w &, a LE S()LEIL de Colombie-Bri Vol. 30 N’ 4 Vendredi 30 mai 1997 80 cents Courrier 2° classe / Second Class Mail 00-46 1177, Hastings ouest #2405 Vancouver C.-B.Tél. (604) 609-6611 Fax: (604) 609-6612 Courrier électronique 102627.2172@compuserve.com YY UF "ee 8 q g is ; = Hey u cours de la présente pagne électorale tedeéerale, cam- plusieurs organismes franco- phones, dont la Fédération des communautés franco- phones et —_acadienne (F.C.F.A.) et la Fédération des. francophones de la Colombie-Britannique (F.F.C.-B.), ont distribué des questionnaires aux candi- rn ee eee Ee es principaux partis politiques en lice, afin d’en savoir plus sur leurs enga- * dénoncer gements face a la franco- phonie canadienne. A la lumiére des réponses obte- nues, les deux organismes sont unanimes: le dernier parti pour lequel un franco- phone devrait voter est le Parti réformiste. «Devant ’intolérance dune formation politique qui s’arroge méme le pouvoir de réécrire histoire, invite tous les francophones, qui ~ ont 4 coeur la préservation et le développement de leur culture, A réfléchir sérieu- sement avant de souscrire a ce parti», lance la présidente de la F.F.C.-B., Mme Diane Coté. Le vice-président de la F.C.F.A., Roger Bilodeau, ajoute que son organisme demande «de dire non & Preston Manning, non & Vintolérance, non a la haine.». Curieusement, les deux organismes francophones ne se cachent pas pour s’op- poser publiquement 4 un parti, mais n’affichent aucu- nement leurs couleurs quant au choix qu’ils considérent le plus approprié pour un fran- cophone. — <«Traditionnelle- ment et historiquement, la position de la Fédération est non-partisane. On ne peut done prendre parti pour une formation en particulier, explique M. Bilodeau. Par contre, poursuit-il, dans le cas des réformistes, qui ont tenu des propos nous visant carrément, des propos hai- neux envers les communau- tés francophones et aca- dienne, on ne peut que les publiquement.» Afin de demeurer neutre, les organismes en question ont opté pour la distribution de questionnaires aux candi- dats pour analyser les réponses et pour mettre les résultats A la diposition de leurs membres afin que ces derniers puissent faire un choix éclairé. Du cété de la F.F.C--B., le questionnaire était basé sur six thémes principaux dont le renforcement de la Loi sur les Langues officielles et l’engagement envers la poursuite du concept des ententes Canada-Commu- nautés. Sur les 136 ques- tionnaires distribués aux candidats, dix ont été com- plétés et retournés: six par les néo-démocrates, trois par les libéraux et un par les conser- vateurs. Ce faible taux de réponse n’est pas sans surprendre la présidente de la Fédération, Diane Cdté, qui avouait, sur les ondes de la S.R.C., étre dégue par attitude des candidats. L’analyse de la F.F.C.-B. révéle que certains candidats néo-démocrates sont préts & intervenir auprés du minis- tére de VEducation afin @inciter le gouvernement provincial & respecter inté- gralement article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. Du cdté des libéraux, Vanalyse de la F.F.C.-B. démontre une opposition du parti a la création d’un tribunal admi- nistratif qui aurait plus de_ pouvoir que le Commissariat aux Langues _ officielles. Enfin, le seul candidat con- servateur 4 avoir retourné son questionnaire, a avoué ne pas étre tellement au. courant des enjeux des dossiers dont il était question. ANALYSE DE LA CAMPAGNE + Selon Philippe Resnick, professeur en sciences poli- tiques 4 |’Université de la Colombie-Britannique, — le début de la campagne dans la province, a été marqué par la bonne performance des libéraux. «Depuis la mi- campagne, les gens s’intéres- sent au débat et les réfor- mistes ont repris la place quils occupaient. Le nom- bre de siéges qu’ils vont obtenir ressemblera aux résultats de 1993, c’est-a-dire quils récolteront plus de vingt siéges sur 34. Pour ce qui est des libéraux, qui espéraient gagner des places, il récolteront sensiblement le méme nombre de _ siéges qu’en 1993, soit huit ou neuf, peut-étre méme seule- ment cing.» M. Resnick croit que les néo-démocrates ne feront pas mieux que les deux siéges qu’ils ont déja et que les conservateurs seront encore absents du _ ciel politique — britanno-colom- bien. «La population de la Colombie-Britannique conserve un ressentiment Pépoque Mulroney et Jean Charest a fait la gaffe de dire quil considérait M. Mulroney comme son pére.» énorme envers Le politicologue ne croit pas que les Franco-Colom- biens aient un véritable poids politique. «La communauté est trop dispersée pour que cela fasse une différence.» Mais la directrice générale de la F.F.C.-B., Mme Yseult Friolet ne le voit pas sous cet L’Heure de Verite angle. «Les francophones ont un poids politique dans certains comtés, comme du cété de Maillardville et de Vancouver-centre, ou les francophones peuvent faire la différence.» Par contre, elle ajoute que la préoccupation . de la majorité des candidats se situe beaucoup plus du cété de lélectorat asiatique que francophone. Elle ajoute que plusieurs d’entre eux offrent de la documentation en mandarin, mais qu’aucun n’en présente en francais. Au plan national, M. Bilodeau francophones ont encore un croit que les pouvoir politique considé- rable. «C’est surtout dans le contexte de lunité nationale que les francophones ont du poids puisque notre histoire sert & démontrer que l’unité nationale est une clé impor- tante de notre pays. Mais dans prés d’une trentaine de circonscriptions, la ot entre 10% et 75% de la population sont francophones, les com- munautés francophones et acadienne ont un certain poids politique.» Mais une question de- meure. En tant que franco- phone, décideriez-vous de voter en fonction de votre langue maternelle? Patricia HELIE Sulanit aud a adiabatic! ~ yp st ~~ ee