12— Le Soleil de Colombie, Vendredi 21 Juillet 1978 Verrons-nous les Jeux? OTTAWA—“Espérer en arriver a un accord sur le renouvellement de la con- vention entre Radio-Canada et l’Association Nationale des Employés et Techniciens en Radiodiffusion (NABET) avant le début des Jeux du Commonwealth, le 3 aoit, ‘cela me parait manquer de réalisme”, a déclaré le Président de Radio- Canada, M. A.W. Johnson, le Président a ajouté: “Le fossé qui sépare les revendica- tions actuelles de la NABET d'un réglement raisonnable est tout simplement trop large. Les Jeux commencent dans trois semaines”. Le syndicat a revendiqué des augmentations salariales et autres équivalent a 20 pour cent, une réduction de la semaine de travail qui cofiterait 4 Radio-Canada 10 pour cent de plus, sans eompter ses revendications supplémentaires, d'un coit global atteignant plus de 32 pour cent de la masse sala- riale actuelle en une seule année. Capitaine George Vancouver M. Johnson a dit que “Radio-Canada a fait une offre qui assurerait aux membres de la NABET qu’ils continueraient a étre parmi les mieux payés au Canada”. Leur salaire an- nuel moyen est actuellement de $16,500, auquel il faut ajouter les heures supplé- mentaires et les primes qui portent leur moyenne sala- riale a $20,000 par an. Radio-Canada a offert une augmentation de six pour cent pour tous les membres de la NABET dans le cadre d'une convention de un an et est disposée 4 réexaminer certaines autres questions avec le syndicat. “Nous estimons que cette offre est juste et raisonna- ble, a déclaré M. Johnson, étant donné la situation sala- riale de la NABET dans Vindustrie”. Le Président de Radio- Canada a ajouté:“Il est clair que les négociations seront longues et ardues, étant donné les revendications ir- réalistes du syndicat. “C’est pourquoi j’ai de- mandé ala NABET de disso- cier le reportage des Jeux du Commonwealth des négo- ciations visant 4 combler les écarts considérables qui nous séparent. Je regrette de constater que le comité de négociation de la NABET semble déterminé a utiliser la retransmission des Jeux pour exercer une forme de chantage 4a l’appui de ses revendications”. La NABET a rompu les négociations le 29 juin. “Les salaires de base et les conditions générales de travail des employés de Radio-Canada appartenant au groupement négociateur de la NABET ne le cédent en rien a ceux qui se prati- quent au pays, nos employés sont bien payés, quels que soient les critéres de compa- raison, nos recherches per- manentes montrent claire- ment que les salaires et les conditions de travail de nos employés appartenant a la - NABET sont extrémement concurrentiels. Sa biographie et ses explorations Par Alexandre Spagnolo Président du Cercle Fran- gais de Coquitlam = Vancouver entama I’étude des nombreux fjords, cri- ques, baies, riviéres, etc., qui jalonnent ce qui est Factuelle Province de Colom- bie-Britannique, a |'époque terre sans nom. Cette fois, les Indiens furent. assez hos- tiles. Prés de I’Ile du Prince of Wales, des canoés chargés d’environ 60 indigénes en- eerclérent deux embarca- tions anglaises, les abor- dérent, lance en main; deux marins furent blessés et Vantouver fut attaqué; il donna l'ordre de tirer. Une dizaine d’Indiens périrent, la débandade suivit. Le travail des relevés continua jusqu’a Nootka. Pas de nouvelles au sujet de la solution du probleme en suspens entre I’'Espagne et l'Angleterre. Vancouver en Californie et aux Iles Sandwich L’éternelle navette de I’in- trépide navigateur. De nou- veau a San Francisco et Monterey, mais cette fois-ci pas d'accueil chaleureux, au contraire. La Révolution Francaise provoqua une concentration de troupes en Europe. Les autorités