= Un instant du lundi au vendredi, 16h 05 Grace au dynamisme de Line Bourgeois le magazine des jeunes fait de plus en plus appel aux auditeurs Dans notre monde actuel, les jeunes veulent, de plus en plus, étre les maitres de leur destin. Il n’est plus question de rien leur imposer et ce dans tous les secteurs d’activité. Ils ont LEURS films, LEURS disques, LEURS idoles, LEURS problémes et sou- vent LEURS solutions qu’ils vou- draient mettre en pratique... mais cela est une tout autre question. A la radio de Radio-Canada, avec le magazine Un instant que Line Bourgeois anime chaque - soir (du lundi au vendredi) dés 16h05, c’est-a-dire aussit6t aprés Radio-transistor, diffusé en di- rect depuis Vancouver, ils ont une heure d’antenne qui leur est entiérement consacrée. Ce magazine englobe plusieurs rubriques, et le réalisateur Yves Lapierre et son équipe tiennent absolument A ce que cette jeu- nesse canadienne (puisque |’émis- sion est entendue de |’Atlantique au Pacifique) ait la possibilité de s’y reconnaitre. C’est pourquoi il est beaucoup fait appel a la participation des auditeurs, tant par le courrier que par le truche- ment. du téléphone lors de cer- taines émissions ou les jeunes ont, soit 4 donner leur opinion, soit a choisir un disque. En toute liberté Mais, 4 Un instant, on va en- core bien plus loin, le mercredi soir a 19h 05, c’est-a-dire 4 l’heu- re du Club Magnétophone. Ce quart d’heure est entiére- ment a la disposition des jeunes qui ont envie de faire ou de dire quelque chose. Ils ont 1a entre 13-et 14 minutes pour s’exprimer comme ils le désirent, comme ils le sentent. En effet, durant ce laps de temps, le réalisateur — aprés une trés bréve présentation de Line Bourgeois — fait entendre une bande qui lui a été envoyée par un jeune ou un groupe de jeunes. Dans ce seul cadre restrictif du temps, les réalisateurs, anima- teurs et techniciens en herbe ont le droit de faire tout ce qui leur plait (& condition, évidem- ment, de conserver un certain Michel LAVERGNE et Jean BOURASSA, les deux gagnants du concours du «Club Magnétophone» de l’an dernier. bon goit et de ne pas trop verser dans la politique, ce qui d’ailleurs se comprend aisément). Cela peut varier de l’émission expérimentale, avec les sons les plus modernes qui puissent exis- ter, jusqu’a la simple audition de disqués selon la formule des «disc-jockeys», en passant par la poésie, le théatre, l’entrevue ou toute autre forme d’émission a laquelle penseraient les jeunes. Originalité avant tout D’ailleurs, ce que le réalisa- teur Yves Lapierre recherche avant toute chose, c’est l’origina- lité. IJ n’est donc pas interdit — bien au contraire — d’inventer des formules qui n’auraient pas encore été exploitées par les pro- fessionnels. Plus le travail sera original et soigné, plus les concurrents au- ront des chances de gagner de magnifiques prix a la fim de la saison. Un concours est en effet atta- ché a l’émission, concours qui est sanctionné par un jury et dont le premier prix est lofn d’étre a dédaigner. Qu’on en juge: l’an dernier (lors de la premiére saison du Club Magnétophone), 35 envois Le Soleil de Vancouver, page 7, 27 mars 1970 avaient été jugés, et ce sont fina- lement deux étudiants du Cap- de-la-Madeleine, Michel Laver- gne et Jean Bourassa, qui l’'avaient emporteé. Comme récompense de leurs efforts, et de leur excellente émission, ils ont regu, CHACUN, un superbe magnétophone de haute qualité. Intitulée «Aujourd’hui rassem- blés», leur émission avait été en- registrée au cours d’une «messe a gogo», c’est-a-dire une messe rythmée au cours de laquelle un orchestre trés moderne se fait entendre. Les deux étudiants avaient- donc enregistré sur une bande des extraits de cette messe, entrecoupés par des entrevues avec des personnes présentes qui en étaient 4 leur premiére expé- rience du genre. Tous peuvent y participer Pour prendre part au Club Magnétophone, il n’y a pas de limite d’age; cependant, les su- jets choisis doivent automatique- ment intéresser les jeunes. De plus, il n’est pas obligatoire de posséder une installation extra- ordinaire pour enregistrer et mon- ter une émission. Un magnéto- phone d’usage courant est suffi- sant. Ce concours est évidemment ouvert aux jeunes de toutes les provinces. Enfin, signalons qu’une fois par mois, un enregistrement dif- fusé au Club Magnétophone sera envoyé 4 la Radiodiffusion télé- vision belge dans le cadre des accords internationaux, et sera entendu par les jeunes Belges qui ont une série du méme genre. Réciproquement, a la radio de Radio-Canada, nous entendrons les meilleures productions du Club Magnétophone belge. Et qui sait? Tout comme le Concours des Jeunes Animateurs a suscité de nombreuses voca- tions, il est possible que le Club Magnétophone nous permette de découvrir des techniciens ou des réalisateurs — et méme des ani- mateurs — en puissance. Alors, tous 4 vos magnétopho- nes et a vos micros... et bonne chance! 4