LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-. VOL. 14 No. 26 VENDREDI 4 DECEMBRE 1981 BRITANNIQUE COURRIER DE 2éme CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAH: 25 CENTS nente. nouveau-né. Prenez votre “Temps” Battez tambours, sonnez trompettes: un nouveau journal franco-colombien vient de voir le jour...Ouvrez grand votre “Soleil de Colombie”. quatre rayons centraux. Non, vous ne révez pas: ces quelques grammes de papier et d’encre constituent bien le “Temps”, le premier numéro du supplé- ment mensuel de la Fédération Jeunesse Colom- bienne. Vous avez votre “Temps”, vous pouvez donc tout faire: lire, jouer, admirer, réver. méme, juste retour des choses, transformer le “Temps” en poster-calendrier. La semaine derniére, le “Soleil deColombie” était fier d’annoncer une naissance immi- Cette semaine, il est fier de porter le Retirez-en les Vous pouvez Commissaire aux langues officielles : “Faisons le point.” Lors d’un passage au Nou- veau-Brunswick, le Commis- saire aux langues officiel- les, Max Yalden, a fait le -point sur I’évolution linguis- tique du Canada. Ou en est le Canada sur le plan linguistique? I] semble que lon admet a I’échelle nationale que nos minorités ~~ linguistiques ont besoin d’ai- de ‘pour consolider leurs majorité. Ou, plus préci- sément, qu'il faut protéger et développer les institutions culturelles frangaises dans les provinces anglaises ot leur essor a été systémati- quement retardé par l’op- pression ou la négligence, et maintenir des institutions. culturelles anglaises dans la province de: Québec. . Voila pourquoi le gouvernement fédéral donne une aide finan- ciére directe a la presse, aux centres culturels, aux grou- pres d'arts dinterprétation de la langue minoritaire, aux associations provinciales de cette catégorie, etc. Mais le prix total de ces efforts ne s'est chiffré qu’a 15 millions de dollars en 1980-1981. Divisez ce montant entre dix provinces, il apparait claire- ment que le gouvernement ne dilapide pas les fonds. publics, Dans le secteur vital de Yenseignement dans la lan- 6] gue dela minorité, le gouver- nement fédéral se montrait: autrefois généreux. Mais Yimpasse qui dure depuis trois ans en vue de la signa- ture d’un nouvel accord fédé- ral-provincial concernant le financement de |’éducation de la minorité et l’enseigne- ment en langue seconde s’est - traduite par une réduction du montant total des erédits tédéraux offerts depuis 1979. Il faut jeter une partie du ~ blame sur le fédéral et les provinces engagés dans ces interminables négociations qui font passer la politique avant les intéréts des person- nes. La situation actuelle est d’autant plus décevante qu'il est manifeste qu’aucune des parties ne conteste que, pour nos minorités, l’existence et la haute qualité de l’ensei- gnement dans leur langue sont leur chance de survie. Il ne peut y avoir de meilleu- re preuve de cette reconnais- sance que la déclaration des premiers ministres provin- ciaux faite en 1978: “I’éduca- tion est la base sur laquelle reposent la langue et la culture”. Pour leur part, les provin- ees anglophones ont com- mencé un peu 4 concrétiser : Yengagement de ces mémes premiers ministres a faire _leur possible pour assurer un enseignement aux minorités. Depuis dix ans, elles ont: engagé beaucoup de person- nel et des ressources finan- ciéres considérables pour a- méliorer les services d’édu- cation. I] y a aujourd’hui des professeurs mieux qualifiés et en plus grand nombre, davantage de manuels, de meilleures installations pour les . enfants francophones hors Québec. Il y a aussi de suite page 24 \ Débat sur les droits linguistiques Partie remise... L.D. Le débat sur les droits linguistiques en Colombie Britannique, projet de la Fédération des Franco-Co- lombiens, est annulé faute de débateurs. Contrairement 4 ce qu’avait annoncé la FFC, la salle du Media Centre, a Robson Square, sera vide ce vendredi 4 décembre. Pas de représentants du gouverne- ment provincial, du gouver- nement fédéral, ou des fran- cophones hors Québec... Explication du directeur général de la Fédération, Fernand Gilbert: “Le gou- vernement provincial a fina- lement renoncé a déiéguer une personnalité politique. fl voulait nous envoyer un fonctionnaire”. Le débat, aurait perdu son sens. Un fonctionnaire provincial dis- cutant avec le sénateur libé- ral Ray Perreault ou la prési- dente de la FFHQ Jeannine Séguin? Le déséquilibre eut été flagrant... “Le débat du 4 décembre est annulé, mais ce n’est que partie remise”, s’empresse d’ajouter