Le Moustique Volume 2 Le poéte est un fou, son ceuvre une faconde Que les gens, comme il faut, rejettent avec raison. C'est qu'ils se sont murés dans toutes ces prisons Par eux-mémes créées, tout en changeant le monde. "Que vient faire ce songeur au temple de I'action Ou tout se raisonne, par quoi tout se fagonne ? Nos réves a nous, on se les crée, on se les donne" Lui lancent-ils alors, remplis de suspicion. On ne peut écouter la romance du réve Alors que I'on construit l'instrument pour l'entendre : Le réve précéde ce vers quoi il faut tendre ; L'ceuvre étant achevé, débute un autre réve. Faudrait-il donc des ages ou les poétes sont rois D'autres époques encore ou ils seraient maudits ? Il faudra, pour ceux-ci, rester dans leur taudis S'ils sont venus ici sans en avoir le droit. Pour ma part je veux croire a la nécessité Des idées et des songes et, ce, a chaque instant. Car si tout est raison, tel chacun le prétend, Se laisser a songer, c'est parfois méditer. Et puis il faut aussi un peu de réverie Pour adoucir l'airain d'une logique froide. Un sourire sied mieux a une face roide ; Au moment le plus grave, il n'est pas sans féerie. Traiter ce troubadour de maudit, roi et fou Tout a la fois, c'est que je le sais fou du roi. Les temps médiévaux célébraient, je le crois, Ce sage client du roi et, aussi, garde-fou. C'était un art, alors, de dire au roi son fait Dans un certain jargon tout enrobé de miel. Le fou risquait sa téte et le roi, moins cruel, Découvrait la rumeur de sa gent satisfaite. Pourquoi donc le trouvére est-il si mal compris ? Lui aussi, trés souvent joue un jeu dangereux : Il agit a l'encontre de ces gens désireux De garder tout acquis et ceci a tout prix. Et il chante bien haut toute sa différence. Sensitif, il s'insurge et traque I'injustice. Il pressent l'avenir, devine les auspices. Sorcier du futur, il en est l'espérance. Katana - 7° édition POEME Le Poéte Juillet 1999 Page 6 Voici ce que nous propose LE ROBERT dictionnaire Etymologique du frangais par Jacqueline Picoche PIQUE-NIQUE : du XVIle S.: dérivé de piquer au sens de «donner un coup de dent», «manger, peut- étre croisé avec nique «chose sans valeur»,venant du mot : PIQUER : sens de base : «petit coup» donné avec un objet pointu, dans le cas de p-k, a cette notion se rattachent, celle de «petitesse» et de «pointe«, «bec» et «coup»... Vous découvrirez la suite des explications, et, bien d'autres encore, tout aussi intéressantes, dans le dictionnaire cité ci-dessus Courrier d'ailleurs ! «Hello, Le Moustique ! Comment ¢a va ? Nous continuons des vacances magnifiques a vélo en France. Nous sommes partis de Tours et voulons pédaler jusqu'en Espagne. Nous sommes passés par la Vendée, la Rochelle et I'[le de Ré. C'est beau, plat et calme, et, ilya des plages magnifiques. On t'embrasse. Andréa et Malcom».