2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 15 avril 1988 7 sur 7. Dés lanomination de |’honora- ble Gerry St.-Germain, député de Mission-Port Moody, au poste de Ministre d'état aux Transports, les tenants d’une ligne de = banlieue Mission- Chilliwack-Vancouver ont repris espoir d’une réalisation de leur projet. Un essai de trois mois, en 1986, a permis aux travailleurs de se rendre a leur emploi du Centre-Ville — en environ une heure, en utilisant l'ancienne ligne du CPR. Le projet comporterait, souhaite- on, un aménagement de la ligne, qui permettrait ainsi l'utilisation de matériel roulant ultra-moderne de haute vitesse. Les droits des _ minorités linguistiques du pays ne sont pas différents d’une région a autre... et la bataille des Francophones de |'ouest, c’est celle des Franco-Ontariens, des Anglo-Québécois, et des Aca- diens. M. d'lberville Fortier, le courageux Commissaire aux Langues Officielles, le sait, lui. Mais M. Bourassa, s’il le sait ou non, ne voudra jamais |’admet- trede peur qu’on ne lui pose des questions difficiles sur les autochtones (les Inuits de l'Arctique québécois sont bilin- gues en inuktut et en anglais, mais les fonctionnaires provin- ciaux de la région sont des francophones souvent unilin- gues...), et les Néo-Québécois qui n’ont pas le droit de mettre le mot «Pizzeria» sur les enseignes de leurs restaurants. Personne ne s'est étonné qu'il refuse de rencontrer en réunion privée les représentants de notre communauté, pendant sa tournée a Vancouver. II est tout aussi notoire que M. Bourassa ne veut nullement mettre en cause l'accord du Lac Meech qui n’a, prétend-il, rien de mena- cant pour les droits des minorités... malgréles réclama- tions, unanimes, des Acadiens, d’Alliance Québec, et de la FFhQ. Si le Premier Ministre du Québec, province francophone, se refuse a voir ce qui se passe en Saskatchewan, il y a peu de chances que la FFC puisse lui faire changer d’avis... Puisque nous nous trouvons a Lac Meech, figurez-vous que la. dissension grandit au sein du Parti néo-démocrate. Le con- grés annuel, réuni a Vancouver en fin de semaine passée, a décrété a majorité écrasante des délégués que ledit accord est' injuste aux peuples autochto- nes, particuliérement a ceux des Territoires (qui n'ont pas eu voix au chapitre, d’ailleurs), aux femmes et aux minorités. M. Harcourt, qui est un ami de l'accord, a répondu en propo- sant lasuspension des négocia- tions sur la vente des terrains ex-Expo 86, terrains situés a Courrier Monsieur D’lberville Fortier Commissaire aux Langues Officielles 110, rue O’Connor Ottawa, Canada K1iA OT8 Monsieur Fortier, Je tiens a vous dire que vous n’avez pas d’excuses a faire a qui que ce soit pour les remarques sur le statut des langues officielles dans votre rapport annuel au parlement canadien. Je trouve que la huée que vos remarques ont provo- quées provient de politiciens et c’est normal. Ces gens, apres avoir fait tout en leur pouvoir, consciemment ou non, pour accentuer les deux solitudes linguistiques du pays, se portent maintenant ala défense de cette politique de polarisa- tion. Sa Majesté la Langue Frangai- se acertainement le droit d’étre défendue au Québec et encore plus ailleurs au Canada, mais cette défense ne doit pas se faire sur le dos de quiconque. Puisque le Québec, de la bouche méme de son Premier Ministre, ne reconnait pas l'anglais comme langue officiel- Vincent Pigeon B.A.,L1.B. Hean, Wylie, & Cie Avocats & notaires 1501-4330 Kingsway Burnaby, C.B. V5H 4H9 Télécopieur: (604) 434-7707 Téléphone: (604) 434-5784 le dans la belle province, comment pouvons-nous espé- rer que nos deux langues officielles y soient respectées comme partenaires dans |’évo- lution dela culture canadienne? ll nous parait évident qu’en certain lieu, le Commissaire aux Langues Officielles ne doit pas étre que pour la_ langue frangaise, ce qui est faux. II est aussi évident que l’expression «Les deux solitudes» de Hugh McLennan est devenue pierre angulaire pour trop de gens responsables de formuler la politique de notre avenir. Deux langues officielles veut dire bilinguisme officiel et, sans de sérieux efforts vers la reconnaissance de |’égalité de ces deux langues, nous aurons des difficultés ad infinitum. Encore une fois Mr. Fortier, ne soyez pas intimidé par vos détracteurs. Votre fonction de Commissaire aux Langues Officielles vous permet de voir mieux que nul autre |’observa- tion des régles du jeu qui se déroule depuis déja assez longtemps et risque d’étre un jeu a perpétuité. Si vous y avez vu une «brute» dans le jeu, il est bon que le public et mieux encore, que les politiciens eux mémes_ le sachent. Je vous prie d’agréer, Mon- sieur le Commissaire, |’expres- sion de mes _ sentiments respectueux. Georges Forest 44, rue Champlain Saint-Boniface, Manitoba R2H 2J6 plus de 5,000 km du lac en question. M. Broadbent, chef national du NPD, trouve, lui, que les délégués sont, quand méme, d’accord avec la politi- que nationale, favorable a Lac Meech. Il faudrait peut-étre d'autres négociations ultérieu- res? Le Canada a eu raison du Chili en série éliminatoire de. la Coupe Davis, dont les rencon- tres se sont déroulées a UBC. Notre pays se maintient ainsi en groupe A de la zone américaine du championnat mondial du tennis. Ce grand événement sportif a attiré de grandes foules., malgré le temps radieux et la beauté du campus: Vancouver devient, espére-t-on, un centre mondial. du tennis. D’ailleurs, un des concurrents, le vancouvérois