Le Sherlock Holmes de la Voie Lactée Suite de la page i nent a voyager sous différents cieux, c’est ainsi qu’il passe six mois a Marseille pour étudier la forme de notre galaxie avec ses confréres francais. Il fait également partie du Comité du Conseil scientifique pour le télescope Canada-France-Ha- waii mis en place en 1979 au sommet du Mauna Kea (Ha- waii) et l'un des plus effi- caces au monde. Ce lieu d’observation est en effet idéal pour la presque totalité du ciel, Le Dr. David Crampton a bien voulu nous éclairer sur ce trou noir, l'objet de sa décou- verte. “En novembre dernier, nous étudiions les sources de Tayon x provenant du Grand Nuage de Magellan, situé en dehors de notre galaxie, a 170.000 années-lumiére, utili- sant le plus gros télescope de Vhémisphére sud, lorsque nous avons constaté que l’étoi- le codée LMX-3, que nous observions depuis plusieurs nuits, tournait trés rapide- ment autour d'un objet invi- sible et semblait se faire ava- ler progressivement.” Ce fantéme c'est le trou noir qui a fait l'objet de bien des recherches depuis nombre d’années et surtout depuis 1972 alors que le premier était découvert. Cette seconde dé- couverte constitue, dit-on, la meilleure preuve de l’existen- ce de tels corps célestes... Résidu ultime Car le trou noir c’est un objet dont la masse est 10 fois plus importante que celle du soleil mais qui, théoriquement, (il est difficile de le concevoir) n’a pas de dimension. “un astre dont le champ de gravi- ~ tation est tel qu’aucun rayon- nement ne peut sortir et qui ne peut se manifester a l’ob- servation que par son champ gravitationnel ou par des rayonnements de matiére qu'il capture. Ces objets représen- teraient l'ultime stade des étoiles massives.” C’est le rési- du ultime et incroyablement dense de l’effondrement d'une étoile. En bref, la fin de vie _ dune étoile massive. L’étoile ayant bralé toute son énergie (lorsque l’énergie de fusion nucléaire qui la réchauffe ne trouve plus assez de carbu- rant) s’effondre sur elle-mé- me; elle devient extrémement compacte car tous ses atomes se sont écrasés sous leur poids. L’émission des rayons captés de la terre proviendraient donc de la matiére de l’étoile orbitant autour du trou noir qui, soumise a de trés fortes accélérations et a une trés forte chaleur, se fait happer progressivement a cause de la gravitation. En fait le trou noir n’est visible que grace a son étoile compagnon. Le trou noir est un des trois sorts qui attendent tét ou tard nos étoiles. En effet, théori- quement, la facon dont les étoiles meurent dépend de leur masse. Une phase explo- sive, un supernova, donne naissance a un trou noir ou a une naine blanche - petite étoile dont la masse n’est pas suffisante pour é€craser les noyaux des atomes dont elle est formée - ou a une étoile a neutrons beaucoup plus dense qu'une naine blanche mais de masse égale. Ainsi David et son équipe ont fait un pas en avant dans le domaine de 1’astrophysique et aiguillonnés par leur curio- sité, ils continuent, de l’obser- vatoire de Victoria, 4 pointer vers le ciel ces télescopes sensibles. Leurs recherches ac- tuelles portent, entre-autres, sur les quasars. Mais étant placés aux premiéres loges, ont-ils été témoins d’un phé- noméne extraordinaire tel qu'un E.T. en promenade? | David sourit “Non. Nous avons pu voir certains phéno- ménes mais ils ont toujours pu étre expliqués, une cométe, etc... mais malheureusement jamais rien provenant d’une autre civilisation. Dommage!” L’observatoire de Victoria est situé au 5071 Saanich West Road. Lors de sa construction en 1918, le télescope a miroir de 1,8 m de diamétre (cap- tant 80.000 fois plus de lumiére que l'oeil nu) était le plus gros au monde. Aujour- hui il est dépassé. Cepen- dant, la conception innovatri- ce de leurs spectographes et de leurs appareils auxiliaires ran- ge les télescopes de cet obser- vatoire parmi les plus effi- caces qui soient. Des visites guidées ont lieu de 21h00 a 23h00 (heures d’été) du premier samedi du mois d’avril au dernier samedi d’octobre. Les astronomes eux-mémes, a tour de réle en sont les guides. Il est évident qu'il vaut mieux s'y rendre par un beau clair de lune. Vous pouvez également visi- ter l’observatoire le jour entre 9h00 et 16h80 mais généra- lement cette visite se fait sans guide. Cependant, si la jour- née est ensoleillée, du haut de la colline vous pourrez aussi bien baisser les yeux et admi- rer le paysage, la mer, les montagnes, Victoria, le pano- rama vaut le coup d’oeil. Aprés tout, notre planéte est aussi