rer Courrier de 2éme classe Second class mai] N° 0046 VOL 18 No 27 VENDREDI ler NOVEMBRE 1985 Le seul journal de langue francaise de la Colombie-Britannique 30 cents Port Alberni Par Annie Granger Le club francophone d’Alberni fétait samedi 26 octobre son cinquantiéme anniversaire. Opération réussie avec trois cents personnes au banquet et avec de nombreux artistes amateurs. “A tous les gens de la Colombie, il faut donc vous laisser savoir que nous fétons le cinquantenaire de notre club a Port Alberni, le fondateur de notre club Joseph Tremblay, venu des Prairies, montrait le chemin a nos Canadiens francais comment défendre la langue pour les siens....A Jos Tremblay notre reconnaissance car grace a lui, nous fétons aujourd’ hui.” Sur un air de la chanson “Les Chevaliers de la Table ronde”, on a tous entonné ces paroles en l’honneur du pionnier qui devenait en 1935, le premier président du club franco- phone d’Alberni. Ils étaient venus de partout pour célébrer cet anniversaire, de Kam- loops, de Maillardville, de Prince George, de Kelowna... tous des anciens habitants de Port Alberni. Dés une heure de l’aprés-midi, la féte commence avec les treize éléves du programme-cadre de francais, de la premiére a la sixiéme.4idés de leur instituteur, M. Amin Saad, ils vont chanter et lire les textes qu’ils ont eux mémes inventés : Eric Blake, Muriel- le Gaunand, Yvan Saint-Onge, Joél Saint-Onge, Andréa White, Richard Bourcier, Paul Spence, Greg White et Christine Hamilton, vont les uns aprés les autres passer sur le podium, fiers et intimidés. Puis c’est au tour de la musique, a bouche, chansons par les éléves du programme d’immersion frangaise, musique par Léo et John Hamel, pére et fils, chansons par Stan L'Heureux, ensuite le groupe rigolo “The Pink Panthers”, au tour ensuite de Mme Faucher, chanteuse de Maillardville, de Gabriel Thivierge de Nanaimo, d’Alphonse Forseille, Joe Bourcier et Lionel Cyr, de Myrna Rossignol et enfin d’Ariane Cros- sland, flitiste de Powell River, Suite page 2 Le portrait d’un francophone Par Annie Granger René Chalifour est l'un de ces pionniers arrivés il y a cinquante ans a Port Alberni, qui n’était a l’époque qu'une bourgade de quelques milliers d’habitants. Il est arrivé a l’age de dix ans avec sa meére, ses fréres et soeurs, parce que Jos Tremblay, un voisin des Prairies, leur avait vanté le travail a la scierié d’Alberni. Ils ont donc quitté leur Saskatchewan et se sont installés au coeur de I’ile Vancouver. En 1985; le travail ne manque pas pour ce jeune garcon. Dés les petites heures du matin, avant l’école et le soir de 5h00 a 10h00, René Chalifour travaille 4 de nombreuses taches: il aide a batir des maisons, a acheter le poisson, a tirer les bateaux, a charroyer les bagages qui viennent de Nanaimo, etc... “Nous étions payés trente cents de Vheure. Les Asiatiques, parce quiils étaient de cette race, René Chalifour Le passé de Port Alberni étaient payés bien moins que nous’ se rappelle M. Chalifour. Les premiers Canadiens fran- Cais arrivés au début sont presque tous célibataires, ils feront venir plus tard leurs fiancées des Prairies; la communauté cana- dienne francaise va ensuite gran- dir. Un club francophone nait, a sa téte, Joseph Tremblay. “Il y avait beaucoup de danse, de jeux de cartes et des diners au panier. Les cavaliers gageaient sur les panier” explique René. Presque tous les Canadiens francais travaillent a la scierie. Mais la présence canadienne francaise s'était déja signalée en 1852 avec l’arrivée des premiers blancs a Port Alberni: “un Ecos- sais appartenant 4a la Baie d’Hu- dson et deux Canadiens frangais, un Laframboise et un Cété. Ces deux-la connaissaient le dialecte indien, en plus de savoir parfai- tement voyager en