mois plus tard l'expédition atteint les cétes de la Louisiane et le comman- dant choisit un site oi il n'y aurait rien a redouter des Indiens ou des Espagnols: la petite baie de Biloxi. Les travaux de colonisation commencérent tout aussitét d'aprés les plans intelligemment concus d'Iberville. Mais il fallait aussi chercher dans l’embouchure du Mississipi le bras principal qui permet- trait aux navires venant de France de remonter le fleuve pour Enrichissons notre vocabulaire Synonymes Synonyme: mot qui a la méme signification qu’un autre mot. Applaudir, verb, — Donner des marques d’éloges, de sympathie. — Approuver, complimenter, congratuler, féli- citer, louanger, louer. _ Orgueilleux, adj. et n.m. — Se dit de celui qui a une haute opinion de lui-méme et le fait sentir aux-autres. — Altier, arrogant, entier (au s. fig.), fier, hautain, impérieux, rogue, sourcilleux (poét.), superbe. Poli, adj. — Qui connatt les régles du savoir-vivre. — Civil, courtois, déférent, bien élevé, honnéte, respectueux, révé- rencieux. Vif, adj. — Se dit de celui qui a des mouvements rapides. — Agile, alerte, dispos, éveillé (au s. fig.), expéditif, fré- tillant, fringant, leste, preste, prompt, remuant, sautillant. aller ravitailler les colonies établies en Louisiane. Puis suivant les traces de La Salle, Iberville et ses compagnons remon- térent le fleuve afin de reconnattre les endroits avantageux pour y construire des postes, et y établir des comptoirs. Partout oi ils s'arrétérent ils furent accueillis avec enthousiasme par les tribus indiennes, car les Francais de Jolliet et La Salle avaient laissé une trés bonne réputation de leur passage. Iberville retourna en France, rendre compte au roi du résultat de son voyage, et le monarque le nomma gouverneur de la Louisiane avec tous les pouvoirs d’administration. Il organisa un second voyage amenant avec lui des colons, du chep- tel, des munitions. Il retrouva sa petite colonie en pleine prospérité et bien administrée en son absence par son frére Bienville. Il recommenga son travail de fondateur et de découvreur, mais atteint d'une grave maladie il dut retourner en France pour y chercher la guérison avant d’avoir pu terminer l’énorme tache qu'il s’était fixée. Vers la Martinique A peine remis de son affection, Iberville partit en campagne aux Antilles, ov il affronta le feu avec son légendaire courage et enleva aux Anglais I'tle de Nevis, une de leurs plus importantes bases navales. Aprés cette magnifique victoire, il mit a la voile pour la Martinique avec l’intention d’aller surprendre les vaisseaux anglais de la Virginie, mais une forte épidémie de fievre jaune ravageait I’fle; Iberville fut un des premiers atteints et mourut sur son navire. Ce grand héros qui n’avait jamais connu la défaite succomba au “mal de Siam”. Il n’avait pas quarante-cing ans. La mort du Cid canadien . On peut se demander aujourd’hui comment le cours de l'histoire aurait pu étre changé si Pierre Le Moyne d'Iberville avait vécu jusqu’a un Age avancé. Ce vaillant Canadien n’avait révé qu’a la grandeur et a la gloire de son pays. Ses derniers plans de campagne, dont il avait fait part au roi, comprenaient ‘la prise de“Boston et’de New York (deux bourgs’a l'époque) et la prise de la Floride, terre francaise de 1562 4 1565. L’intrépide marin avait l’intelligence et les qualités d’un chef. Louis XIV , qui avait en lui une confiance illimitée, avait fini par lui confier le commandement de toute une escadre. Il était aimé et de.ses hommes et avait toujours réussi a étre vainqueur la od les forces de l’ennemi étaient plusieurs fois supé- rieures a son effectif. La mort si prématurée du Cid canadien = sans nul doute une trés grande perte pour la Nouvelle- rance. : Le Cid: chevalier espagnol du onziéme siécle qui s’illustra en combattant les Maures. Macchabée ou Maccabée: nom de sept fréres qui dans l'histoire sainte se conduisirent en héros. EXERCICES DE COMPREHENSION Qui était Iberville? Ov est-il né? Quelles qualités les fils Le Moyne avaient-ils héritées de leurs parents? Pourquoi les Anglais convoitaient-ils la baie d’'Hudson? Quel cadeau de noces Louis XIV fit-il a Iberville? Quel était un des projets du roi? Que fit le roi lorsque Iberville revint de la Louisiane? Pourquoi Iberville dut-il retourner en France avant d’avoir accompli tous les travaux qu'il voulait faire? Quelle importante victoire eut lieu aux Antilles? De quels projets Iberville avait-il fait part au roi? Pensez-vous qu'il aurait pu mettre son plan en exécution si la - maladie ne l'avait pas emporté si jeune? D'aprés vous quel ~* aurait/pu en étre le résultat? ~ & PEIN 1 ADICIM Tm Cola GomPLETE2 CETTE = ae GRILLE AVEC DES NOMS DE << ZOULEURS EN VOUS SERVANT DES LETTRES REPERES ... Solutions page 15 Le Soleil de Colombie, vendredi 11 février 1983 —5— LANGUE Les mots suivants sont des mots d'une méme famille: coeur courage courageux courageusement encourager décourager écoeurant écoeurer Complétez les phrases suivantes avec un de ces mots. Les fréres Le Moyne étaient des hommes Vous devez dier le francais. Il fallait avoir du telles expéditions. Manger trop de sucreries finit par De nos jours on fait souvent des interventions chirurgicales a ouvert. Iberville se battit toujours trés Si on ne réussit pas une chose du premier coup il ne faut pas se vos enfants a étu- pour entreprendre de Un travail qui inspire de la répulsion et du dégoat finit par devenir Connaissons notre pays Les langues officielles Depuis 1759, deux grands groupes linguistiques, francais et anglais, ont contribué a faconner notre pays et lui conférer un caractére différent de nos voisins: les Etats-Unis. Désireux de sauvegarder ce caractére linguistique, en 1968, le Gouvernement instituait la Commission royale d’enquéte sur le bilinguisme et le biculturalisme pour étudier diverses questions concernant la langue et la culture au Canada. Le résultat de cette enquéte amena le gouver- nement a proposer un projet de loi intitulé “Loi sur les langues officielles”. Cette loi fut adoptée, a l'una- nimité, en juillet 1969, par le Parlement fédéral. La loi stipule que «l'anglais et le francais sont les langues officielles du Canada» et qu’elles «ont un statut, des droits et des priviléges ¢gaux quant a leur emploi dans toutes les institutions du Parlement et du Gouver- nement du Canada». La loi établissait le poste de «Commissaire aux langues officielles». Le Commissaire est i du Gouvernement et n’est responsable qu’au Parlement. Son devoir est d’assurer le respect de la loi sur les langues * Officielles. __ Cette loi, ainsi que l'ensemble de la politique fédérale en matiére de officielles ne vise pas a rendre tous les Canadiens «bilingues» mais de faire en sorte que partout od se trouve au pays, une proportion rai- sonnable de francophones ou , ils puissent utiliser leur propre langue dans rapports avec le gouvernement fédéral. Ceux qui se sentent lésés dans leurs droits linguis- tiques peuvent s’adresser au bureau du Commissaire par téléphone, en frais virés, soit 4 Ottawa (618) 996-6368 ou a Edmonton (408) 420-8111. APPARTIENT 2 2 = AY f pl yA lL al le ie al ll aN an AR RR as ak A A SUR SA ES” Nc a le AR RE fa la lic i a a a A a a A a ee ge eee