espagnoles de Cali- fornie étaient incertaines de Vattitude de leur pays en- vers la France et l’Angle- terre et décidérent d’étre réservées envers les arri- vants. Ce fut une attitude trés manifeste de froideur totale, poussant méme jus- qu’au refus de fournir viande fraiche, lait, pain, etc. Pas de repas officiels, ni de distractions pour les membres des équipages des deux navires; ceux-ci mal vus dans les tavernes. Vancouver se plaignit, par écrit, de cette attitude fri- sant l’hostilité, au Gouver- neur Arrillaga de Monterey. Rien a faire. L’accés de tous les ports de Californie fut interdit 4 Vancouver. Vancouver avait recu des ordres, il devait les sui- vre, contre Arrillaga ou toutes autorités espagnoles. Il fit diriger ses navires vers Californie), mettant fin a ses travaux, ses relevés. Il décida le retour aux Iles Sandwich (Hawaii ou Ho- way-hee), jugeant parfois que des civilisations avan- cées d'Europe sont moins “civilisées” que certaines ci- vilisations indigénes du Paci- fique, considérées “sauva- ges”: en cela, il faisait allu- sion a l’accueil de Monterey. Au cours de ce dernier séjour, de janvier a mi-mars Prince of Whales: Vancouver et ses hommes attaqués par les indiens Santa Barbara, prés de Los Alamos. En vain, il chercha Los Angeles, visités lors d'une expédition en 1769, et ensuite par le Gouverneur Felipe de Neve, en 1781, qu'il appela ‘El Pueblo de Nuestra Senora la Reina de Los Angeles de Porciuncu- la”. Les Américains, si férus de contraction de noms, en firent, en 1842, un simple “Los Angeles” a la joie des Services Postaux... Fin novembre, il atteignit San Diego, ot l’accueil fut plus amical, ainsi qu’a son eseale 4 Rosario (Basse- 1794, Vancouver relacha un peu de sa sévérité discipli- naire envers ses hommes. II fut satisfait de constater combien les indigénes pri- rent soin du bétail apporté de Californie, qui a di cons- tituer, dans ces iles, le bétail de nos jours. Le Roi Kamehameha ler . de Ho-Way-hee, appelé aussi Tamaahmaah, devient un grand ami de Vancouver, les deux se rencontrérent trés souvent. S’il ne fut pas rusé avec Juan Francisco Bodega y Quadra a Nootka, il le fut avec ce Roi. I] chercha a le convaincre de placer son “Le train d’avantages so- ciaux dont bénéficient les employés appartenant a ce syndicat est parmi les meil- leurs au pays. Le régime d’assurance-vie _ collective, celui des prestations de con- gé-maladie et d’invalidité prolongée, la caisse de re- traite, les régimes d’assu- rance-maladie et hospitalisa- tion que la société prend complétement a sa charge et le régime des congés for-, ment un des meilleurs pro- grammes d’avantages so- ciaux que l’on puisse trouver n'importe ou”. Le Président a ajouté: “En outre, les employés affiliés 4 ce syndicat jouis- sent d’une sécurité d’emploi optimale”. “Voila pourquoi nous esti- mons qu'une augmentation salariale de six pour cent pour tous ceux qui font partie du groupement négo- ciateur de la NABET est juste et raisonnable”. M. Johnson a_ conclu: “J'exhorte le syndicat a revi- ser sa position, sur le plan des revendications salariales et autres et en ce qui a trait. a la menace que cette posi- tion fait peser sur le succés des Jeux du Common- wealth”. pays sous la protection de l’Angleterre, afin de le pro- téger contre d’autres occu- pations indésirables enta- chées d’exploitations éhon- tées. Le Roi trouva la propo- sition a son gré et fit réu- nir le Conseil des Grands Chefs, le 25 février 1794: réunion qui eut lieu 4 bord du navire “Discovery”, tous décidérent de céder |’Archi- pel a l’Angleterre et de devenir sujets de Sa Majesté Britannique. Pour sa part, Vancouver, avec sa sagesse clairvoyante bien en avance sur son