Fernand Gilbert. La partie pourrait en effet se jouer dans le courant du mois . de janvier. Car un signe, malgré la désinvolture- ac- tuelle du gouvernement pro- vincial, préte a l'optimisme: le premier ministre Bennet approuve le principe d’une conférence fédérale-provin- ciale sur les droits linguisti- ques. — - arrivél” Ardanaz démissionne Au moment de mettre sous presse, nous apprenons la démission de M. Nick Arda- naz de son poste de directeur des services de langue fran- ¢aise au ministére de l’éduca- tion de la‘C.B. _ : M. Nick Ardanaz a été l’un des principaux responsables de l’implantation des classes frangaises en Colombie Bri- tannique. M. Ardanaz ne quittera pas la Colombie _ Britannique puisqu’il aura un poste de _ responsable a la Commission scolaire de Delta. “Le Beaujolais nouveau est A Vancouver les amateurs de bons vins de- vront désormais apprendre cette exclamation si populai- reen France. La tradition du Beaujolais nouveau s’avére en éffet exportable: la French Trade Commission, dirigée par Robert Jany vient d’en faire la preuve. Le 15 novembre dernier, a minuit, le Beaujolais nou- veau était prét a envahir, comme tous les ans, campa- gnes et villes de France. Il était également prét a con- quérir Vancouver. I! l’a conquise au fil des dégusta- tions organisées par la French Trade Commission. Le Beaujolais nouveau n’est pas encore en vente a ~ Vancouver. Mais d’ores et déja, les impatients le savou- rent dans les bons restau- rants et les grands hotels. Ils noteront une différence avec le Beaujolais resté en France: trois degrés de plus, qui permettent aux bouteil- les de supporter le voyage en avion. Cette différence ne peut qu’accroitre son pouvoir de séduction. Comment participer? -V5Z 2W3 5 Les métiers des ihe See | : Annie Vous l’avez sfrement apergue sur votre petit écran le soir, sur la chaine 10. Vous l’avez vue faire ’ des signes. Car Domini- que. Michel - aucune parenté ] dienne québécoise — est interpréte des sourds- muets, Dominique parle une langue visuelle, celle des signes. Territoire de Belfort, Dominique Michel ne se destinait pas du tout a cette branche peu connue, elle travaillait dans )’hé- tellerie. Et puis elle suit des cours de langage des signes au Vancouver Community College. Et elle entre a l'Institut des Sourds de Vancouver, le - Western Institute for the Deaf, ou W.I.D. Elle y est interpréte et assume méme les fonctions de coordonnatrice des interprétes dans cet insti- tut; on peut retrouver ceux-ci lors de cours a UBC, lors de conférences, au tribunal, chez le méde- cin, enfin dans tous les endroits of un sourd- muet veut communiquer. “Tout sourd-muet peut venir individuellement a l'Institut et demander de l'aide et notre assistance.” _ explique Dominique. - Depuis huit ans qu’elle travaille au W.I.D., Domi- nique connait bien ce milieu silencieux. Et depuis quelques mois, elle est linterpréte de deux conseillers en réhabilita- Dominique . Interpréte du silence avec la comé-— Née en France, dans le — 1776, celui-ci, le premier, ‘communiquer, et il inven- Michell par exemple, Tun d’eux “Ce depuis n’est que aes ee années que le monde silencieux s’ouvre. — ‘La technologie se met a | leur ition: télépho- ne (TTY), sonnette visuel- le, ete... Quant aux signes eux- mémes, le frangais différe de l'anglais. Mais c'est aux Francais que revient Yhonneur d’avoir entrou- vert J'instruction des sourds-muets, et en particulier a l’'Abbé Char- les-Michel de l’Epée. En fut convaineu que les mains pouvaient servir 4 ta done le premier alpha- bet et langue des signes. Actuellement aux Etats- Unis, un collége pour mal-entendants 4 une ré- putation enviable, d’un nom, bien frangais: le Collége Gallaudet (nom du fondateur de la premié- re école nord-américaine télévision a ate lente- ment a sourds-muets. Radio- Canada, réseau anglais et réseau francais, a récem- ment, produit une émis- sion, avec possibilité pour les malentendants de sui- vre — grace a un décodeur — les paroles des person- nages. tion. “Je suis la, lorsque, suite page 24 Concours de Noél Le Soleil de Colombie lance un grand concours sur le théme de Noél, ouvert a tous les enfants et adultes. En envoyant avant le 25 décembre un dessin [dimension maximale 5 poucesX5 | pouces], ou un poéme. Si votre oeuvre est sélectionnée ' par l’équipe du Soleil de Colombie, vous aurez la joie de - la retrouver 4 la “une” du journal, dans les premiers jours de la nouvelle année. Ecoles et familles, 8 vos crayons! Le Soleil de Colombie, 3213 rue Cambie Vancouver BC