cn ere ener eect ca cae ae SO ets Hebdomadaire: Courrier 26me classe Second Class Mail Ino. 0046 VOL. 22, NO. 37 VENDREDI, 26 JANVIER 1990 Lancement d'une campagne de financement ciblant les Franco-colombiens... Maison de la Francophonie: l’appel au porte-feuille La Maison de la Francophonie lancera dés la semaine prochai- nela plus importante campagne de financement de l’histoire des associations francophones de la province. Objectif: récolter 200 4320 000 dollars auprés des Franco-Colombiens et plus du ce besoin d’argent: les fonds propres de la Maison, occupée par deux locataires commer- ciaux seulement, ont fondus comme neige au soleil depuis juin 1988. Et puis, il y a les exigences du fédéral. Selon Christine Pallascio, présidente du C.A. de la Maison, le Secrétariat d’Etat «s’est avancé politiquement et ne veut pas d’une_ maison vide...» _ et poserait comme condition sine qua non a VPoctroi d'une subvention complémentaire que la Maison réunisse 200 000 dollars avant le ter avril. Par Pierre Sejournet Au cours d'un entretien accordé a notre journal la semaine derniére, Christine Pallascio a souligné les difficultés rencontrées depuis juin 1988 par les responsables du projet. Depuis l’acquisition de la Maison de la Francopho- nie, il yaeu les vacances d’été et a l’automne, les «tiraille- ments habituels» qui ont ralenti elaboration d’un plan de gestion. «Des architectes ont demandé aux associations leurs -besoins, et pendant ce temps, elles n’emménageaient pas». Car il fallait que l’espace de chacun des propriétaires soit attribué avant que l’un. d’entre eux puisse emménager... «Nous devons payer les deux hypothéques, soit pres’ de 20 000 dollars par mois et retirons 10000 dollars des locations commerciales.» Une situation qui ne peut pas s’éterniser dans la mesure ou les fonds de la Maison diminuent de mois en mois. L’acquisition de la Maison et le paiement des hypothéques qui en résulte, ainsi que l’aménage- ment sont financés a 66% par auprés.des entreprises, le nationale. Raisons de les subventions. Mais la deuxiéme tranche des subven- tions promises par le Secréta- riat d’Etat sera attribuée sous condition. «Nous devons réunir 200 000 dollars avant le 31 mars; cela sert au Secrétariat ‘d’Etat diindicateur de | 'intérét _.que porte la communauté. au projet», précise Christine Pal- lascio... «// faut donc que tous nos efforts, tout notre temps soit dévolu a la campagne de financement, dés maintenant». Si la campagne de financement «communautaire» échouait, ce- la signifierait la mort du projet et la revente de la Maison. A vos porte-feuilles! La levée de fonds sera orchestrée par Marie Bourgeois, vice-présidente du C.A. de la Maison et présidente de la Fédération des Franco-Colom- biens. Elle débutera la semaine prochaine et ciblera les franco- phones du grand Vancouver. Cette premiére campagne sera suivie d’une seconde, qui solliciterales entreprises, en un effort. de longue haleine. En effet, cette seconde opération s’étalera’ sur une période comprise entre douze et dix-huit mois. Des «professionnels spécialisés dans la levée de fonds» seront engagés a cette occasion. La firme de relations publiques «French communica- tions» que dirige Christine Pallascio est en compétition avec d’autres agences, en vue de décrocher le contrat. Au cours d’une réunion du C.A. de la Maison et des associations francophones de Vancouver dimanche:21 janvier, Christine Pallascio a endossé la casquette de |’entrepreneur et proposé ses services. Puis, elle aquittéla.réunion afin de laisser les associations et le C.A. débattre de sa candidature??? «Le plan de campagne est prét depuis le ter janvier et attend l'aval des présidents. Mais, pour cela [participer a la campagne de_ financement «entreprises»], il faut que je me retire de la présidence», précisait Christine Pallascio la semaine derniére. Cette seconde campagne de levée de fonds vise a recueillir 680 000 dollars. La commission des agences qui participeront a l'opération est comprise entre 10 et 20% de la somme qu’elles contribuent a recueillir... Commandite: les derniers signataires Au cours de la conférence de presse qui a Suivi la réunion du 21 janvier, Marie Bourgeois, Paul Lefebvre et Eric Lavarak, tous trois membres du C.A. de la Maison de la Francophonie, ont encore précisé que les trois associations francophones non signataires de la commandite, soit I’A.P.P.C.F., le Centre Culturel Francophone et la société d’habitation La Veren- drye, s’apprétaient a le faire. L’emménagement des associa- tions se fera au rythme de l’aménagement intérieur de la Maison. Mais, pour construire, «il faut de largent»... d’ou l’importance d’une bonne levée de fonds. Enfin, si Marie Bourgeois alaissé entendre que le Consulat de France pourrait installer ses services culturels et scientifiques ala Maison de la Francophonie, il semble que, selon des sources bien infor- mées, il n’en soit rien. Sommaire * En Page 2, l’6ditorial du Soleil se penche sur le «cas» Vander Zalm * En Pages 2, 4, 6 et 16, l'accord du Lac Meech.... «Kung Sirtinplersty Regie Vesti; un filmifemour! et profond a la fois, est a l’affiche du Vancouver East Cinema a partir du 26 janvier. Vous y découvrirez, ou redécouvrirez, Jane Birkin et son délicieux sesent anglais. Lire notre article en page 13. Archibald L’Oncle Archibald, al nest pas chien, n’en a pas cru ses oreilles, au lendemain dela prestation télévisée de Bill Vander Zalm. Une auditrice de «L’Orient-Express», commentant |’événement, a comparé le premier ministre a «un chien, qui ne lache pas son OS de son plein gré»! Voila Bill Vander Zalm transporté au Panthéon des canidés » illustres, aux cdtés de Rintintin et Milou! L’Oncle Archibald n’edt pas de peine a imaginer, en entendant ce commentaire, un chien de race, genre berger allemand, les oreilles aux aguets et la langue pendante, porteur d’une grosse plaque d’or sur laquelle étaient gravées quatre lettres : «Bill». Un proverbe africain compare les politiciens a des crocodiles, mais un chien.. - Onc’Archibald en est resté tout ébahi. D’autant plus que le beau Bill - les francophones ont décidément |a dent dure - en prenait encore pour son grade quelques minutes apres. Un auditeur le fustigeait, disant que notre premier ministre «se prenait pourlenombril du monde». Lui qui était seulement venu dire quel’on vit dans la plus belle . province du Canada et que c’est 2son gouvernement qu’on le doit!