page 12 L’APPEL Février 1968 re qu’il est possible de nettoyer des rideaux mais non pas des poumons. L’attention du public fut attirée, derniére- ment, sur Port Maitland, Ontario, ot les éma- nations de fluorure d’une usine d’engrais chi- miques ont causé des dommages aux récoltes, tué du bétail et obligé au moins deux fermiers a se faire traiter. Récemment, nous avons été bombardés de renseignements blamant la cigarette pour le nombre de cancers du poumon. Un chercheur estime que deux paquets par jour, pour un fu- meur, lui font avaler 150 milligrammes d’un dérivé de la combustion susceptible de causer le cancer. Peu de gens savent que le non-fumeur respire 200 milligrammes du méme produit, par année, dans l’atmosphére des villes. Done, si vous vivez dans une grande ville et qu’en plus vous fumez beaucoup, votre dose totale est de 350 milligrammes. Il n’y a pas de doute que la pollution de Vair tue. En 1952, une concentration statique de brouillard, rendant le renouvellement de Vair quasi impossible, permit une augmenta- tion précipitée de la densité des poisons atmos- phériques et 4,000 personnes périrent. Qu’est-il fait pour l’écurage de notre mi- lieu? La Colombie Britannique a pris des me- sures légales, en 1967, pour étudier le probléme et établir un contréle. Un Bureau de régie posséde maintenant les pouvoirs nécessaires pour déterminer les causes de pollution et pour y remédier. Au Canada, nos Grands-Laes sont en danger de devenir d’immenses dépotoirs. Méme les océans sont menacés par les déchets nucléai- res, le mazout et les autres polluants que 1’on y verse. Si l’air pur comence a nous faire dé- faut, il en est de méme de l’eau de par le monde. C’est en périphérie des Grands-Lacs que se trouve la plus grande concentration indus- trielle. Les déchets de ces industries trouvent leur écoulement naturel dans ces lacs sans é- tre, dans la plupart des cas, traités pour épu- ration. Bien que des programmes de nettoyage soient en cours, il est peut-étre déja trop tard pour éviter la mort du lac Erié. De tous les polluants, les insecticides atti- rent le plus d’attention. Ceux-ci et les exter- minateurs de mauvaises herbes s’en prennent a beaucoup plus que les insectes et les racines indésirables. Ils contaminent, en plus des eaux, le sol, les plantes, les animaux, et les humains. En laboratoire, une proportion une unité de D.D.T. sur un milliard d’unités d’eau a suffi a faire mourir des écrevisses en huit jours. Une de ces formules exterminatrices est réputée avoir exterminé des millions de poissons dans le fleuve Mississippi. Des traces de ces poisons ont été décelées chez des enfants mort-nés. De nombreux exemples de ces conséquences im- prévues sont énumérées et décrites dans le li- vre de Rachel Carson: “The Silent Spring.” Le principal responsable de ces méfaits, c’est le contribuable apathique, vous et moi, qui ne voit pas la nécessité d’ajouter quelques sous 4 ses taxes pour assurer une épuration adéquate des eaux d’égoiits et une recherche sérieuse. Dans le prochain numéro de l’Appel, nous discuterons du dilemme: Trop de monde... trop peu de nourriture. Fernand Bouvier Viens-tu faire une ballade dans ma nouvelle Renault 8 - ? C’EST CE QUE VOUS DIRA L'HEUREUX GAGNANT DE CETTE VOITURE MISE EN RAFFLE PAR VOTRE FEDE. ACHETEZ VOS BILLETS