e : N fo R Mi AT i O N Le Soteit DE CoLomBIE, VENDREDI 3 sePTeMBRE 1993 - 11 Le Festival du Voyageur, Manitoba Une séne de [Agence de presse francophone Le plus grand festival hivernal de l’Ouest canadien Chaque mols de févrler depuls 22 ans, les Franco- Manttobains ont trouvé le moyen /déal de combattre I’hiver mordant du Manitoba : Ie Festival du Voyageur. Dés le début, la féte d’hiver célébrait le voyageur et la joie de vivre qui découle de ce personnage. “En mariant trois éléments, Uhistoire, la francophonie et la culture (traditionnelle et contemporaine), le Festival a pris beaucoup d’ampleur” explique Louis Paquin, directeur général du Festival depuis 1987. “Une des raisons pour le succes du Festival, c’est le cété contemporain. Si on veut parler de l’histoire des francophones, il faut aussi montrer que la francophonie est encore trés présente et tres vivante. ” Plusieurs grands noms de la chanson sont passés a Saint- Boniface : Tex Lecor, Robert Charlebois, Plume Latraverse, Sylvain Leliévre, Edith Butler, Luc De Larocheliére, Jim Corcoran et Richard Séguin, qui reviendra encore pour le Festival en février 1993-94. Aufil des années, le Festival a mieux précisé son théme, ce qui lui a permis de se développer dans la bonne direction. “Au début, le concept du Festival n’était pas sophistiqué. C’était une féte communautaire plutét qu’un Jestival. On aapprofondi les themes historique etculturel. Caavraiment grossi grace a des nombreux organismes qui se sontrattachés au Jestival. On a développé des liens avec des organisations a caractére historique comme lanétre. Ona eu la reconnaissance publique des gouvernements et l’intégration de commanditaires. ” Les efforts de marketing du Festival ont porté fruits : la foule, déja nombreuse de 1970 (50 000 personnes) a quadruple. Le Festival emploie 13 personnes 4 temps complet et 150 personnes a temps partiel et 4 contrat. Pas moins de 2000 bénévoles et 80 organismes communautaires se joignent 4 eux pour réaliser la féte. Le budget d’ opération étaitde 89 000$ en 1970 ; aujourd’hui, le Festival gére un budget annuel de 3,8 millions de dollars. Pendant les dix jours de la féte, environ 275 artistes présentent 400 spectacles. Plus de 4000 athlétes viennent se disputer des tournois de rugby sur neige, de ringuette et de ski de fond, entre autres. Le programme scolaire, commencé en 1973, accueille maintenant 12 000 éléves. Et impossible de passer a cété des courses internationales de chiens attelés et du symposium international de sculpture sur neige. “A part l’accueil qui est bilingue, tout se passe en frangais, remarque Louis Paquin. Ilya aussi quelques spectacles autochtones ”. “Le Festival a réussi a rassembler les francophones actifs et passifs (assimilés). Cafonctionne bien auprés des anglophones aussi, souligne le directeur général. Ona brisé beaucoup de murs. On est partenaire avec le gouvernement dans plusieurs domaines : éduca- tion, tourisme, culture, dévelop- pement économique. Le Festival est | 'outil idéal pour promouvoir le pays hivernal. Onest souvent invité pour participer a des expositions commerciales ou a siéger sur des comités aviseurs de l'industrie touristique du Manitoba.” Les Franco-Manitobains qui ont eu l’idée du Festival du Voyageur ne pouvaient espérer un succés aussi énorme. En 1967, pour le centenaire du Canada, les promoteurs du Festival, sous la banniére de la Chambre de commerce, essayent en vain de faire approuver |’ activité par le maire de Saint-Boniface, alors une ville séparée de Winnipeg. En 1969, ils reviennent a la charge dans le but d’organiser la féte en 1970, année du centenaire du Manitoba. Cette fois, la demande est acceptée. Le juge Robert Trudel se charge le premier de la présidence duconseil . d’administration et Georges Forest est nommé le premier Voyageur officiel (tradition qui reste cejour), en charge de la promotion. La société Le Festival du Voyageur Inc est formée en 1969 : “L'un des objectifs a toujours été de faire connaitre la communauté francophone. Le Festival a ouvert des portes pour la francophonie. Il y a toujours eu la dimension touristique d’attirer des gens de lextérieur pour venir visiter Saint- GROSSE-ILE, QUEBEC, 1847 - En 1847, plus de 100 000 irlandais mettent le cap vezs le Canada, fuyantlafamineetlamisére qui sévissent en Irlande. Plusieurs d’entre eux meurent du typhus ou ducholéra avant méme d’ avoir posé le pied sur leur terre d’adoption. Des enfants se retrouvent sans parents dans une contrée lointaine dont ils ne connaissent ni _ la langue, ni les moeurs. Is n’ont d’ autre choix que de se tourner vers les familles québécoises qui leur tendent la main. Une tragédie qui s’est transformée en un acte de solidarité et d’ hospitalité ; une page d’ histoire qui devrait toujours étre présente dans nos mémoires. Aumilieu du XiXémesiécle, l’Irlande est surpeuplée et les paysans se retrouvent dénués et affamés 4 la suite d’une série de mauvaises récoltes. Enavril 1847, plusde28 000 familles s’entassent dans des bateaux de bois, en route vers la ville de Québec. Les conditions sont épouvantables. Plusieurs passagers sont atteints du typhus, avant méme de monter a bord, entassés dans des couchettes étroites sous le pont. La Chronique du patrimoine © Comment des orphelins irlandais sont devenus des Canadiens Frangais maladie se répand rapidement. Lors de la traversée, la nourriture et l’eau sont en quantité insuffisante. Des cadavres sont couchés a cété des vivants parce que ces derniers sont trop faibles pour les transporter jusqu’au pont. Sur 240 passagers a bord du Syria, neuf meurent au cours de la traversée et 40 autres trouvent la mort a Grosse-Ile, station de quarantaine, 4 46 kilométres de Québec, prés de Montmagny. Comme si l’épidémie ne suffisait pas, 1’été 1847 est ’ particuliérement torride 4 Grosse- Ile. Etles bateaux bondés continuent d’affluer: 12 000 immigrants arrivent le ler juin; 14000 autres la semaine suivante. Le nombre des malades atteint mille personnes sur Vile de la quarantaine et V’hépital ne peut accueillir que 200 patients. Sur une plaque érigée a la mémoire des immigrants irlandais ‘ont peuty lire : “Sur ce site éloigné reposentici les dépouillesmortelles * de 5425 personnes qui, pour avoir fui la peste et la famine en 1847, n'ont trouvé en Amérique du Nord, qu’un cercueil.” Les enfants sont doublement victimes de cette tragédie. Selon Boniface. Méme si la société est a butnon lucratif, le Festival cherche a étre rentable. On a pris de lenvergure quand on a commencé a se diversifier. Par exemple, le Festival a aidé au développement des casinos a Winnipeg (avant que. le gouvernement en prenne charge). C’était une fondation financiére solide qui nous permettait de diversifier.” Aujourd’hui, le Festival du Voyageur Inc est propriétaired’une salle de spectacles qui sert aussi de salle de bingo, et opére un cabaret. La société offre aussi des services de production, de tournée d’artistes et de diffusion de produits culturels. Les souvenirs du Festival du Voyageur sont aussi vendus toute l’année. Karine Beaudette DU MEME REALISATEUR QUE EUROPA EUROPA >. O.9.0.5 (Highest Rating) BRILLIANT” — Bob Strauss, LA DAILY NEWS "FASCINATING” |= — David Denby, NEW YORK MAGAZINE “MOMENTS INTO THIS HAUNTING AND MESMERIZING THRILLER, | YOU KNOW YOU ARE IN THE HANDS OF A BRILLIANT ORIGINAL, HER NAME IS AGNIESZKA HOLLAND.” — Peter Travers, ROLLING STONE “AN EMOTIONALLY | POWERFUL PIECE” — Kenneth Turan, LOS ANGELES TIMES Ji GREGOIRE COLIN MARINA GOLOVINE FREDERIC QUIRING Music ZBIGNIEW PREISNER Cinematography BERNARD ZITZERMANN A.F.C. Editor ISABELLE LORENTE Production Manager GERARD MOLTO SONY PICTURES CLASSICS™ © 1982 Sony Pictures Entertainment inc. certaines estimations, il restait 54 enfants pour un adulte. L’Abbé Charles Félix Cazeau, du Diocése de Québec, mieux connu sous le nom du “curé des Irlandais” fait tout ce qui est en son pouvoir afin que les orphelins soient intégrés dans des familles québécoises. En signe de sympathie et de respect pour les familles de ces enfants, les orphelinats prennent soin de préserver leur identité irlandaise en notant soigneusement le nom de leurs parents naturels, leur paroisse d’origine ainsi que le nom du bateau qui les a conduits jusqu’ici. Dans la seule ville de Québec, 619 enfants sont ainsi adoptés. En 1909, 9000 personnes se | rassemblent a Grosse-Ile, dont plusieurs descendants des survivants, pour |’inauguration d’un monument a la mémoire des irlandais qui ont trouvé la mort pour avoir tenter leur chance sur un autre continent. Un témoignage émouvant fait par l’un des témoins des événements: “Enfantsansnom, j'ai été arraché de cette terre (U'Irlande) et placé au sein d’une famille qui ne m’a jamais laissé - oublié que j étais irlandais.” OLIVIER OLIVIER A FILM BY AGNIESZKA HOLLAND E & i sa ls Canada bs "a Matériel du gouvernement VENTE PUBLIQUE - PAIEMENT COMPTANT Meubles d'habitation et de bureau - Electronique - Classeurs - Machines a écrire - Vétements - Articles divers - Fauteuil roulant manuel et électrique Date de la vente Le samedi 11 septembre 1993 de 9h a 13h Conditions de la vente Tous les articles sont vendus «tel quel» et doivent étre payés en espéces ou avec une carte de crédit au moment de I'achat. Aucun article ne peut étre changé ou repris. Lieu de la vente Approvisionnements et Services Canada tLe Centre de distribution des blens de la Couronne 12171 Horseshoe Way Richmond (C.-B.) © (604) 664-9247 Canada