_rmeneqrerrncepagtnenenes ce * VOL.2 NO.11 canal 7 a Vancouver et canaux 3 et 8 a Victoria Programme de la télévision francaise de Radio-Canada Vendredi 16 Décembre 1977 . Un Misanthrope pour notre temps A part Shakespeare, il est peu d'auteurs dans le théatre clas- sique universel qui ait aussi bien su méler le rire a la poé- sie, la psychologie a la sagesse, la grandeur comique au tragique que Moliére. Et l’on aura vu, au ‘cours des siécles, les gens vrai- ment simples et intelligents ou des génies comme Goethe lui vouer une fervente admiration. Seuls €éeux qui se reconnaissent peut-étre dans les divers impos- teurs qu'il a démasqués avec plaisir ne l’aiment pas... Ce sera une occasion de plus pour les téléspectateurs de Ra- dio-Canada de vérifier |’actualité de Moliére, le 18 décembre a 20 h 30 alors qu’on présentera aux Beaux Dimanches le Misan- thrope, chef-d’ceuvre incontesté de l’auteur de Tartuffe. L’argument Présenté pour la premiére fois a Paris le 4 juin 1666 et publié au début de 1667, le Misanthro- pe est sans doute la comédie de Moliére a la fois la plus étu- diée et la plus controversée. En effet, selon les époques et les courants de pensée, on y a dé- couvert des sens différents et parfois méme opposés. Certains furent sensibles & ce quiils voyaient comme une défense inconditionnelle de la sincérité, tandis que d'autres pardon- naient mal a Moliére ce qu’ils croyaient 6tre une moquerie de la vertu. : La série Génies en herbe vous sera présentée pour la troisié- me année consécutive a partir du samedi 24 décembre a 18 heures. Ce jeu-questionnaire: passionnant, qui s’adresse tout particuligrement aux éléves du secondaire V, offre un contenu susceptible d'intéresser les jeu- nes aussi bien que les adultes. -Plus de vingt themes diffférents sont abordés au cours d'une seule émission. Qu’il s‘agisse d'histoire générale, de médeci- ne, d'arts, de sciences, de géo- graphie, de littérature, de per- sonnages célébres ou de sport, beaucoup de gens apprendront des choses nouvelles ou se sou- viendront de ce qu’ils avaient oublié. Cette année, quinze émissions . monton, Mais le Misanthrope, auquel Moliére a travaillé plus qu’a toutes ses autres piéces, doit beaucoup a son auteur qui sa- vait s’étudier lui-méme, et le personnage nous apparait com- me l'une de ses plus authenti- ques créations. Alceste, le protagoniste, mon- tré sous divers éclairages, est riche d'une incroyable diversité psychologique. Moliére cepen- dant, quelque admiration qu'il voue a son noble et vertueux personnage, en voit aussi les ridicules et ne saurait entiére- ment l'approuver, lui qui dans toutes ses piéces a constam- ment défendu I'harmonie du jus- te milieu. Il avait d’ailleurs pla- cé en sous-titre a cette comé- die: «|’atrabilaire amoureux». Alceste, donc, est un jeune seigneur intransigeant qui voue a la vérité un culte incondition- nel. Il en souffre d’autant plus qu'il vit dans une société mon- daine et frivole, habile au ma- niement du masque et du men- songe. Par contre, son ami Phi- linthe, plus conciliant et moins ombrageux, sait étre indulgent envers les faiblesses humaines, son esprit lui ayant appris qu'il faut parfois composer pour vivre. Alceste, dur pour lui-méme et. convaincu de sa pureté mora- le, voudrait que tous les hom- mes, a son image, fassent mon- tre d'une absolue bonne foi, d’u- ne indéfectible rectitude de ju- Un jeu-questionnaire opposeront, chaque semaine, deux équipes de quatre jeunes du niveau secondaire V de la région de Montréal. Ces écoles sont choisies au_hasard par la réalisatrice de cette série, Loui- se Colette. Le choix des écoles est fait de maniére 4 ce que les jeunes qui s'affrontent viennent de milieux semblables. Six_sé- ries