fascinante et la région de Victoria aussi charmante. Concours Mémoire d’une époque Conscient de la richesse culturelle enfouie au fond de la mémoire des personnes Agées, l'Institut québécois de recherche sur la culture lance, pour une troisiéme année, le concours “Mémoire d'une €poque” le ler février 1983. L’objectif de cette démar- che consiste a recueillir les récits de vie de Québécois dans le but de doter les archives d'une documentation basée sur la tradition orale. Il s’adresse & des équipes _composées de deux membres; une personne Agée de soixan- te-dix ans ou plus, désireuse de relater ses souvenirs au bénéfice des générations futu-' res, et d'un interviewer chargé de réaliser l’entrevue et de l'enregistrer sur cassette ma- gnétophone. En plus de fournir une riche orca documentation, les _partici- pants peuvent se mériter un des trois prix, soit de 1 000$, 800$ et 500$ qui seront décernés aux meilleurs témoi- ages. Il est a noter que le concours est également ouvert a tous les Québécois - d’origi- ne qui résident actuellement en dehors du Québec. La date de cléture a été fixée au 31 mai 1983. Les candidats intéressés de- vront remplir le formulaire de participation qu’ils pourront se procurer en communiquant a l’adresse suivante: Concours “Mémoire, d’une époque” Institut québécois de recherche sur la culture, 98, rue Saint-Pierre Québec: (Québec) GIK 4A8 Tél, (418) 643-9107 Le Soleil de Colombie, vendredi 25 février 1983 — 13 La Chambre de Commerce des Franco-Colombiens : une gestation avancée Suite de la page 1 nomique a la FFC, l’été der- nier. Cette initiative faisait suite 4 un colloque national sur l'économie francophone, tenu a Ottawa en mai der- nier. “Il apparait désormais que les gens d'affaires francopho- nes de la province, surtout des petits entrepreneurs, éprou- vent le besoin de se réunir sous une organisation-parapluie” constate Claude Roberge. II rédige donc une constitution pour la future Chambre, ef- fectue les démarches nécessai- res auprés des ministéres.. Avec d'autres, il rencontre des personnes-pivot de l’écono- mie, présidents de banque, hauts-fonctionnaires. . . Déja, on a en téte de mobiliser les contacts indis- pensables pour éclairer les entrepreneurs francophones, des individus (francophones et anglophones) _—capables “d’apporter une image, une expérience, une expertise”. Auparavant, il convient de s'installer. la C.C.F.C. attend un local, un téléphone et un employé permanent avant de recruter. L’affaire d’un mois si tout va bien. Beaucoup dépend du Ministére de l'Em- ploi et de l'Immigration dont on attend qu'il finance, par Vintermédiaire du program- me RELAIS, le salaire du per- manent. “Et si on n’y arrive pas par cette voie, on y arri- vera par une autre” assure Claude Roberge. Munie de sa constitution et équipée matériellement de pied en cap, la C.C.F.C. pourra voler de ses propres ailes et couper le cordon ombilical qui la lie 4 la FFC (1). “Nous serons un membre. de la FFC, mais autonome” En province aussi Le recrutement des respon- sables de la Chambre est en cours. Des noyaux d’organi- sation existent en dehors de Vancouver, 4 Kamloops, Ke- lowna et Nanaimo. Au début du printemps, un “gala d’ou- verture” devrait sanctionner l'activité publique de la C.C.F.C, Le lancement du bottin des gens d'affaires fran- co-colombiens, le 11 mars, sera l'occasion de pointer le projecteur sur elle. Que va-t-on faire miroiter aux yeux des entrepreneurs francophones? En premier lieu, la spécificité de la C.C.F.C., une organisation faite pour eux et par eux.” Dans les 33 Chambres de Commerce anglaises, il y a trés peu de francophones, explique Claude _Roberge. Leur orientation ne leur convient pas. Nous, nous allons créer une association od des contacts vont se nouer”. “Tl ne se fera aucun échange commercial direct 4 la Cham- bre, précise son président. 11 s'agit simplement de permet- tre aux gens de se rencontrer autour d’une table. Notre réle, c'est de fournir la table”. A la base de la politique S'agit-il de créer une “éco- nomie-entre-soi”, un marché paralléle francophone? Pro- testations véhémentes! “Bien sir que non, répond Claude Roberge. Nous voulons au contraire nous intégrer a no- tre milieu, tout en accrois- sant la visibilité des franco- phones. L’économie, c’est la base de la politique”. Premiéres étapes: l'infor- mation et l’organisation de séminaires d’entrainement a la vente et en comptabilité. “Nous avons des personnes- ressources francophones de qualité, dit. Pierre Lapointe. Des comptables agréés