a . Oeiebre décembre tel ) La fédération Canadienne-francaise de la Colombie Britannique ... C’est QUOI ? L’APPEL : Page 7 En effet. C’est quoi? ... la Fédération Canadienne frangaise de la Colombie Britanni- que! Un club? Une confrérie? Une oeuvre pieu- se? Il semble bien que ces questions ne soient pas étrangéres 4 la conception que s’en font beaucoup de gens. On peut méme se demander si un bon nombre de ceux qui ont participé activement 4 l’évolution de cette association n’ont pas deux versions 4 leur propre réponse. lly ala version rationnelle, mesurée, faite pour les congrés, les grands discours et les moments officiels: celle-la rejoint assez bien la définition qu’en ont faite les fondateurs. Il y a la version instinctive, inconsciente, révélée dans les con- versations de tous les jours; celle qui est mo- tivée par l’individualisme naturel et qui tend a mesurer V’échelle des objectifs communs dans la perspective de ses intéréts propres. Les cing années durant lesquelles j’ai dt oeuvrer pour cette Fédération tout en consta- tant l’incohérence qui s’en dégageait, m’ont permis de découvrir, d’une part, qu’il ne fallait pas pousser trop fort et, d’autre part, qu’il fallait espérer en une renaissance spontanée qu’il s’agirait de bien canaliser. Durant les premiéres années de cette décen- nie, les gens posaient aussi la question : “Qu’est- ce que c’est que cette Fédération ... ?’ Mais il y avait une grande différence dans le ton. Ce ton vous glagait tant i] renfermait, soit mé- fiance, soit ignorance; soit amertume, soit dé- ception. Malgré vous; malgré tout le désir, toute la détermination qui aurait pu animer un propagandiste, un agent de liaison ou tout autre officier de cette fédération, il ne fallait pas faire enquéte longtemps pour se rendre compte que bien des blessures devaient se cica- triser, qu’un programme 4 longue échéance d’éducation devait étre entrepris, que bien des structures et des institutions devaient évoluer dans leur pensée avant qu’un pas décisif ne puisse étre fait. Le ton des questions, aujourd’hui, n’est plus le méme. II est positif. C’est comme s’il disait: e’est de ¢a, cette Fédération, dont nous devrons user pour aller quelque part? qu’est-ce que ca fait? ... comment y participer?... pourquoi n’en avons-nous pas entendu parler plus tét si c’est 14 depuis plus de 20 ans? La nécessité en est maintenant prouvée Tout mouvement, dés qu’il a atteint son but, n’a plus sa raison d’étre. C’est ce qui a caractérisé la Fédération au tournant des an- nées soixante. Créée pour la promotion des droits religieux et nationaux des Canadiens francais, la Fédération n’avait pas tardé a se concentrer sur la fondation de paroisses de langue frangaise, ce qui efit pour conséquence de mettre l’aspect national en veilleuse pour une période trop longue. Pendant que chaque groupe, localement, s’évertuait 4 fonder une paroisse, une école et méme, dans deux cas, une caisse populaire; ou, plus tard, que 1’at- tention était ramenée au probléme plus pres-