~ SPORT Le Soleil de Colombie, vendredi 27 juillet 1990 - 17 at en ee -Badmington — Depuis cing ans, Chantal Jobin lutte continuellement pour assurer sa place au sein de l'équipe nationale de badmin- ton. A Vancouver depuis deux ' mois seulement, la nouvelle athlete franco-colombienne poursuit ses efforts pour amour du sport quelle pratique depuis 12 ans. «Je pratique le badminton parce quej ‘aime ce sport mais je veux éviter de me blesser en ayant de trop grandes ambi- ___ tions» déclare-t-elle, en analy- | sant sa situation. Les problé- '_ mes, elle en a connu de toutes ' sortes. Des mésententes avec _ les entraineurs,. la recherche _ parfois difficile de partenaires en double mixte, sa spécialité, les impondérables des sélec- ___ tions canadiennes. Mais jamais elle ne s'est découragée. Par exemple, en 1985, elle quitte Québec pour Calgary, avec sa partenaire et amie. Cette derniére retourne au Québec aprés six mois. «J 6tais affamée d'apprendre l'anglais et je voulais continuer a me battre. J'ai persévéré» se rappelle-t- elle. Mais ces ennuis sont derriére _ elle. Avec son nouvel entraineur et partenaire de double mixte, le -_ chinois Yao Ximing, ancien champion du monde en 1982, elle se sent comprise et Chantal Jobin, de la ténacité a revendre encouragée. Elle peut mainte- nant pratiquer le style de jeu qui lui plait le plus, le style asiatique ou la vitesse et la puissance domine en comparai- son du style européen ou \’accent est mis sur la finesse et l’endurance. «Mon physique moins imposant [grande et élancée bien que musclée] s‘adapte mieux a ce style. Je peux faire preuve d'une plus grande combativité au filet» confie-t-elle. Ses yeux scintillent lorsqu’elle parle de son nouvel entraineur. «Avec lui, j'ai repris goat a la compétition. _Ma_ condition physique s‘est améliorée de 200%. En simple, j'ai réussi a me hisser au septiéme rang national» dit-elle. Une perfor- mance remarquable car elle n’avait jamais été dans les dix premiéres raquettes canadien- nes. Participant a environ une quinzaine de tournois durant l'année, son prochain défi se rapproche rapidement, les championnats — universitaires mondiaux a Chypre au mois de septembre. Des souvenirs vivaces A 26 ans, elle affiche, cependant, un joli palmarés. En 1985, elle remporte le cham- pionnat canadien en double mixte, avec Ken Pool. Mais sa plus belle performance demeu- re, en 1987, sa victoire en duo avec Anil Kaul, un Vancouveé- rois, contre la cinquiéme meilleure paire au monde. Juillet de la méme année, en Malaisie, elle fait partie d’une foule de plus de 15000 spectateurs lorsque éclate une émeute en finale. L’arbitre qui a rendu une décision controver- sée en faveur du joueur danois aux dépens du Chinois doit étre escorté hors de |’enceinte. En seiziéme de finale, ils battent une équipe malaisienne et deviennent instantanément des vedettes. On les suit partout, ils signent de nombreux orthogra- phes. «Le badminton suscite la méme ferveur la-bas que le hockey au Canada» précise-t— elle. De méme au «terrible» tournoi anglais, en 1985, le All England, l’équivalent en badminton du réputé Wimbledon au tennis. Edifice ancien, atmosphére intimidante, un match de double mixte contre une équipe anglaise sur le court central. «C était la premiére fois que je participais ace tournoi et que je jouais devant une si grosse foule, 7000 personnes. J’‘étais trés nerveuse, je tremblais et jai méme _ raté complétement le volant, a quelques occasions. Ca ma pris quelques minutes pour retrouver ma concentra- tion». Des émotions qui transpirent dans sa voix et les gestes qu’elle exécute tout en narrant ses souvenirs. En septembre, elle