Profitez de notre promotion pour an- noncer vos services. (Voir notre offre en page 16) (A Vendredi 22 mars 1996 = 28n 45 Courter 28me classe/Second Class Mai m 0046 1645, Sdme Ave. 0., Vancouver, (604) 7309575. Fox : (604) 730-9576, adresse électronique : 102627.2172@compusarve.com 60 cents TPS indise 7 oletl de Colombie-Britannique ———— UNE FORMATION THEATRALE “SUR MESURE” POUR L’OUEST. Le Cercle Molidre de Winnipeg, la Troupe du Jour de ~ Saskatoon, I'UniThéatre d’Edmond- ton et le Théatre La Seizisme de Vancouver, se sont réunis les 8, 9 et 10 mars dernier 4 Winnipeg pour peaufiner leur projet de formation professionnelle en théatre dans l'Ouest. L’idée du programme est née, il y a quatre ans, du besoin spécifique de ces compagnies de théatre de cultiver une reléve locale. Laformation d’une durée detroisans veut accueillir seize (16) étudiants, soit quatre par province, et sera offer- tea St-Boniface. Le ministére du Patrimoine canadien a déja confirmé sa partici- pation financiére au projet. En paral- léle, des demandes d’appuifinancier ~ sontal’étude au ministére du Déve- loppement des ressources Humai- nesetdanschacunedesprovincesde NOuest. << Fos Les quatre compagniesfran- marrer le programmeen Septembre 1996. Les étudiantsintéressés parle projet peuvent obtenir plus de ren- seignements auprés de la compa- gnie de leur province. Pour plus de renseigne- ments, on peutcommuniqueravecla directrice artistique, madame phones. de l'Ouest prévoient dé- | Michelle Cook, au (604) 736-2616. Les Eglises canadiennes réclament une «économie del’ espoir Photo: Mgr. Gérard Laplante, de 1a paroisse Saint-Raphaél, s’entretient avec une paroissienne a4 Ja sortie de 1église. LA FRANCOPHONIE : UNE MOSAIQUE PAR LIBASSE NIANG Polysémie. Tel est le terme qui semble le mieux caractériser le vocable Francophonie. Les significations du voca- ble sont en effet nombreuses. Elles sonta la fois d’ordre politique, économique et linguistique. Cependant, si le caractére déterminant des signifiés politique et éco- nomique est incontestable, force est de reconnaitre que le regroupementsur une base linguistique constitue le sens pre- mier de la Francophonie. LaFrancophonie étant d’abord le regroupement des peuples ayant en com- mun usage du francais, c’est tout naturel- lement qu’on y retrouve a la fois des populations dont la langue natale est le frangais (francophones dits <>) et des populations qui, méme si elles font partie intégrante d'autres sphé- res linguistiques, font du frangais un usa- ge courant (francophones dits<>). Si, comme l’ont démontré les doctrinaires dela philosophie du langage, Herderet Humboldt en particulier, la lan- gue maternelle joue un rdéle actif dans notre vision du monde, il est fondé de penser que les francophones <> pourraient constituer une source de richesse pour la communauté franco- phone encesens qu’ilsapportentavec eux des références propres a leur milieu d’ori- gine. Les voix quis’élévent pour mettre en exergue les dangers dela multiplicité des cultures ne pourront pas faire l'économie de faire preuve de pragmatisme puisque la pluralité polyphonique est une réalité incontournable de la Francophonie. Cette pluralité polyphonique peut effectivement étre génératrice de conflits. La Francophonie n’est pas cette maison commune oil lestensions sontabsentes, ol régne I’harmonie et ou ouverture a l'autre est monnaie courante. Aussi, im- porte-t-il pourtous les acteurs de la Fran- cophonie d’avoir comme idée rectrice le souci de traiter en profondeur les élé- ments de disloquation, de dissociation inhérents auxrencontresintercutturelles. Dans ce type de rencontre tout est ques- tionde dosage. L’ouverture totale est une illusion et la fermeture hermétique serait la négation méme de la politique de rintercompréhension. Entre l'affirmation de soiet lareconnaissance de l'autre, ily aun difficile équilibre 4 trouver. Le point de passage obligé de cette recherche du dosage appropriéest la politique du <> en ce sens qu’elle permet descontacts fréquents entre les franco- phones dits<> et les franco- phones dits <>. Vancouver, ce laboratoire gran- deur nature dela multi-cutturalité et dela multi-ethnicité, indique trés clairement aux francophones la voiea suivre. Trouver ce point critique grace notamment a la - généralisation de la politique du <>, c’est créer pourl'entreprise francophone les conditions nécessairesa laréalisation d’actions marquées du sceau de la synergie. Q PAR JEAN-SYLVAIN BROCHU Un regroupementd’organismes religieux, dont fait partie la Conférence des évéques catholiques du Canada, dénonceles politiques économiques des gouvernements fédéral et provinciauxet enappelle a une “économie del'espoir”. La coalition religieuse, qui regroupe les. Eglises Anglicane, Catholique Romaine, Unie, Luthérienne, Presbytérienne et la Conférence relig ieuse canadienne, ,repro- che aux gouvernants “la mauvaise ges- tion de l'économie” et le “cafouillage de certains leaders” quiont plongélasociété canadienne “dans une véritable crise so- ciale”. “Tout est au service del'argentet non des personnes” s’insurge le curé Beno Laplante de la paroisse Saint- Sacrement. “Tout est politique: on dit n’importe quoi pour gagner ses élections et une fois qu’on ale pouvoir, on oublie nos belles promesses!” poursuit-il. Le curé Laplante croit que les dirigeants politiques gouvernent par sondage inter- posé. “IIn'ya pas vraiment dedirection” conclut-il. Desoncété, Monseigneur Gérard Laplante, Evéquea la Vieille Eglise Catho- lique est d’accord avec la prise de position de la coalition mais considére qu’il est plutét facile de précher quand on a les poches pleines. “Quand on sait que Eglise anglicane d’Angleterre a perdu 2 milliards de dollars en mauvais place- menten 1995, celalaissesongeur...” Par ailleurs, monseigneur Laplante estime que les gensdevraient vivre plus simple- ment et indépendamment des gouverne- ments. “Qu’est-ce que cela donne de posséder 3 téléviseurs et 2 voituresoude construire des églises au cofit de 4 mil- lions de dollars?” s’interroge Monsei- gneur Laplante. Lacoalition dénonce les leaders économiques et politiques qui, face aux réductions budgétaires “nous répétent sans cesse que nous devonsavaler cette pilule, aussiamére soit-elle.” Elle contes- te aussi cette nouvelle vision du monde, oil la productivité et les profits des entre- prisesaugmentent, alors que les salaires diminuent et qu’il devient difficile de se trouver unemploiatempsplein. Dansson message, la coalition religieuse constate un écart grandissantentre les riches et les pauvres et “une crise de confiance et d’espérance”, au sein de la population. Selon les Eglises canadiennes, “les solutions économiques actuelles mises defavant n’offrent vraiment plusde réponses au désir profond de nos conci- toyens d’améliorer leur qualité de vie, celle de leur famille et de leurcommunau- té”. Les mesures gouvernementales ont © plutét eu commerésuttats, selonelles, de semer des divisions sociales désastreu- ses, de diviser les pauvres, les travailleurs a faible revenu, les ch6meurs et les gens desclasses moyenne. Q