Page 16 puis, apparait 1’Ile Vancouver, ses foréts vier- ges du nord, ses fjords et ses pics aux neiges éternelles. Juste avant de tourner vers le con- tinent, on apercoit, 4 la droite, les blessures béantes laissées par l’abbatage des grands ar- bres, et, 4 travers la fumée des usines, les Al- bernis, ot de nombreux Canadiens frangais, venus en grande partie des “prairies’’, ont élu domicile. Le Cercle Canadien francais des Albernis est actif depuis plusieurs années. Il a connu un demi-succés lors de la fondation d’une pa- roisse qui se proposait d’étre nationale, mais qui, pour des raisons pratiques, est devenue territoriale bilingue. Cependant, le potentiel est la. C’est aux Canadiens francais qu’est dtie l’initiative et le coup d’épaule financier qui a mis sur pied une institution paroissiale prospére. Grace 4 une élite convaincue et 4 1’évolution politique de la question du bilinguisme et du biculturalisme, il sera bientédt possible de voir quels nouveaux objectifs se poseront pour cet important centre industriel. LE CLUB CANADIEN FRANCAIS DE VICTORIA ll y a toujours eu, a Victoria, les éléments d’une élite canadienne-francaise. Le groupe n’est pas nombreux mais dynamique. Il publie son propre bulletin qu’il nomme “L’Echo de la Colombie”. La paroisse St-Jean-Baptiste est le centre des activités du club. C’est ce club qui l’a d’ailleurs fondée. Afin de donner a la salle paroissiale une fonction plus diversifiée, on l’a agrandie et on lui a donné un cachet et une atmosphére plus propice aux réunions. Cette année, le bureau exécutif de ce club, prompt 4 reconnaitre le bien fondé d’une poli- tique de participation, a inauguré une série de séances d’animation sociale. Ces séances se tiennent tous les deuxiéme mardi du mois. Afin d’attirer Vattention, ils ont intitulé leur programme du titre épelé a la frangaise dune émission radiophonique populaire de Victoria: “Telle opinion”. Voici un extrait de “L’ECHO’’, septembre 1968. “Aujourd’hui il nous faut participer 4 tous les événements et 4 tous les changements. (Ceux de l’Eglise se font tous les troisiéme mercredis du mois) De nécessité, l’on devrait s’intéresser a tout ce qui affecte notre vie quotidienne. Nous élisons des membres au gouvernement et trés rarement leur laisse-t-on savoir nos opi- nions. Comment peuvent-ils nous satisfaire s’ils ne connaissent jamais nos désirs? Il nous ap- partient done de devenir plus “vocaux’’ et, comme Canadiens-francais, de nous informer et de mettre notre poids 1a ot cela fera le plus de bien.” (Henri Coté, trés.) LES “IRREDUCTIBLES GAULOIS’’ Et, nous arrivons dans la métropole, Van- couver. C’est la diaspora sur le plan culturel comme ce l’est sur le plan urbain. C’est un L’APPEL “\yOctobre - décembre 1968 million d’humains raccrochés 4 une presqu’ile par un mince corridor et des charpentes d’a- cier. Ce n’est pas un climat pour ’Vhomogénéité. Ce n’est pas facile d’y créer des noyaux com- munautaires. Cependant, le Grand Vancouver est riche en initiatives isolées ou individuelles. La radio et d’autres moyens de communication aidant, il sera peut-étre possible, grace 4 la participation du plus grand nombre de chefs de groupe et d’animateurs, d’établir une cohérence sur le plan des idées et des objectifs. Parmi ces initiatives, vient de naitre un groupe de jeunes, moins de trente ans, qui a pris nom: Les irréductibles Gaulois. Nom assez symbolique, il refléterait cette volonté de ne pas laisser se désagréger davan- tage leur ligne de défense, 4 des jeunes qui ont décidé d’organiser leurs activités sociales de telle sorte que le frangais sera leur véhicule de loisirs. Nous attendons d’eux des nouvelles! (Nous avons plus de 30 ans...) LE GROUPE FRANCOPHONE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE Du besoin de se réunir socialement, est né un autre groupe, récemment, auquel il faut souhaiter le meilleur des succés. C’est celui qui s’appellera le Groupe Francophone de la Colombie Britannique. Il. était temps qu’une telle initiative soit prise & Vancouver et il faut en féliciter M. René Chenoll. Depuis longtemps, il existe, a Vancouver, un Cercle Canadien frangais. Bien que ses membres se maintiennent relativement nombreux, ses activités ont été réduites de fagon assez inquiétante depuis quelques an- nées. Les animateurs de ce cercle ont contribué a la création d’institutions et se sont ensuite orientés dans l’administration et dans le sou- tien de celles-ci. Afin de satisfaire un besoin essentiel, celui de la rencontre sociales des membres d’une méme communauté, il fallait que quelqu’un crée un nouveau mouvement. Nous allons suivre les activités de ce grou- pe et faire tout notre possible pour 1’encoura- ger, car, il se propose de créer des occasions de rencontre pour tous les francophones. LA MAISON DES JEUNES Une autre initiative récente qu’il faut sou- ligner est celle de la Maison des Jeunes d’Eric Hamber. Elle a pour but d’organiser des acti- vités vraiment biculturelles dans le milieu é- tudiant de l’école Eric Hamber et d’inclure, dans son programme, tels événements qu’une exposition du livre et des publications de langue francaise, (qui s’est poursuivie 4 partir du 13 novembre) des piéces de théatre, la par- ticipation des éléves a 1’édition d’un petit journal bilingue imprimé au mimiographe. L’ALLIANCE FRANCAISE Quoique, jusqu’a maintenant, il ait été dif- ficile de concevoir une représentation des Al-