SEPTEMBRE 1994 be ProGrRES Chronique économique Les lois du marché fonctionnent touj Par Davp E. Bond Les données corrigées par la division de la démographie de Statistique Canada et portant sur les mouvements migratoires entre les provinces canadiennes, pour les années 1992 et 1993, démontrent clairement que les forces du marché exercent encore leur pouvoir. En effet, lan dernier, 1a Colombie-Britannique a accueilli 40 000 nouveaux résidents provenant d’ autres provinces alors que la Saskatchewan, |’ Ontario et le Québec accusaient une perte. Si l’on tient compte de l’immigration internationale, on constate que trois provinces, le Québec, 1’Ontario et la Colombie- Britannique, ontenregistré un gain, V’Ontario attirant le plus grand nombre, soit plus de 100 000 personnes. La décision de déménager, qu’elle soit prise par les Canadiens ou par des immigrants, dépend de nombreux facteurs. Dans de nombreux cas, si l’on pense par exemple, aux personnes qui se retirent du marché du travail et qui cherchent un endroit pour profiter de leur retraite, le choix reléve davantage de facteurs liés au style de vie, comme en fait foi le grand nombre de personnes 4gées qui s’installent en Colombie- Britannique. Par ailleurs, pour la majorité des immigrants provenant de“l’étranger, une fois prise la décision de s’ installer au Canada, le choix d’un lieu de résidence dépendra largement des emplois que 1’on peut y trouver ou, tout au moins, que l’on pense y trouver. Les migrations de population ne sont pas un phénoméne nouveau. Apreés tout, c’est en raison de l’immigration internationale que]amajeure partie de la population vit 1a ot elle est. Au Canada, les mouvements -migratoires d’importance ont débuté a la fin du siécle dernier avec l’exode des ruraux vers les milieux urbains, exode provoqué par le développement considérable de |’industrie. - Les régions qui accueillent les immigrants, méme si elles doivent subir les inconvénients de la croissance urbaine, bénéficient d°’une prospérité accrue. La Colombie-Britannique en est un trés bon exemple. En effet, alors que la récession sévissait de fagon sévere dans 1°Est du pays, la Colombie-Britanniquea été laseule région detoutel’ Amérique duNord a n’enregistrer aucun trimestre de décroissance économique. Une région qui perd une partie importante de sa population doit s’ adapter Aune série complexe de changements. On peut y constater, entre autres, un déclin de la valeur des propriétés; les entreprises deviennent de moins enmoins viables 4 mesure qu’elles perdent des clients; la population restante peut avoir a se déplacer de plus en plus loin pour avoir acces aux services gouvernementaux (écoles et hépitaux, par exemple), et il est de plus en plus difficile pour ces régions d’étre bien représentées auprés des différents paliers de gouvernement en raison des modifications apportées a la carte électorale. Les forces qui se rallient contre de tels changements sont nombreuses et réussissent souvent a obtenir le soutien du gouvernement pour endiguer les mouvements de population. Le Canada a a son actif une longue tradition de ce genre de politique qui est généralement classée sous la rubrique de développement régional. Dans certaines provinces, comme la Saskatchewan et 1’Alberta par exemple, ona ainsi établi differents services gouvernementaux, comme des commissions scolaires, des hépitaux ou des bureaux régionaux, dans des villes qui autrement auraient été vouées a une mort lente. En d’autres endroits, on a accordé des congés fiscaux ou méme des subventions pour inciter des industries a installer des immobilisations dans des lieux ou, sans cela, il n’aurait pas été économiquement viable de le faire. La liste de ces projets est d’ailleurs interminable et on y trouve aussi bien des immobilisations liées a l”industrie de la fabrication et au tourisme que des installations pour le sport professionnel Comme le Skydome de Toronto. Malheureusement, les faits laissent penser que lorsque les subventions prennent fin, les emplois et]’entreprise déménagent et laissent sur place une coquille vide, que ce soit une usine ou une autre forme d’immobilisation. Dans d’autres cas, des subventions ont été octroyées soi- disant pour améliorer la productivité: les gouvernements ont ainsi consacré des fonds importants 4 la modernisation de laflotte de péche. Ces programmes peuvent avoir des conséquences Finances Sociétes Par FREDERIC CHALUT Suite de la page 2 trois ans, puisqu’au cours des deuxiéme et troisiéme années, les revenus distribués aux investisseurs devraient étre en grande partie exempts de tout impot. DEUX SOURCES DE REVENU: Les honoraires Pour avoir financé les frais de commission, la société en commandite regoit en retour des honoraires