16 - Le Soleil de Colombie, vendredi 13 avril 1990 INFORMATION _ Affaire Mahé Les Franco-Albertains négocient avec leur gouvernement EDMONTON (APF): Les négo- ciations ont commencé entre le gouvernement de l’Alberta et les francophones pour que la province mette en application les droits reconnus par le jugement de la Cour supréme du Canada dans laffaire Mahé- Bugnet. Aprés de premiéres réactions plutét négatives, le ministre albertain de |’Education, Jim Dinning, a ouvert la porte a la recherche d’une solution rapide et adéquate. Le ministre a annoncé qu'il voudrait rapide- ment amender la loi scolaire de facon ace que les changements entrent en vigueur en septembre prochain. Par ailleurs, le ministre dit rechercher une solution souple qui répondrait aux besoins spécifiques de chaque région. Des écoles francaises existent a Calgary et a Edmonton, alors qu'une seule école francaise régionale dessert le centre nord de la province. Il n’y en a pas dans les autres régions. Enfin, pour la premiére fois, le ministre n’exclut pas totale- ment la création d’un conseil scolaire a Edmonton et peut-. étre a Calgary. L’orientation que prendra le ministre demeure parfois incer- taine. Jim Dinning a dit qu'il consulterait tout le monde et qu'il refusait de limiter ses 115-1025 Robson Street Vancouver, B.C. V6E 4A9 (604) 689-3237 consultations aux organismes francophones représentants les parents ou d’autres groupes. Il dit .croire que les autres francophones, ceux qui sont opposés a |’école homogéne francaise ou qui ne sont pas membres d’une association, ont aussi le droit d’étre consultés, et qu’aucune association fran - cophone ne peut parler au nom de tous les Franco-Albertains. Du cdté des Franco-Alber- tains, il existe une entente générale quant aux revendica- tions, mais trois groupes sont en compétition pour se faire reconnaitre comme _ interlocu- teur privilégié aupres du ministre. L’Association cana - dienne-francaise de |’Alberta dit que son réle de porte-parole de la communauté franco-albertai- ne en fait |’interlocuteur principal. L’Association Geor- ges et Julia Bugnet dit que tous les groupes sont complémen- taires, mais quiils ont un important r6le a jouer parce que ce sont eux qui ont porté la cause Mahé-Bugnet devant les tribunaux. Enfin, la Fédération des parents francophones, qui regroupe une vingtaine de comités de parents francopho- nes répartis dans toutes les Le droit de gestion et de contréle est donné aux parents visés par l'article 23...» Le ministre de l’Education a rencontré chacun des groupes et leur a demandé de travailler avec ses fonctionnaires pour élaborer différents scénarios. Une fois la consultation terminée, le ministre s'est engagé a rencontrer les associa- tions de francophones pour présenter sa solution avant dela déposer a la législature. Le modéle de gestion L’une des questions les plus épineuses demeure le modeéle de gestion scolaire. La Cour supréme a ouvert la porte a différents création de conseils scolaires n'est obligatoire que «si /e nombre le justifie». Le nombre d’éléves franco- phones dans les deux grandes villes, Calgary et Edmonton, pourrait peut-étre justifier la création de conseils scolaires, mais la situation pourrait 6tre différente dans les zones plus modéles, ou la sions scolaires. Dans la majorité des cas, les sondages préliminaires indiquent qu'une centaine d’éléves iraient a une école francaise. Dans le cas de la région nordique de Riviére-la-Paix, la question est encore plus complexe. Cette région accueil- le la seule école francaise a l’extérieur d’Edmonton et de Calgary. L’école prend sa clientéle sur un vaste territoire divisé en huit juridictions scolaires. .Le modéle_ de gestion, disent les tenants de \’éducation homogene frangai- se, devra donc reconnaitre la situation régionale de cette école tout en garantissant le plein droit de gestion aux parents. Enfin, la question de la confessionnalité risque de poser un probléme supplémen- taire a Edmonton, et peut-étre a Calgary, ol plusieurs franco- phones envoient leurs enfants dans des programmes d’immer- sion pour éviter de les envoyer dans les: écoles_ frangaises catholiques. rurales, surtout dans le nord de pa ee régions dela province, croit que 1a province oti existe une école ¥ CENTRE = le ministre devrait surtout francaise régionale. Laquestion ny g park ered écouter les comités de parents du nombre est aussi importante