Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 2 juin 1995 - 8 MAGAZINE Les derniers refuges La distribution géographique du tigre se résume a quelques poches de résistance. Si, au début du siécle, la chasse était la principale menace, aujourd’ hui, c’estla pression démographique qui met en danger les tigres dans le monde. PAR JEAN-CLAUDE PITRE e dernier rapport du World Wildlife Fund (WWF) est alarmant: la population mondiale de tigres (Panthera tigris) est estimée a environ 5 000 a 7 400 bétes'. Ils étaient 100 000 au début du siécle! Trois des huit sous-espéces d’alors ont disparu: le dernier tigre de Bali (Panthera tigris bali) est mort dans les années 40, celui de la Caspienne (P.t. virgata) dans les années 70, et le tigre de Java (P.t. sondaica) a disparu dans les années 80. Une véritable hécatombe pour ce roi de la jungle, qui a régné durant un million d’années sur un territoire allant de l'Est de la Turquie 4 la Corée du Nord. I] aura donc fallu moins d’un siécle 4 l’homme pour réduire son habitat et ses effectifs de 95%. Restent quelques poches de résistance ow survit le félin, mais pour combien de temps encore ? En 1991, le tiers des _ tigres sibériens ont été tués pour leurs os et autres organes, auxquels on préte des pouvoirs quasi- miraculeux. Les pays asiatiques (Chine, Taiwan, Corée) sont les plus demandeurs, mais le trafic alimente aussi les Etats-Unis et ’Europe. Seulement 1’an dernier, les douanes indiennes auraient saisi 500 kg d’os de tigres...l’équivalent de 40 bétes. En Inde --qui héberge la moitié de la population mondiale de tigres (entre 2 750 et 3 750)--, les tigres sont soumis 4 un péril plus grand. encore: la_ pression démographique. Les 75 parcs nationaux et les 21 réserves sont pillés parles paysans, a la recherche 0218, ATS (819) 994-0423. ivi CRTC — »wspusuc Avis public CRTC 1995-80. Le CRTC a regu des demandes de la SHAW COMMUNICATIONS INC. (SHAW), 7605, rue 50, Edmonton (Alb.) T6B 2W9, au nom de ses filiales & part entiére qui sont titulaires de licences de diverses entreprises de télédistribution contrélées par la Shaw visant a lui permettre, par condition de licence, de modifier les signaux des services par satellite américains par l'insertion de matériel promotionnel dans certaines des dispo- nibilités locales de ces services. 5. Kelowna, Rutland, Lakeview Heights, Westbank, Okanagan Mission et les régions avoisinantes ; Langford, Sooke, North Saanich, Central Saanich, Sidney et James Island; Lions Bay, Sunset Beach et Brunswick; Nanaimo, Cedar, Ladysmith et Gabriola; North & West Vancouver; Parksville et Qualicum Beach; Penticton, Summerland, Naramata, Kaleden et Okanagan Falls; Vernon; Victoria, Saanich; Esquimalt et Oak Bay; et White Rock (C.-B.). Demandes par SHAW CABLESYSTEMS (B.C.) LTD. EXAMEN DES DEMANDES : Comme il est indiqué dans I'avisi public. Le texte complet de cette demande est disponible en communiquant avec la salle d'examen du CRTC, Edifice central, Les Terrasses de la Chaudiére, 1 prome- nade du Portage, Piéce 201, Hull (Q¢) J8X 4B1, (819) 997-2429; et au bureau du CRTC a Vancouver : 800, rue Burrard, Piéce 1380, C.P. 1300, Vancouver (C.-B.) V6Z 2G7 (604) 666-2111. Les interventions écrites doivent parvenir au Secrétaire général, CRTC, Ottawa (Ont) K1A ON2 et preuve qu'une copie conforme a été envoyée au requérant le ou avant le 16 juin 1995. Pour de plus amples renseignements sur le processus d'intervention, communiquez avec les Affaires publiques du CRTC a Hull au (819) 997-0313, fax (819) 994- Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes Canada Canadian Radio-television and Telecommunications Commission de bois de chauffe ou de terres arabes. Dans le parc de Ranthambhore, 4300 km au sud de New-Delhi, des gardes forestiers et des policiers armés auraient méme eu 4 intervenir pour repousser une marée humaine d’un millier de villageois, qui avaient conduit leurs troupeaux paitre dans le parc. Selon le Forest Survey of India, le couvert