tht ht tt th th tt NN Nt I =a) ee a a 6 Le vendredi 20 février 1998 L’heure des choix orsque le ministre des Finances, Paul Martin, présentera son budget, nous saurons & quoi nous en tenir quant a la ligne de conduite privilégiée par le gouver- nement libéral. Tradition- nellement, le discours du TrOdne était considéré comme un bon indicateur des événements a venir. Toutefois, les décisions les _ plus significatives sont énoncées dans le budget qui, de tous les documents émis par le gouvernement, est celui qui a la_ plus grande portée politique. Maintenant que le déficit est. presque complétement éliminé, le gouvernement doit déterminer orientation qu’il donnera & sa politique budgé- taire.. Le prochain exercice budgétaire viendra-t-il clore la série de budgets qui auront servi & corriger certains des plus graves problémes du passé ou sera-t-il le premier dune série visant A réaliser de nouveaux objectifs ? Si le gouvernement s s’en tient & la premiére option, s’attaquer avec vigueur & la réforme du systéme de trans- ferts aux personnes Agées ou des changements s’imposent. Ne nous leurrons pas, les enjeux sont énormes. I] est question ici d’un montant supérieur & 20 milliards de dollars, réparti sur une période de 10 ans. II faudrait modifier le systeme de transferts afin d’accorder la priorité & ceux qui sont le plus dans le besoin. Plus on tardera a effectuer des réformes, plus on aggravera les inégalités. Ce dossier est toutefois délicat car il n’obtient pas la cote de popularité et les retombées d’une intervention ne se feraient sentir qu’aprés le mandat du gouvernement actuel. Le moment est pour- tant venu d’agir. Le gouver- nement commence son man- dat et les prochaines élections sont loin. L’occasion est donc toute trouvée pour le gouvernement de faire preuve de leadership et de sens des responsabilités. Si, par-ailleurs, le gouver- nement optait pour la seconde solution, lui et son parti auraient beaucoup de pain sur la planche. En effet, ’on ne retrouve nulle part, que ce soit dans les documents préparés pour la campagne électorale ou dans les déclarations émises aprés leur réélection, quelque indice que ce soit sur les intentions du gouvernement pour Paprés-déficit. Si celui-ci il devra devait mettre l’accent sur un nouvel objec uf moins stimulant, il projetterait, a Vinstar du ministre des Finances, une image dindécision. L’une des _ principales conséquences du budget de 1971 a été l’élargissement de lassiette fiscale. Les exemp- tions ont été éliminées et l’on s'est inspiré de Tun des principaux thémes de la Commission royale d’enquéte sur la fiscalité (tlenue en 1967) voulant qu’un dollar soit un dollar, quelle que soit la fagon dont il a été gagné. Entre ce budget et celui de 1986 toutefois, la plupart des mesures visant a élargir l’assiette fiscale ont été abolies et, encore une fois, le systéme fiscal a pris les allures d’une passoire avec l’adoption de diverses exemptions et d’ex- ceptions en matiére de traitement fiscal. Depuis 1986, la tendance s’est inversée et le gouvernement a mis l’accent sur Iélargis- sement de l’assiette fiscale, le tout au nom de |’élimination du déficit. Maintenant que cet objec- uf est atteint, le gouvernement subit des pressions énormes de la part de différents groupes d’intérét. Certains désirent que le plafond des cotisations pour les REER soit relevé, d’autres souhaitent que Pimpét sur les gains en capital soit éliminé. D’autres groupes veulent que le gouvernement accorde une aide plus importante & leur champ d’in- térét, qu'il s’agisse de construction navale ou d’acti- vités culturelles. Au cours de la période d’aprés-guerre, la politique a été de plus en plus associée, dans l’esprit du public, a la distribution de largesses, sous une forme ou sous une autre, financées & méme le trésor public. Une telle pratique était alors possible car |’économie était en croissance et les impots relativement. faibles. Malheureusement, les impdts et les intéréts sur la dette ont pris une ampleur sans précé- dent. Le gouvernement, ne disposant plus de la marge de manoeuvre de naguére, s’est mis & apporter de petits changements ici et l& au régime fiscal. Sur le moment, ceux-cl ne portaient pas a conséquence, mais & la longue, is ont fini par transformer notre régime en un véritable fromage 28 Gruyére. MESURES COURAGEUSES S’il en avait le courage, le gouvernement pourrait faire deux choses. En premier lieu, de soustraire il pourrait réduire la part de ses revenus provenant des impéts sur le revenu et augmenter celle tirée des taxes & la consommation. Evidem- ment, pour un parti qui a fait campagne en promettant d’abolir la TPS, augmenter le taux de la taxe et en étendre Papplication constituerait: un acte de bravoure. Par contre, si les changements apportés permettaient au gouverne- ment de conserver les mémes revenus, il pourrait cesser de percevoir des impéts sur le revenu d’un nombre considé- rable de personnes a faible revenu. Ceux qui s’opposent & une telle mesure estiment qu’une hausse de la TPS et que l’élargissement de son applica- tion, y compris sur les ali- ments, auraient des effets hautement régressifs, c’est-ad- dire que ceux dont les revenus sont le moins élevés subiraient un fardeau fiscal plus grand. Cet aspect pourrait toutefois étre corrigé au moyen de crédits d'impot. Si le taux de la taxe passait 4 plus de 10 %, il serait possible non seulement un. grand nombre de personnes des registres du ministére du Revenu, mais également de réduire les effets progressifs de Yimpét sur le revenu. Le taux marginal d’imposition, soit le taux d’impét qui s’applique a la derniére tranche de revenu d’un particulier n’incite pas a l’effort et restreint l’épargne et les investissements. Il serait toutefois étonnant que quelqu’un qui, comme M. Martin, espére un jour occuper un logement d’Etat (en l’occurrence, la résidence du premier ministre 4 Ottawa), se fasse l’avocat, et encore moins V’artisan, d’une telle mesure. En fait, il serait encore plus étonnant que son chef et le caucus du part: libéral adoptent un tel compor- tement. Quelles que soient les mesures que renfermera ce budget, une chose est sare, il nous en apprendra long sur les priorités et les intentions du gouvernement. Davip E. BOND Ce Bulletin ne constitue nullement une étude exhaustive de tous les faits nouveaux ni nest publié dans Vintention de fournir des conseils financiers. Nous recomman- dons aux lecteurs de communiquer avec. un expert-conseil avant de prendre toute décision que ce soit, fondée sur les commentaires de notre écononuste en chef. Cette publication ne peut étre reproduite, en enticr ou cen partic, sans l’autorisaion écrite de la Banque Hongkong du Canada. Comptabilité, consell gestion, impéts 25-1130, rue Pender ouest, RE: (-B VOE 44 Tél.: (604) 688-9903 Fax: 688-9961 Cellulaire: 240-5810 Vous avez des Obligations d’épargne du Canada ? 42 Vous avez donc deja e€pargne pour votre REER. Intrigué ? C’est pourtant simple. Ceux qui détiennent des Obligations d’épargne du Canada a intéréts composés peuvent s’en servir pour contribuer a leur REER. Un seul coup de fil suffit. Et, n’ayez crainte, il n’y a aucuns frais. 3 Alors, pour épargner = préparer votre retraite sans complications, appelez-nous avant le 2 mars 1998, date limite des contributions REER 1997. Vous voyez, ce n’est vraiment pas compliqué. laGer0ee> 7" 5 1 Od Obligations dépargne du Canada Batissez sur du solide. Canada