Sur la scene internationale CAIRE — Le président d’Egypte, Sadate, vient de faire une tournée des garnisons dans la région de Suez, ou il a informé les troupes de demeurer sur le qui-vive. Il affir- me qu’un jour les Egyptiens reprendront le sol que les Israélites leur ont enlevé dans la guerre de six jours, il y a déja quelques années. Toutefois, devant Ie fait que la Russie et la Chine se tiennent plutot discrets avec leur aide, et surtout depuis la ré-élection de Nixon, les Israé- lites, de leur cété du canal, sont rassurés quwils auront l'aide de Washington dans I’évantualité d’un autre conflit Si PEgypte déclarait 4 nouveau la guerre a-I’Israel. on peut présumer que Sadat gouvernerait ce pays, soit des Azores ou de la Mozambique au bout d’une autre scmai- ne d’activités militaires. HONG-KONG ~ A Hong Kong, colonie britannique située aux limites de la Chine Communiste, I’on capte facilement les programmes de radio de Péking. Cette ville compte prés de 4 millions d’habitants dont la majorité sont chinois et dont certains sont communistes: on affirme méme que les banques de Hong Kong sont controlées par Péking qui peut ainsi transiger avec le monde capitaliste. Lors de récents messages de Radio- Péking l’on assurait aux Asiatiques qui habitent le Laos, le Cambodge et la Thailande, qu’aprés le départ des derniers américains du Vietnam, tout le Sud Est Asiati- que sera protégé par la chine Rouge. KAMPALA — Depuis le récent décret du président Amin alors que ce dernier ordonnait aux Asiatiques de quitter PUganda, prés de 60,000 personnes ont quitté ce pays. Prés de 4,500 Asiatiques sont entrés au Canada, et ceux ci affirment qu’il reste encore plus de 1,000 concitoyens dans le pays controllé par Amin. Le gouvernement canadien fait un effort particulier pour aider les nou- veaux arrivés qui seront installés dans diverses provinces au Canada. i ABERDEEN — Grace aux nouveaux procédés pour dé- couvrir I’huile au fond de I’océan, dans la Mer du Nord, entre l'Europe et les Iles Britanniques, |’Angleterre, dans un avenir rapproché, pourra retirer pratiquement 50 o/o des ressources d’huile nécessaire pour sa consommation, dés 1976. A date, 90 0/o des besoins de gaz requis par l’Angleterre provient de puits situés sous !’océan, et découverts depuis 1965. - Dans la ville d’Aberdeen, le plus rapprochée des puits d’huile, la présence des techni- ciens américains, et leurs familles, a augmenté le prix des denrées. des loyers, et des commodités. } LA HAVANE — Les relations entre Washington et Cuba sont redevenues trés amicales. Cette circonstance est produite par les contacts réguliers et presque quoti- diens entre Washington et La Havane, lorsque les diplomates de ces pays discutent des circonstances entourant les activités des pirates aériens qui capturent un avion et ordonnent au pilote de descendre a Cuba. Larrivée d’un avion ainsi nolisé (lire: “hy-jacked”’) par un groupe de bandits, ou de révolutionnaires, ou encore des mercernaires. est devenu d’une telle régularité a La Havane qu’un service spécial attend les “turistas norte-americanos”. La vente des cigares cubains a décu- plée aux comiptoirs de l’aérogare, ou les touristes sont recus avec grande sollicitude. Et au grand ébahissement des “pirates”, ce sont eux qui sont recus par l’Armée et la Polizzia les désarment dés qu’ils mettent pied-a-terre. Il est méme question, aprés les visites que Nixon a réalisé en Chine et en Russie, qu’il descende 4 Cuba, et que Fidel visite Washington, au cours de l’année 1973; ce- ci n’aurait rien de surprenant d’aprés les experts. WASHINGTON — D’aprés M. Nicolai Pakhomoy, jour- naliste russe 4 Washington et représentant |’Agence Tass, dans la capitale américaine, ce dernier affirme qu’aprés avoir travaillé dans les plus grandes capitales mondiales, ‘les journalistes étrangers sont plus libres et mieux servis 4 Washington que n’importe ot ailleurs. Pour les huit journalistes russes dans cette ville, dont quatre font partie de Agence Soviétique d’Information, (TASS), deux travaillent pour le journal “Izvestia’(circulation quotidienne: 7 millions de copies) et un représentant du journal officiel communiste Pravda, et un dernier qui représente la radio et télévision russes. Ils regoivent quantité d’informations des divers services de Washing- - ton, et sont invités 4 toutes les conférences de presse, ainsi que tous les cocktails de presse, 4 chaque jour. La seule obligation pour ces