LA POLITIQUE ET LA REVENDICATION La Fédération des francophones de la Colombie-Britannique forcée d’annuler son débat en francais A cause de circonstances hors de son contré- lelaF.F.C.B adiiconvoquer uneconférence de presse le 6 octobre dernier afin d’annuler le débat entre les candidats des cinq partis politiques fédéraux prévu pour le lende- main. En effet, aucun candidat bilingue du parti Conservateur n’a pu accepter notre invita- tion au débat. L’Honorable Gerry St.Germain avait accepté de représenter le parti Conservateur mais les autres partis impliqués ont indiqué qu’ils ne participe- raient pas au débat avec un représentant qui n’est pas candidat aux élections. Parmi les autres candidats, certains avaient claire- ment établi comme condition de participa- tion la représentation des partis par des candidates ou candidats. «Nous nous sommes retrouvés dans une situation ot au moins deux partis se reti- raient», a déclaré M™ Hennessey, présiden- te de la F.F.C.B. «Nous considérons que la communauté francophone de la Colombie- Britannique mérite mieux qu’un débat ot certains des principaux partis politiques sont représentés par un fauteuil vacant». M™ Hennessey a profité de l’occasion pour inviter toutes les candidates et tous les can- didats 4 faire connaitre leurs positions a la population francophone en francais, si ce n’était pas déja fait. La présidente a remercié les candidats qui avaient accepté de participer et a exprimé son regret puisque «encore une fois, les francophones sont privés d’une occasion accordée aux autres Britanno-colombiennes et Britanno-colombiens.» La F.F.C.B. recoit des réponses des partis Néo-démocrate et Libéral apres leur avoir soumis un questionnaire pour vérifier leur appui Parmiles activités prévues au chapitre de sa stratégie électorale, la F.F.C.B avait inscrit 2 LeTrait dunion l’envoi d’un questionnaire a toutes les can- didates et tous les candidats de la Colombie- Britannique. Si on se fie aux résultats de ce questionnaire, remis 4 160 d’entre eux, les francophones de la Colombie-Britannique seraient bien servis par un gouvernement néo- démocrate, suivi de prés par les libéraux de Jean Chrétien. Ce questionnaire a été distribué auprés des partis Conservateur, Néo-démocrate, du parti Libéral, du parti de la Réforme et du parti National dans les 32 comtés de la Colombie- Britannique. Le questionnaire demandait aux candidates et candidats de ces partis ce qu’ ils entendent faire sur trois sujets jugés impor- tants pour les francophones de la Colombie- Britannique: la livraison des services en frangais par les ministéres fédéraux en Colombie-Britannique (qui dans plusieurscas he respectent pas la Loi sur les langues offi- cielles); le droit des francophones a recevoir de l’éducation en francais et 4 gérer leurs écoles; et le financement accordé aux organis- mes francophones. Dans ses réponses, le NPD s’estengagéa créer un organisme mandaté de faire des enquétes pour s’assurer que les ministéres fédéraux donnentdes services en francais lorsque la Loi l’exige. «Enfin, nous ne serions plus les seuls chiens de garde avec le Commissaire aux langues officielles qui d’ailleurs n’a que trés peu de pouvoir, faitremarquer M™ Hennessey. De plus, le NPD s’est engagé a ne pas couper le transfert de fonds du fédéral vers les provin- ces en matiére d’éducation pour les minorités francophones et & rétablir le Programme de contestation judiciaire qui permetaux citoyens défavorisés d’aller devant les tribunaux pour faire respecter leurs droits. Quant aux libéraux, ils ont rappelé qu’ ils demeurent fidéles aux principes qui les ont menés 4 faire adopter la Loi sur les langues officielles en 1968 et la Charte canadienne des droits et libertés en 1982 qui accorde aux minorités francophones des droits en matiére d’éducation. «Nous sommes heureux que les libéraux reconnaissent toujours |’importance de la dualité linguistique comme pilier de Videntité canadienne», note M™ Hennessey. «Le parti Libéral s’engage a poursuivre la promotion des deux langues officielles et du développement des communautés minoritai- res francophones. Les libéraux peuvent étre fiers de leurs réalisations du passé, mais elles ne sont malheureusement pas respec- tées par plusieurs provinces et ministéres fédéraux. Nous aimerions savoir ce qu’ entendent faire concrétement pour changéi cette situation», poursuit-elle. Enfin, M™ Hennessey a déploré le fait que ni le parti Conservateur, ni les réformistes n’aient pris la peine de répondre aux fran- cophones de la Colombie-Britannique com- me l’ont fait leurs deux principaux rivaux au cours de lacampagne. «Il s’agit la d’un message inquiétant non seulement pour les minorités francophones, mais pour 1’en- semble des Canadiens qui croient que le respect des lois et de la Constitution doit demeurer une priorité», soutient M™ Hennessey. La présidente de la F.F.C.B. s’inquiéte sur- tout du fait que les autorités du parti réformiste aient aussi refusé de répondre & un questionnaire soumis par la F.C.F.A. du Canada, l’organisme national représentant un million de francophones canadiens vi- vant a l’extérieur du Québec. Dans une lettre rédigée en anglais seulementetadres- sée 4 la présidente de la F.C.F.A., M™ Claire Lanteigne, les réformistes ont exp qué qu’ ils refusaient de répondre aux ques- tionnaires provenant des groupes d’intérét, prétextant que leurs candidats ne sont rede- vables qu’aux membres du parti dela Réfor- me qu’ils représentent. «Un député doit représenter toutes les citoyennes et tous les citoyens de son comté et pas seulement les membres de son parti. Ceci nous porte 4 nous demander si le parti de la Réforme n’estpas lui-méme qu’ un autre groupe d’in- térét», conclut Nicole Hennessey. La Fédération renoue avec la Commission canadienne des droits de la personne Le 14 octobre dernier, la directrice générale par intérim de la Fédération, M™ Marie Bourgeois, ainsi que l’agente de communi- cation, Carole Toscano, rencontraient mon- sieur Paul Leroux, directeur régional pour l’Ouest 4 la Commission canadienne des droits de la personne. Cette rencontre a permis de comparer le Commissaire av © droits de la personne et le Commissaire av langues officielles au niveau de leurs pou-