Grant Connell, représentera notre pays, avec Glen Michibata de Toronto, aux Jeux Olympiques de Séoul. A Langford, ou 67 des pompiers du Corps Volontaire de la petite ville de I’lle de Vancouver portent la barbe, c’est |'impasse. La Commission des Accidents du Travail a demandé la démission de quatre pompiers sous prétexte qu’ils ne pourront plus mettre le masque respiratoire d’oxygéne, qu’exige leur travail si dange- reux. Elle devait plut6t se féliciter que tant de jeunes | gens, et bientét, j’espére, de jeunes femmes, aient le courage d’entreprendre ce tra- vail. Nigel Barbour’ Projet d’hydrogra- phie pour Information Vraiment égaux ? Suite de la premiére page pas moins un intérét national évident. C’est dans ce contexte général des droits linguistiques que M. Fortier faisait des représenta- tions officieuses auprés du premier ministre Devine, le 6 novembre dernier, pour appuyer les revendications des Fransas- kois dans divers domaines. Dans les jours qui suivirent la décision de la Cour supréme dans_l’affaire Mercure, M. Fortier avait communiqué de nouveau, dans le méme esprit, avec le Premier ministre Devine l'invitant a faire preuve de générosité a l’endroit de sa minorité de langue officielle. Lui ayant offert ses bons offices, il lui suggérait de tirer pleinement parti de |’occasion exceptionnelle qui lui était offerte aprés avoir associé sa province a l’Accord du Lac Meech, de jouer un ~féle constructif dans la consolida- tion de notre fédération canadienne. Le Commissaire espére quill ne soit pas trop tard pour améliorer ce projet de loi afin, selon les termes du Lac Meech, «de protéger |l’existence des Canadiens d expression fran- caise» de la Saskatchewan. Il se déclare solidaire des demandes légitimes de ceux-ci et Se réjouit de ce que le gouvernement fédéral ait offert sa _ pleine coopération a cette province. Rapport du Commissaire aux langues officielles Le Président de la FFhQ attaque Le président de |’Association de la Presse Francophone hors Québec, M. Roland Pinson- neault réagissait derniérement au Rapport annuel 1987 du Commissaire aux langues offi- cielles. ~ Ilinsiste d’abord sur le peu de cas que lon fait de la sous-utilisation de la presse francophone hors Québec par le gouvernement fédéral dans ses programmes d'information. «D ailleurs, le prochain rapport’ devrait toucher cet é!ément trés important de notre développe- ment linguistique et culture», d’ajouter M. Pinsonneault. 4 Le président de I’Associatfon conteste aussi avec vehémence l’allégation du Commissaire voulant que le Québec humilie les anglo-québécois. D’aprés M. Pinsonneault, les lois du Québec ont d’abord pour but de protéger et d’assurer l’avenir du frangais dans la belle province. Suite page 3 les lacs Arrow qui seront réalisés |'été suivant, et la riviére Columbia Le docteur R.M._ Brisco, député de la circonscription de. Kootenay West, a annoncé, au nom de Tom Siddon, ministre des Péches et des Océans, qu’un projet de levés de 500 000$ serait entrepris cet été sur les lacs Arrow et la riviére Columbia, de la frontiére des Etats-Unis au barrage Keenley Side, région de Kootenay, Colombie-Britannique, par le Service hydrographique - du Canada (CHC) du ministére des Péches et des Océans. «Les travaux préliminaires qui seront entrepris cet été consis- teront a établir des points directeurs, photographies aériennes, et a préparer les cartes dela ligne du rivage» a déclaré le docteur Brisco. «Ces travaux permet- tront de jeter les bases de levés sur les profondeurs standards a prendre des ame Gs Canadian Broadcasting Corporation ~ wwe" Société Radio-Canada Philippe Bourbeau Representant Commercial Sales Representative (604) 662-6494 (604) 682-2031 Res. Pour tous vos besoins pubiicitaires a la radio et a la télévision de Radio-Canada. et qui permettront de dresser des cartes de navigation.» «M. Siddon s'est rendu dans la .région des Kootenays au mois de novembre dernier et a été saisi de | importance de ces levés pour | 'industrie récréative et /industrie touristique» a ajouté le docteur Brisco. «Je suis trés heureux que le Ministre ait répondu de facgon aussi opportune anos représen- tations.» Le SHC est une composante du secteur des Sciences du Ministére des Péches et des Océans. || réalise des levés et dresse des cartes de toutes les eaux navigables cédtiéres et intérieures au Canada, et prépare des cartes spéciales pour lanavigation de plaisance, l'industrie de la péche, la défense nationale, et le secteur de |’exploration extra-cdtiére. La réalisation de travaux d’hydrographie en ce qui concerne les lacs Arrow et la riviére Columbia relévera du Bureau régional du Pacifique du SCH, qui est situé a |’Institut des sciences de la mer a Sidney (C.-B.). Es DE COLOM a de la Colombie-Britannique . Le seuljournal en francais Fondateur ; André Piolat Président: Directeur : Jacques Baillaut Rédacteur en chef : Patrice Audifax Journaliste-coopérant : Patrice Romedenne _ Photocomposition : . Suzanne Bélanger Coordinatrice administrative : Diane Potssant, APF ie: Cicer Publié par Le Soleil de Colombie Ltée 980 Main, Vancouver , V6A 2W3 683-7092, 683-6487 “Abonnement lan: Canada, 15$ - Etranger, 20$ Courrier de 2éme classe Numéro d’enregistrement : 0046 adresses et éros de téléph Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d'un numéro de téléphone et d'une adresse afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos correspondants. Toutefois, a la demande, les pourront ne pas étre publiés.