identique dans six autres régions, soit Matane, Winnipeg, Moncton, Ed- s se déroulent Québec et Ottawa. Durant |'été, les finalistes se rencontreront 4 Ottawa pour les grandes finales. C'est Claire Bissonnette qui est responsable de la recherche et qui rédige les questions. Elle assiste a chaque émission en (Suite a la p.4) { t | ‘§ Daniel Tremblay, Alain Fournier, Pascal Rollin et Francois Cartier gement et d'une conduite im- peccable. Il reprochera par ex- emple a Oronte le ridicule et l'enflure de ses vers, a Arsinoé sa coquetterie, a Acoste sa va- nité, &Clitandre son genre écer- velé et son esprit dans le vent... Quant 4a la jeune et belle Cé- liméne dont il est amoureux, Alceste croit bien a tort parve- 8; ie i: nir a son édification par son propre exemple. Malgré son in- souciance, les moqueries et les roueries dont Céliméne fait (Suite a la p.4) Un gars “ben ordinaire”, Robert Charlebois Le 18 décembre a 19h 30, a la. chaine francaise de Radio-Cana- ‘da, l'émission Dimanshowsoir re- cevra un artiste invité qui se dit lui-méme «un gars ben ordi- naire» mais que ses milliers d’'admirateurs ainsi que les criti- ques et les journalistes d'ici et du monde classent parmi les vedettes extraordinaires: Robert Charlebois. A part une courte apparition le 18 septembre dernier pour célébrer le 25e anniversaire de Radio-Canada, Robert Charlebois n'a.pas gaté les téléspectateurs cette année. On ne l’a pas vu au petit écran parce qu'il a préféré ‘se retirer pour travailler. Le ré- sultat de cette semi-claustra- tion: un microsillon de toutes nouvelles compositions lancé le 13 décembre. a Aux Beaux Dimanches, Robert Charlebois nous fera les hon- neurs de ce dernier enregistre- ment en chantant la plupart des .chansons qui composent ce dis-_ que. Comme elles sont encore inédites, les téléspectateurs de la chaine frangaise de Radio- ‘Canada seront les premiers a . les entendre... sauf les privilé- © giés qui auront pu se procurer le microsillon entre le 13 et le 17 décembre. Depuis qu'il a été élu «décou- verte de l'année» en 1965, a 20 ans, il en a fait du chemin, notre Garou national. On se souvient qu'il a été non seule- ment compositeur et interpréte mais également comédien; on l'a vu dans~Rue des Pignons et dans Septiéme nord, et au ciné- ma dans Entre la mer et |'eau douce. En 67, année de |'Expo, Robert Charlebois remporte au Festival du disque le trophée ac- cordé au meilleur compositeur et interpréte, et l'année suivan- te, au Festival international de la chanson de Spa en Belgique, il remporte le grand prix. d’in- terprétation avec sa_ célébre chanson Lindbergh. En 68, il est la vedette et l’auteur de la mu- sique du film de Jean-Pierre Le- | febvre, Jusqu’au coeur. En aout 70, Radio-Canada délégue Ro- bert Charlebois au 10e Festival international de la chanson a Sopot, en Pologne, d'ou il re- vient avec le premier prix pour ‘sa chanson Ordinaire. Puis il chante a |’Olympia, ot, aprés un demi-succés a sa premiére apparition, il devient dés la deu- xiéme l'idole des Parisiens, de toute la France, de la Belgique, de la Suisse et de l'Europe fran- cophone, avant de conquérir le une vedette extraordinaire: reste du monde. Le critique du Figaro écrivait, & propos de Charlebois en septembre 1973: ~ «L'originalité de Charlebois — personnalité puissante et pas encore épanouie — est dans la nature méme de l’artiste: un homme vrai, c.a.d. un homme du terroir avec la santé, |'équili- bre du corps et de l'esprit, la solidité du roc ou de |’arbre.» ~ A quelques mots prés, le Figaro ‘pourrait encore aujourd'hui ré- diger la méme critique sur Ro- bert Charlebois, un des artistes les plus authentiques du Cana- da frangais. ; Réalisation: Gaston Laporte.