équivalents a un certain pourcentage de l’actif en commandite... sous-jacent qu’elle a contribué 4 recueillir dans les fonds communs de placement. Ces honoraires continuent d’étre versés jusqu’a l’échéance de la société en commandite ou jusqu’a ce que les parts de fonds communs de placement aient été rachetées en nombre suffisant pour mettre fin - ala société en commandite. Les frais de rachat Les investisseurs doivent _ payer des frais de rachat s’ils décident de vendre leurs parts de fonds communs de placement au cours des sept ou huit premiéres années suivant leur investissement. Ces frais de rachat ont pour but de dédommager la société en commandite des commissions qu’elle a déboursées et des honoraires qu’elle perd sur les parts rachetées. PERSPECTIVES: - Les fonds communs de placement ont brisé de nouveaux records de vente en 1993 et on prévoit que cette tendance se maintiendra en 1994. Ces ventes sans précédent ont requis prés de 180 millions de dollars de financement de la part des sociétés en commandite de fonds communs de placement. tragiques. Dans ce cas particulier, on n’a qu’a penser aux stocks de poisson et méme aux personnes qui ont été encouragées as’orienter ou a poursuivre leur carriére dans un domaine dont les perspectives a long terme conduisaient a une réduction de l’emploi. En fait, le nombre d’emplois a été artificiellement maintenu, ouméme augmenté, a coup de subventions gouvernementales. Une fois dépouillés de leurs titres ou de leurs justifications, on peut réduire de tels programmes a deux caractéristiques fondamentales: ils constituent des tentatives aussi vaines que coiiteuses visant a contrer les forces du marché et ils s’appuient surlaconviction que la géographie est plus importante que les gens. Cette affirmation peut sembler plutét sévére, mais il faut réaliser qu’au moins une génération de “travailleurs aété incitée as engager et A rester dans des industries ot il n’y avait pas d’avenir. Or, il est beaucoup plus difficile ethasardeux de se recycler, et méme de s’expatrier, lorsqu’on a plus de 40 ans que lorsqu’on en a 20... Les travailleurs sont d’autant plus enclins a rester sur place qu’une foule de réglements entravent leurs déplacements. On en a pour exemple le fait que certains diplémes ou compétences ne sont pas reconnus dés qu’on dépasse les frontiéres d’une province, ou qu'il faut compter uncertain temps de résidence a un -endroit pour avoir le droit d’y exercer sa profession, etc. Bref, les Canadiens, avec les meilleures ” intentions du monde, ont consacré beaucoup de temps, de réflexion et d’énergie, méme si leurs efforts étaient souvent mal dirigés, a des tentatives visant 4 empécher les lois du marché du travail de fonctionner librement. Les coiits relatifs A ces tentatives, que l’on en établisse le bilan sur le plan ours! financier ou au chapitre des vies gaspillées, continuent de croitre et les gouvernements, de plus en plus limités dans leur marge de manoeuvre par le fardeau de la dette, commencent 4 abandonner ces programmes et ces politiques inefficaces. D’ ailleurs, il s’agit 1a peut-étre du seul élément positif que nous auront laissé les désastreuses pratiques budgétaires de nos gouvernements fédéral et provinciaux. Ceci nous raméne a nos données sur la migration. En dépit de tous ces obstacles, il semble que ce soient les forces vives du marché qui prévalent. Les personnes vont la ou les possibilités d’emploi sont les meilleures. Ceci est particuliérement vrai quand la réalité économique n’est pas faussée par le mirage créé par les subventions, payées 4 méme les impéts des contribuables. Essayez d’imaginer le niveau de prospérité que nous pourrions connaitre actuellement si nous n’avions pas été a la des politiques et des programmes ‘Visant a faciliter, plut6ét qu’a entraver, le processus d’adaptation 4 un marché de l’emploi soumis 4 des forces irrésistibles. Ce Bulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice-président, Affaires gouvernementales et relations publiques, et économiste en chef & la Banque Hongkong du Canada, exprime I'opinion personnelle de I'auteur sur les Vincent E. Pigeon* Avocat et notaire *Membre de la Chambre de commerce franco-colombienne derniers événements économiques, laquelle n'est pas nécessairement celle de la Banque HongKong du Canada et de son conseil d'administration. HEAN WYLIE PEACH DeSTEFANIS 1501 Metrotown Place 4330 Kingsway Burnaby, C.-B. VSH 4H9" Tél. : (604) 434-5784 Fax : (604) 434-7707 Tower Travel 111 Georgia Quest, Vancouver - Tarifs de gros sur vols a forfait. - Spéciaux: Europe, Amérique du Nord, Hawai. . - Réduction aux lecteurs du Soleil. - Club derniére minute. Alain Bernardi (604) 669-4125 Vols spéciaux en direct 24h/24h au 664-7745 apties