canal 7 a Vancouver et canaux 3 et 8 a Victoria Programme de la télévision francaise de Radio-Canada VOL.2 NO.17 _ Vendredi 3 Février 1978. Duplessis, homme paradoxal «Quelqu’'un prendra ma place mais vous ne me- remplacerez pas» Duplessis Dans le cadre de Hors série, la télévision de Radio-Canada présentera, 4 compter du 8 fé- vrier, une série de sept émis- sions intitulée Duplessis. Les sept épisodes d'une heure qui seront diffusés chaque mercredi “A 21 heures racontent l'histoire de cet homme paradoxal qui fut plus que tout autre intimement mélé .€ l'histoire du Québec dont il fut le premier. ministre durant dix-huit ans. Cette mise en scéne d’événe- ments historiques constitue un documentaire fidéle aussi bien qu'un dramatique séduisant. Plus de deux cents comédiens ont participé 4 cette réalisation ot la recherche de _Il'authenticité fut égale & celle de la qualité. Ce gigantesque travail d’équi- pe a nécessité l’apport de plu- sieurs spécialistes réunis dans une volonté d’efforts communs. On ne saurait trop insister sur le constant souci de tous pour étre fidéles aux faits histori- ques. A tous les niveaux et sur tous les plans, on s’est assuré de’ l’authenticité de chaque dé- tail, de l'exactitude des paroles, des actes, des décors et méme de la température. Basée sur des documents officiels, sur des correspondances, des _ articles de journaux et des témoignages de plusieurs personnes, cette série relate les principaux as- pects de la vie politique de |’é- poque et circonscrit l'influence de Duplessis sur les destinées ~ du Québec. . Cette création s’inscrit dans une perspective lucide qui per- mettra au public de réfléchir sans parti pris. On n’a pas cher- ché a valoriser ou a dévaloriser Duplessis mais bien a témoigner d'une réalité qui nous est pro- che. C'est la complexité de |’é- tre humain comme celle de I'homme politique qui nous y est révélée. Dans son ouvrage consacré a Duplessis, Conrad Black déclare: «On le disait so- cial et solitaire, généreux et cruel, magnanime et rancunier. Il encourageait le culte de sa personne, créant autour de lui un climat paternaliste.» ~ Au cours des sept épisodes, nous découvrirons donc un Du- plessis tour a tour dénonciateur, profiteur, rusé, prét a tout pour obtenir et garder le pouvoir. Nous le verrons aussi face 4 |’échec, malade, réfléchissant, s’interro- geant, s'attendrissant ou se mettant en colére. Ses mécanis- mes de pensée, ses réflexes, ses haines, ses affections, sa piété et son déclin: tout cela se succéde comme autant d’as- pects de sa personnalité. Qu’on aime ou pas Duplessis, on ne peut demeurer insensible a ce personnage hautement coloré quand chaque scéne nous pré- sente une réalité bien saisie et bien révélée. Quelle que soit notre opinion sur lui, il est intéressant de no- ter que c'est sous Son gouver- nement que le Québec s’est vé- ritablement imposé comme une société industrielle moderne. Un fait demeure certain: Du- _plessis fut l'un des hommes les plus marquants de I’histoire du Québec. Dans le but de recréer le cli- Une soirée avec Beausoleil Broussard, Jim et Bertrand, Marie-Claire Séguin Le 5 février, les téléspecta- teurs des Beaux Dimanches sont invités, &4 19 h 30, @ voir un Dimanshowsoir ‘mettant en ve- - dette Beausoleil Broussard, Jim et Bertrand et Marie-Claire Sé- guin. D’origine acadienne, le groupe Beausolei! Broussard est déja extrémement populaire auprés des jeunes, en dépit de sa fon- dation récente. L’Evangéline de Moncton annongait, le 25 mars 1977: «Le Service des loisirs . socio-culturels de 1'Université ___ de Moncton’ présente, en colla- boration avec la Société Radio- Canada, ~le.spectacle ..du.. tout nouveau groupe acadien Beauso- leil Broussard... Ce quatuor, composé d'Acadiens: |'interpré- te Isabelle Roy, le chansonnier Jacques Savoie, le guitariste ‘Claude Fournier et le violoneux las ager ne at Si A Nl nara ae (Suite p. 4) "4 we wT eee ee Johnny Comeau, n'a pas fini de faire parler de lui.» Quant a ceux qui se deman- dent pourquoi le groupe s’appel- le Beausoleil Broussard alors que pas un des quatre ne porte l'un de ces deux noms, ils