journalistes est de demander aux autorités, l’autorisation de sortir a plus de 25 milles de Washington, et d’indiquer leur destination. Ce régle- ment a été imposé par Washington quand Moscou a obli- gé les journalistes américains a agir de la sorte, en Russie. Sur les traces de Pierre Le Moyne d'lberville DECOUVREZ LE MISSISSIPPI....... Aujourd’hui, voyager est un plaisir et d’une incroyable facilité; il suffit d’un coup de téléphone, et un avion est ala disposition du client. Un taxi - prend le client ala porte de sa résidence, pour le déposer a Paérogare d’ow il file n’im- porte ot dans le monde en quelques heures. Pour ceux qui aiment connaitre un peu plus d’aventures, lors de leurs voyages, il y a .évidemment des facons plus modestes d voyager, c’est-a-dire prendr le train, l’autobus ou méme utiliser des moyens plus sim- ples encore. Mais si l’on veut vraiment apprécier un voyage que l’on peut réaliser aujourd’hui, en quelques heures, il suffit de s’arréter et penser a ceux qui les premiers ont fait ce méme parcours. Par exemple, ceux qui désirent un changement des vacances habituelles a Miami, Lauderdale, Orlando, ou encore des Bermudes aux Bahamas, il est possible de connaitre un parcours tout a fait exceptionnel en suivant “Le Chemin des Explora- teurs Canadiens.” Il est incroyable le coura- ge d’un homme tel que Pierre Le Moyne d’Iberville; et il suffit pour se rendre compte de incroyable tenacité d’un tel homme, né 4 Montréal, en 1661 et qui fut marin, explo- rateur et colonisateur, et qui fondait la premiére colonie francaise dans cet état qu’on appelle aujourd hui La Loui- siane, de suivre son trajet. © A Il est fort intéressant de voyager sur le fleuve Missis- sippi, disons a partir de St. Louis, et suivre l’un des plus grands cours d’eau du monde, jusqu’a la ville de Nouvelle Orléans. Au- jourd’hui on peut le faire de diverses facons, 4 bord de luxueux vaisseaux, ou encore a bord de ces vieux “river boats” dans le genre du “Delta Queen’’, un vaisseau propulsé par des palles hori- zontales, a l’arriére, étant donné la faible profondeur du fleuve a certains endroits. Il est extrément agréable, si l’on n’est pas trop pressé, de descendre le Mississippi, et de penser a ceux qui l’ont rendu fameux tant dans la littérature que dans les oeu- vres musicales, et nous pen- sons a des auteurs tels que Mark Twain, ou encore Stephen Foster, et méme un contemporain comme Jerome Kern. Pour le voyageur moder- ne, on se rend sans difficulté, - en automobile, ou en avion de Montréal 4 St. Louis, Missouri, le trajet ne prend que quelques heures. Mais que l’on s’arréte un instant pour penser a l’audace de ce | ‘premier jeune montréalais Pierre Le Moyne d’Iberville, partant en canot de Lachine, sur la cote ouest de 1’Ile de Montréal, pour se rendre jusqu’a St. Louis. Il n’existait alors ni cartes de navigation, ni d’aide d’aucune sorte pour les voyageurs, et les rives du fleuve, de St. Louis 4 ?’em- bouchure du deita, étaient littéralement couvertes de cette descente du Mississippi est a la fois une relaxation exceptionnelle, tout en étant en méme temps, une éduca- tion; en revenant a Montréal, of aura con: caté l’audace et le courage « un jeune explo- fateur can; Jien qui fut en somme le découvreur du - Mid-ouest américdin, il y ade Il est intéressant de noter que cette ville de Nouvelle Orléans demeurait une ville frangaise jusqu’en 1803, lors- que Napoléon vendait aux | Etats-Unis, pour quelques ~ millions de dollars, toute la _partie du Mid-ouest améri- cain, traversée par le Missis- sippi. L’amateur de voyage qui part de Montréal et se rend a St. Louis, pour monter sur un vaisseau, et descendre le fleuve, aura un immense res- pect pour le jeune et intrépi- de explorateur canadien d’Iberville, qui parcourait - cette immense distance. L’on peut s’arréter aux différents endroits ot le groupe s’arré- tait pour portager et se repo- ser; il n’est donc pas surpre- nant que l’on trouve, encore aujourd’hui de nombreux noms frangais de St. Louis ‘jusqu’au delta lequel se iette dans le Golfe du Mexique. tels que Natchez, Baton Rou- ge, et autres. Pour un voyage de repos, tribus indiennes. Ce jeune et, intrépide voyageur, dans un| canot, avec quelques amis et | guides partie du pays, et couvrait, en partant de Montréal, plus de mille milles, pour fonder, en l’honneur du Roi de Fran- ce, le poste de la Nouvelle Orléans. traversaient cette} X, LE SOLEIL, 24 NOVEMBRE 1972