va poursui- vre ses études en éducation physique au College Douglas. Elle espére s’entrainer a cet endroit avec la numero 1 canadienne et la 8éme au Jobin: «... je voulais continuer a me battre. J'ai persévérén monde, Sian Deng. Plus tard, elle espére enseigner et évaluer des athlétes de _ différents sports. Mais pour l’instant, son esprit est mobilisé par deux objectifs: les Jeux universitai- res, et les Jeux Olympiques de 1992 Barcelone. Le badminton y fera sa rentrée officielle comme discipline olympique. Daniel Bélanger ARTS ET SPECTACLES « 6 women want to know » Que désirent donc ces femmes ? En fait ces femmes ne veulent | plus rien savoir des clichés, des ' mythes concernant les femmes. _ L’aventure a débuté au Kansas ou 6 femmes €crivaient ce texte _ pour une tournée. Un grand _ Succés les attendaient a San Diego. Finalement cette piéce fut reprise par une compagnie Canadienne et est mise en scéne par Jeff Hyslop pour le Arts Club. Ce n’est pas profond ni tres nouveau, mais on y_ parle Ouvertement de sujets tabous. Certaines femmes n’aiment pas les enfants, d’autres se laissent Couler dans les vapeurs du quotidien, fisent tous les journaux a potins et connais- sent les romans savons. Peurou paresse! Peu importe. Elles deviennent agressives ou au contraire veulent plaire a tout prix, quitte a ce diminuer. Finalement, personne ne se prendtrés au sérieux, on décide de rire de soi. Ca m’a plu ce langage direct et cru qu’on préte d'habitude aux hommes. Jeff Hyslop a traité ce spectacle comme une comédie musicale et en a profité pour exploiter, mouvements, cou- leurs, accessoires. ll a_ fait rock québécois Offenbach, Le décés de Gerry Boulet Le rock en deuil Le chanteur Gerry Boulet, atteint d’un cancer depuis trois ans, s’est éteint, mercredi 18 juillet. Une nouvelle qui n’a pas manqué d’attrister 1a communauté rock francophone et tous ses fans. Cette disparition intervient au moment ou son dernier album «Rendez-vous doux» atteint le chiffre record de 200 000 exemplaires vendus. Fondateur du célébre groupe de poursuivre une carriére solo aprés la dissolution de ce _ dernier. De Plume Latraverse qui lui avait écrit-Dead Line jusqu’a Bob Harrison qui fut batteur pour le groupe Offenbach, de Vic Vogel a Marjo, tous ont rendu hommage a ce pionnier du rock francophone. il avait en effet décidé de savoir ressortir les belles voix de Susan Anderson, Lynda Boyd, Charlene Brandolini, Ann Warn Pegg, Patty Silver et Kendra Sprinkling. «Six Women want To Know» permet a des actrices de talents de ce faire valoir et de s’amuser. Elles savent que le public aimera le style. Ma scéne favorite: la poupée Barbie qui découvre son sexe et se demande bien ce qu’est la sexualité. Durant ce spectacle on saute d’une scéne a |’autre, du style Walt Disney et ses animaux charmants au Cowboy de Nashville, en passant par les années soixante et sa musique jusqu’aux soucoupes -volantes ou on dit que Dieu est un extra-terrestre. Pour rire aux larmes en bonne compagnie, allez-voir «Six Women Want To Know» au Arts Club de I’ile Granville. Informa- tion: 687-1644. N’oubliez pas qu’on reprend aussi le spectacle «Dead Serious» de Doug Greenall dans une mise en scene de Mario Crudo. Un «suspence» qu'il ne faut pas manquer. Marie-Louise Bussiéres COMMUNIQUEZ AVEC TICKETMASTER: [604] 280-2200 S Misérables Les billets sont aussi disponibles @ tous les bureaux Ticketmaster. POUR RESERVATION PAR GROUPES DE 20PERSONNESOU PLUS COMPOSEZ: [604] 734-7687 Un nombre limité de billets a est en vente pour les étudiants 4 tous les bureaux Ticketmaster sur présentation d'une carte didentité valide. QUEEN ELIZABETH THEATRE, Vancouver