pour- raient se référer de nouveau a L'Evangéline pour apprendre «l'histoire de Joseph Beausoleil Broussard, selon les normes de Longfellow, l'Acadien qui, au lieu d’acquies- cer a son sort, cherche le défi, le combat». Au lieu de se laisser déporter sans protester, Beausoleil Broué- sard se fait pirate; i! arraisonne * des navires et transporte lui- méme en terre plus hospitaliére - ses compatriotes. Malheureuse- ment, le pirate acadien ne con- naitra jamais lui-méme la Loui- l'anti-héros parfait ~ mat et l’atmosphére de |’épo- que, l’équipe s'est attardée a reconstituer avec exactitude tous les éléments qui s’inté- grent dans ces émissions. Pour les besoins de la dramatisation, il a fallu parfois créer une scé- ne qui résume de facgon suc- cinte un événement qui aurait autrement demandé des heures. Par ailleurs, il est impossible de ramasser plus de vingt ans d'histoire sans omettre -certai- nes choses. Malgré cette obli- gation d’abréger et d’adapter, aucun personnage n’a été inven- té. Cette série constitue donc un document important pour tous ceux qui s'intéressent au fait québécois. A travers les événe- ments et les personnages, il est facile d’observer comment nos attitudes et nos préoccupations se sont modifiées en peu de temps. Cette rétrospective ne peut qu’aider les gens & mieux se définir et provoquer ainsi une prise de conscience qui leur permette de construire une so- (Suite p. 4) “Te Miracle Tehaikovski” «Je suis russe, russe, russe jusqu’a la moelle des os». P.1. Tchaikovski D. LaHay et S. Vartanian #3.£ 30: 4 Wanaid Jguwe Tchaikovski, qui aimait tant insister sur son sang slave, é- tait un hypersensible et un grand tourmenté. I! n’empéche que son oeuvre, avec celle de Beethoven, dit-on, «demeure ta plus populaire de tous les temps». - selon le réalisateur Pierre Morin: «Tchaikovski a réussi a exprimer avec des sons ce que les humains trop souvent dé- munis n’arrivent pas a dire. Il épouse l'amour, la douleur, la colére, le désespoir, la clarté soudaine et fugace, le geste, l'ame de tous les hommes, de toutes les femmes, et cela par- fois jusqu’a |’obsession. «Nous en sommes comblés: comme devant un miroir, notre visage soudain apparait nu. Il va se transformer: nous devenons le cygne qui aime le prince, le piano sur lequel s'inscrivent des arpéges ou des rythmes capri- cieux, une mélodie intermina- ble, un violon, une: harpe. dorée, “une flite, et Tchaikovski nous guide dans l’architecture com- plexe de son monde intérieur. Nous ne pouvons plus en sor- tir: ses mélodies interminables ne nous quitteront plus. Nous avons été piégés.» Voila, entre autres raisons, pourquoi Pierre Morin nous in- vite a cette émission consacrée au «miracle Tchaikovski» qui aura lieu dans le cadre des Beaux Dimanches, le 5 février & 21 h 3G. FINOTIY Bai LHC Au programme: Pas de deux, extrait du 2e acte du Lac des cygnes, d'aprés une chorégra- phie de Marius Petipa et Léon lvanov dans une mise en scéne de Brydon Paige, avec les dan- seurs solistes de la compagnie des Grands Ballets Canadiens Sonia Vartanian et David LaHay. Violon solo: Eugéne Husaruk. Costumes: Wendell Dennis. En deuxiéme partie d’émis- sion, nous entendrons le Con- certo no 2 en sol majeur, opus 44, pour piano et orchestre de Tchaikovski. Soliste: Raoul Soza, pianiste, avec Eugéne Husaruk, violon solo, et Guy Fouquet, vio- loncelle solo. Enfin, en troisiéme partie: Pas de deux, extrait du 2e acte de Casse-noisette, selon une chorégraphie de Fernand Nault d’aprés Léon Ivanov, a- vec les danseurs solistes An- nette av Paul et Vincent War- ren, des Grands Ballets Cana- diens. Costumes: Nicole Marti- net. > Au pupitre: Otto-Werner Muel- ler. Dispositif scénique: Hugo Wuethrich; maquillage: Edward Shrimpton; cameramen: Réal Angers, Robert Lowe et Claude Veilleux; contréle de l'image: Robert Tremblay; montage ma- gnétoscopique: Marcel Pelchat et Leslie Smith; prise de son: Hervé Bibeau; éclairages: Jean- Guy Corbeil; assistant: Pierre- P. Girard; script-assistante: E- velyne Robidas; direction tech- : entque: Normand” BHer? * FpIsis 406 ASL of) “OPE! to elzig el sue sttevue o1ioce4