époque, promit aux Grands Chefs que leurs traditions, us et coutumes seraient respectés, leur pays a l’abri des aventuriers exploiteurs. Lorsque Vancouver fit part de cette cession, les hommes d’état anglais la recurent avec une froide indifférence. A cette époque, l’Angle- terre était en guerre avec Bonaparte, qui était maitre de l'Europe; elle était enga- gée dans la grande lutte de vie ou de mort, qui devait durer jusqu’en 1815, ce qui fait que les politiciens an- glais n’étaient pas disposés a ajouter de nouveaux terri- toires a leur vaste empire. C’est sirement grace 4 la vision et a l'intelligence de Vancouver, que les Iles Sandwich (Archipel de Ha- waii) gardérent leur indé- pendance tout au long du XIXe siécle, mais la Grande- Bretagne en sortit mal en point de cette carence d’op- portunité; les indigénes avaient placé leur confiance en Vancouver, mais son pays, par sa propre léthar- gie, a décu ces braves gens des iles, et, par ricochet, a perdu un splendide groupe diles qu'elle aurait pu, dans Jes années a venir, réclamer comme ses possessions. Nous sommes au courant de ce qui arriva; le troisié- me larron de la fable... Lisez les écrivains francophones JULIEN GREEN Américain né a Paris en 1900. Parfait bilingue, ila choisi d’écrire en francais alors que'sa soeur, Anne Green est devenue une ro- manciére de langue anglaise. Il fit ses études secondaires a Paris et, 4 17 ans, s’en- gagea comme ambulancier au front. Aprés des études aux Etats-Unis (Université de Virginie) et aprés avoir été tenté par la peinture et par la vie religieuse, il se consacra a la littérature. Elu a l Académie frangaise en 1971. Catholique, il donne une grande place aux problémes moraux et religieux dans des romans sombres dont les héros tragiques et pitoya- bles se sentent menés par des forces intérieures incon- nues. Editeurs: Plon, Livre de poche. SES OEUVRES LES PLUS CONNUES: Adrienne Mesu- rat, le plus achevé de ses romans. Mont-Cinére, en Virginie, un drame de l’ava- rice et de la folie. Moira, aux Etats-Unis, le drame d'un garcon appelé par la voca- tion religieuse et qui pour- tant commet un crime. Le combat de la chair et de la foi. L’Autre, en 1939 a Copenhague; un jeune Fran- cais qui s’amuse; une fille qui tourne mal sous l’occupation allemande et qui mourra tra- giquement. Mais tous deux auront trouvé le chemin de Dieu. Enfin, son célébre Jour- nal, 9 volumes couvrant la période 1926-1972. J. Green y parle de ses lectures, sou- vent religieuses, de sa pas- sion pour les arts: peinture, musique, de son enfance, ses voyages, ses amis. Tourmen- té par les événements et par la difficulté du métier d’é- crivain, il trace maints ta- bleaux de la vie de tous les jours. LISEZ POUR COMMEN- CER: Adrienne Mesurat, Un pére brutal. Sa fille, au cours d’une querelle, le pousse dans un escalier ot il se tue. Au souvenir de ce drame s'ajoutent la solitude et une~_ déception sentimentale. A- drienne sombre dans la dé- mence. Dans un restaurant de la rue Mazarine, je regardais un vieux couple russe, lui gros et grave, avec un visage d’enfant, des cheveux d’enfant; elle, pauvre vieille ratatinée, avec de longues, belles mains chargées de veines noires, un pauvre visage aux méches blanches a Vancouver' pour seulement $60 Visitez Vancouver maintenant. Le Chateau Granville, le ¥}bgn - dernier-né des hétels de luxe a Vancouver | vous invite a passer 3 jours et 2 nuits dans une magnifique suite pour seulement $60.00 (argent canadien). aucun frais pour les enfants de moins de 13 ans. Le Chateau Granville est en plein coeur de l'action...restaurants, théatres et magasins a quelques pas. sous un bonnet informe. 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