| Entre parentheses de Yves Masson Gros plan sur la réalite On prend une comédienne, deux comédiens, un régisseur et une fourgonnette pleine 4 craquer de décors; on y ajoute une piéce de théAtre simple 4 comprendre mais trés pertinente; on brasse le tout avec du professionnalisme et de l’enthousiasme; on envoie tout ca en tournée aux écoles secondaires des Programme Cadre de Francais et Immersion, le tout en francais | s’il vous plait et on obtient Entre parenthéses, piéce de théAtre écrite par Yves Masson, une production du Théftre La Seiziéme, mise en scéne par Michelle Cook. Michelle (Mary Mancini), 13 ans, réve d’amour, de vivre sa vie, d’avoir un «chum». Francois (Joey Lespérance), son grand frére, vient d’emménager dans son propre logis et écrit une thése sur les adolescents en difficulté. Jacques (Michel Aubertin), un «ado» d’fge moyen compose de la musique. Trois étres qu’on voit sur scéne chacun dans son «espace» : la chambre de Michelle, avec son coffre, ses coussins et ses vétements, le garage de Jacques avec son clavier et son haut- parleur, le «deux piéces» de Mancini. Francois avec son bureau, son ordinateur et sa machine a café. L’amour d’un «chum», la séparation des parents, la liberté de faire ce qu’on veut quand on veut, 1’amour de sa blonde et l’espace sont autant de thémes explorés avec verve par ces comédiens qui sont pleins de talent et qui, manifestement, prennent plaisir 4 ce qu’ils font. Matiére a réflexion. pour notre jeunesse qui, trop souvent, ne sait pas de quel cété se tourner, la piéce met en valeur tout autant _ la réalité quotidienne vécue par ces trois jeunes d’fges différents que l’importance de se confier, De gauche a droite : Joey Lespérance, Michel Aubertin et Mary d’écouter, de communiquer pour pouvoir trouver des solutions a ses problémes. Les décors visuellement simples, mais de conception efficace (il faut menter et démon- ter rapidement), mettent en valeur l’espace individuel de chacun et sont eux-mémes mis en valeur par le jeu d’éclairage orchestré par le régisseur, Ghislain Basque. Tous ceux qui sont en manque de spectacle a 100% francophone ne peuvent se permettre de laisser passer l’occasion d’assister a cette représentation de qualité. Daniel Le Scieller Récital James Ehnes Un interprete talentueux mais immature La prestigieuse Société du Récital peut se vanter d’ avoir «découvert» de nombreuses étoiles de la grande musique. Mais la soirée brillante du jeune James Ehnes, virtuose du violon malgré ses 17 ans, ouvre & nouveau le débat sur la maturité émotive des jeunes prodiges. Madame Leila Getz, productrice vancouvéroise de musique de chambre, vient d’étre regue membre de l’ordre du Canada. Fondatrice et Directrice artistique de la Société du Récital, elle mérite pleinement ce grand honneur, dont je la félicite de tout coeur... Elle a grandement mérité _en présentant aux mélomanes de jeunes musiciens et musiciennes brillants qui ont, depuis, fait leur chemin. Une soirée brillante, mais... James Ehnes, violoniste virtuose de jeu, d’exécution, de technique, a déja pour lui un son impeccable, clair et lyrique. Il a choisi, a moins que 1’on ait choisi pour lui, les morceaux les plus difficiles durépertoire pour violon. Illes ajoués avec timidité, respect, et, si j’ose dire, sur la pointe des pieds. Et c’était bien dommage. J’ai fini par comprendre son probléme. Faut-il la maturité émotive? C’est que, bien qu’on admire autant de virtuosité chez unsi jeune artiste, Monsieur Ehnes n’a que 17 ans. Une piéce de Ravel (écrite 4 50 ans), une autre de Beethoven (composée a 30 je crois), et la délicieuse et tragique «Ombres» d’Elisabeth Raum (écrite pour sa fille plus fgée que Monsieur Ehnes) sont des oeuvres mires, difficiles a saisir sur le plan émotif. James Ehnes a beau étre _talentueux, il n’a pas encore souffert, voyagé,- désespéré, donné et perdu son coeur... : Monsieur Ehnes a joué en derniére partie de programme l’archi-difficile Chaconne, de la célébre «partita en ré mineum de J.S. Bach, une oeuvre de virtuosité technique qui ne demande que peu d’expression émotive. Et pour finir, charmante surprise, il nous a donné avec Rena Sharon, une «sonate en ré mineum) de Saint- Saens, sensible, émotive et brillante. L’occasion, trés appréciée, d’entendre pour la premiére fois, battre ce jeune coeur. Frémissants, d’une sensibilité accordée au possible, les deux artistes nous ont offert un moment exquis, en retragant ce beau fleuve de musique. De la beauté a 1’état pur. Alors, pourrait on, peut- étre, ne faire jouer par les jeunes interprétes que des oeuvres a leur portée émotive? Ou faudra t-il attendre (impatiemment) les 27 ans de James Ehnes pour étre comblé? Nigel Barbour Allez vite prendre vos billets pour le concert du 14 mars & POrphéum. Judith Forsty chantera du Berlioz et une nouvelle oeuvre de John Oliver. C’est avec le CBC Orchestra, direction Mario Bernardi. Rens. : 736-5650. Rayon-Jeunesse vous ouvre ses archives a prix donnés! A VENDRE Rayon-Jeanesse Try Retrouvez entre autres dossiers : FORT LANGLEY - LES OLYMPIQUES LETUNNEL SOUS LA MANCHE LES FILLES DU ROI- LOUIS RIEL- LECARNAVAL L’HISTOIRE DEMONTREAL- LES EGYPTIENS et bien d’ autres encore! endez-vous du Ci QUEBECOI R BL a : encontre a ecpivain Département de francais, Université Simon Fraser Monsieur Francois Paré Professeur a l'Université de Guelph et auteur de l’essai Les Littératures de l'exiguité T sm Encore! «¢e» Centre Culturel de Vancouver Est Dimanche, le 5 mars a 20 heures, billets $14/$11 renseignements 874-6200 VNM et CBC stéréo présentent : programmation éclectique d'oeuvres GS variées qui ont marqué la derniere d décennie du VNM. Emission diffusée SOCAN a la radio anglaise de Radio the comm Canada. ¥Goiirier BILLETS 254-9578 Le Soleil de Colombie-Britannioue, vendredi 24 févmier 1995 - 12,