spé- cialistes en taxation, des avo- cats spécialistes des impéts, d’excellents vendeurs, compter la réputation de notre restauration”’. Claude Roberge avance méme l’idée d’achats groupés par des restaurateurs, par exemple, pour amortir les coiits de revient. “C'est peut- étre aller trop vite, répond Pierre Lapointe. Nous vivons dans une économie de marché et nos gens doivent agir en fonction de celle-ci. C’est pour cela que l’expertise dont nous pouvons disposer est si essen- tielle pour nous aider a étre compétitifs”’. Clients potentiels Enfin, la C.C.F.C. peut aboutir a impliquer davanta- ge dans la communauté fran- cophone des gens d'affaires franco-colombiens qui se tien- nent aujourd’hui a l’écart. Claude Roberge est le premier a admettre que la FFC a tout a gagner de la création de la C.C.F.C.: “Ces gens qui ne sont pas dans le milieu franco- phone vont y faire leur entrée, en le stimulant. Voila des clients potentiels pour les ser- vices lucratifs que nous vou- lons développer (2)". sans ~ “La FFC: dynamique” “Je ne vois pas pourquoi la C.C.F.C. ne réussirait pas. La FFC est une organisation ex- trémement dynamique et qui a de l’argent. Alors..." Emile Huny est un ingénieur-conseil aujourd’hui a la retraite mais toujours actif au sein de l'autre Chambre de Commer- ce, la Chambre de Commer- ce francaise au Canada, dont le président d'honneur est le Consul Général de France a Vancouver. “Nous nous inté- ressons surtout aux échanges internationaux tandis que la C.C.F.C. s’occupe d’échan- ges trés locaux. Il n’y a pas de confusion des tfches. Nous pouvons vivre ensem- ble.” Un point de vue “tran- quille” qui n’est pas celui du président de la Chambre de Commerce francaise, Dean... Lapointe, qui tra- vaille dans |'immobilier. (Faudra-t-il pour distinguer les deux Chambres les nu- méroter et donner un sur- nom a chaque président?!) “L'information, la consti- tution d'un réseau franco- phone? Nous sommes les mieux placés pour le faire, s’exclame Dean Lapointe. Je suis étonné de la création d'une nouvelle “Chambre de Commerce”, — une Associa- tion des gens d’affaires de C.B., une amicale en fait — création qui s'est faite sans nous consulter. Alors que tout ce que je souhaite c'est qu’on s’entende, en créant un front plus important. Je dis trés patiemment aux gens de la C.C.F.C.: venez nous rejoindre, nous som- mes une fenétre sur l’exté- rieur. Le commerce interna- tional a des retombées sur l'économie locale. Connec- tons le réseau francophone provincial au réseau interna- tional de langue francaise!” Pourtant, on a |'impres- sion que ces exhortations tonnent dans le désert. C’est Vindifférence du cété de la Chambre de Commerce Franco-Colombienne. Dean Lapointe raconte qu'il a regu _ un coup de téléphone annon- cant la visite d'un représen- tant de la C.C.F.C.... qui ne s'est pas produite. “Moribonde” Claude Roberge qualifie la Chambre de Commerce fran- gaise au Canada “d’organi- sation moribonde, stagnant depuis trois ans, avec une vingtaine de membres, a _ neomere pour la plupart des grosses entre- prises a ‘aga’ l'im- port-export. ne répond pas aux besoins de nos petits Suite page 20 secondes, suivante: Y #OS rN rd «® Jeu concours provincialen ‘4 ne Pour marquer, - le printemps, “nous cherchons un slogan. Voulez-vous nous cider? Vous le pouvez et c’est trés simple — le printemps est la saison du renouveau et afin de renouveler nos idées, nous vous invitons a écrire pour la radio une identification printaniére de REGLES DU JEU. Le “Slogan identification” de 10 secondes devra contenir les lettres d’appel: CBUF-FM. ¢ Les textes seront lus en ondes au cours des différentes émis- sions régionales - sans mentionner les noms des concurrents. ¢ Les auditeurs seront invités 4 attribuer une note de 1 a 10 pour chaque texte lu en ondes en téléphonant aprés sa diffusion au numéro indiqué par l’annonceur. ¢ Le texte sélectionné sera diffusé pendant 13 semaines sur les ondes de CBUF-FM. ¢ Son auteur sera rémunéré au tarif professionnel en vigueur dans l'industrie de la radiodiffusion canadienne en accord avec les ententes syndicales. ¢ Les textes doivent parvenir avant le 11 mars a |’adresse CONCOURS SLOGAN Jacques Baillaut Société Radio-Canada 700, rue Hamilton Vancouver, C.B. B6B 2R5 Les concurrents doivent indiquer leurs noms et adresses et no. de téléphone — seul, le nom du gagnant sera rendu public. ¢ Les employés de Radio-Canada et leurs proches parents ne peuvent participer 4 ce Jeu-Concours. Renseignements supplémentaires: 665-8039 Société Radio-Canada 10 Sa