forestier des parcs a diminué de moitié entre 1983 et ‘T993; pas étonnant, puisque Ja population a triplé en moins d’un siécle, passant de 284 millions d’habitants 4 plus de 900 millions aujourd’hui. Vingt et un ans aprés le lancement du «Projet tigre» par Indira Gandhi --ex-Premier ministre de 1’Inde--, les Indiens en appellent 4 la communauté internationale pour protéger le tigre. Mais comment protéger l’animal quand une population entiére est affamée? Le tigre passera-t-il le cap del’an 2000? Son avenir dépend plus que jamais de la santé économique des pays qui l’hébergent. ‘Tigers in the Wild, 1994, WWF Species Status Record, repris par «Science & Vie», No. 930, p. 21 Baleines Un nouvel outil pour pister les massacres L’analyse génétique permetmaintenantd’ identifier’ espéce d’ ott provient un morceau de viande, donc de repérer les chasses illégales. PAR JEAN-CLAUDE PITRE race 4 une analyse de l’ADN' --le code secret de la vie--, on peut désormais déterminer de quelle espéce proviennent les steaks de baleine, et ce, dans 90 a 95% des cas. Des chercheurs de la Nouvelle-Zélande et provenir de petits rorquals du Pacifique sud, la seule espéce que -l’on peut capturer a des fins scientifiques. Les analyses ont cependant révélé. qu’un des steaks provenait d’une jubarte (Megaptera novaeangliae), espéce dont la chasse est interdite depuis 1966. D’autre part, les biologistes ont internationaux en matiére de péche. Il existe environ 70 espéces de baleines dans les mers du globe, et la réglementation ne permet que la chasse des petits rorquals (Balaenoptera acutorostrata). Comment s’‘assurer que les pécheurs ne harponnent pas les autres _- espéces ? On concoit aiseément que la Commission baleiniére internationale peut difficilement envoyer un inspecteur sur chaque bateau. En revanche, |’analyse du patrimoine génétique peut représenter un moyen de contrdle, aprés coup, si un cétacé a été tué illégalement. Pour obtenir une empreinte d’ADN, les chercheurs n’ont besoin que d’une fine pellicule de viande. En comparant cette information aux empreintes connues pour chaque espéce, les biologistes ‘peuvent conclure de quelle espéce provient la viande --et méme de quel océan--. En avril 1994, ces scientifiques ont étudié 46 échantillons de viande de baleine achetée dans des supermarchés ou commandée dans des restaurants du Japon. En fait, la viande aurait dé d’ Hawaii? ont ; constaté, aprés avoir ae 5 Cameras ga 3 analysé 46 VU». z échantillons de yy 8 | steaks de baleine 5 vendus au Japon, ar que leur méthode 8 pouvait servir 4 3 vérifier si les £ baleiniers se [i 3 conformaient aux accords découvert que quatre échantillons de viande provenaient d’un rorqual commun et deux autres contenaient de la viande de dauphin. Une véritable escroquerie: au Japon, la viande de baleine cofite plus de 250 $ la livre. Les recherches auraient également révélé que les supermarchés proposent de la viande de petit rorqual provenant de 1’Atlantique Nord, zone ot péchent les ‘baleiniers norvégiens. Cela ne constitue pas une preuve, mais renforce les soupcons d’un trafic de viande de la Norvége vers le Japon. Enfin, ce test a été mis au point 4 la demande d’une association de protection de la nature, Earth Trust, installée 4 Hawaii. De leur cété, les experts japonais ont sévérement critiqué ces méthodes de travail qui, selon eux, conduisent trop souvent a des conclusions erronées. ' Acide désoxyribonucléique (ADN). Dans chaque cellule, se trouve un noyau al'intérieur duquel desinformationssont stockées sur ces molécules d'ADN. 2Il s'agit des chercheurs Scott Bker et Steve Palumbi, qui présentent, demaniére exhaustive, leurrecherche dans la revue «Science» du mois de septembre 1994. Le Marché Public préféré de Vancouver est maintenant ouvert sept jours par semaine pour mieux vous servir. Les nouvelle heures douvertue sont de 9H00 a 18h00 tous les jours. Ces horoires sont volables du 22 mai au 9 octobre Sa omni ST ER ET ET MAINTENANT OUVERT Buenos Aires.