canot. La piste Suite page 2 & = De droite & gauche: Jean Cardinal, Gaudios Tremblay, Hervé Dion, Marcel Beaulac, Victor Kropninski, Le cinquantiéme anniversaire Jeannine Lamont, Claude Pérodeau, Cécile Douglas, Marianne Vermette et Alphonse Forseille. Chomage Légére baisse Le taux de chémage au Canada a baissé en septembre de deux dixié- mes de points de pourcentage, pour s'établir 4 10.lpc, selon les estima- tions de Statistiques Canada. En Colombie-Britannique, il a diminue de 0.6pc pour atteindre le chiffre de 13.2pc de la population active. Le total des personnes au chémage dans la province est maintenant de 173,000 (dont 76,000 4 Vancouver) . Une baisse du taux est observée dans toutes les provinces sauf au Québec et en Ontario. Il a diminué de 0.9 4 Terre-Neuve (19.6), de 1.5 a L'Ile-du-Prince-Edouard (11.5), de 0.9 en Nouvelle Ecosse (13.6), de 2.0 au Nouveau-Brunswick (13.5), de 1.0 au Manitoba (7.6), de 0.6 en Saskatchewan (7.6) et de 0.5 en Alberta (9.2). Au Québec, il a augmenté de 0.2 (11.6) et en Ontario de 0.1 (8.1). Le nombre total de chémeurs était de 1,282,000, soit une baisse de 25,000 par rapport a aout. L’estima- tion du nombre de chémeurs chez les 15-24 ans est demeurée stable a environ 457,000, mais diminuait de 20,000 chez les hommes de 25 ans et plus. Relig ion La mort du cardinal Roy Le cardinal Maurice Roy, ancien primat catholique du canada et archevéque du Québec est mort des suites d'une longue maladie a l’age de 80 ans. Professeur et théologien, le cardi- nal Roy avait pris sa retraite en 1981 aprés 34 ans d’archevéché. Bien que sérieusement malade ces derniéres années, il avait rencontré le Pape durant la visite de celui-ci, il y a un an. La carriére du cardinal Roy, qui devait durer 58 ans, a commencé alors que l’église catholique était toute puissante 4 Québec. Elle s'est Suite page 2 Québec L’annonce n’a surpris personne, mais Pierre-Marc Johnson a quand méme mis fin aux spéculations la semaine derniére en annoncant une élection générale le 2 décembre. M. Johnson a tout de suite mis laccent sur le renouveau et le changement qu’il représente face a son adversaire libéral, Robert Bourassa. Le choix qu'il propose aux Québécois est d’ailleurs clair: les électeurs lui confient son premier mandat ou donnent a M. Bourassa son troisiéme. (Ce dernier a été Premier ministre de 1970 4 1973 puis de 1978 a 1976). Le Premier ministre a déclaré qu'il ferait peu de promesses et souhaité que la campagne soit éducative et fasse réaliser aux gens que les ressources de |’état sont limitées. “Si l'état a jusqu’a présent été le principal, et parfois unique, mo- teur de l’évolution économique et sociale du Québec, ilest clair que son réle, a partir de maintenant, sera différent. L’état ne doit plus et ne peut plus tout faire lui-méme”. II a ajouté qu'il allait travailler en vue de ce qu'il appelle “un nouvel esprit de solidarité et de partage des responsa- bilités”’. M. Johnson a aussi exprimé le souhait de maintenir “le grand héritage que ce parti (le P.Q.) a légué au Québec: une campagne propre”. Il a déclaré que le P.Q. ne changerait pas la législation élec- torale actuelle, qui interdit aux sociétés, aux syndicats et aux associa- jtions de faire des donations politi- | L’affrontement ques, et limite celle des individus. La campagne du P.Q. semble devoir étre personnalisée a l’extréme. Le slogan en est “Le changement avec Johnson” et il apparait déja en gros caractéres sur les affiches et dans les journaux. En face, on ne joue pas sur le méme registre et la campagne libérale met accent sur le travail d’équipe, méme si l'on semble se diriger vers un affrontement personnel entre les deux leaders. ; M. Bourassa a accueilli avec plaisir lannonce de ces élections et a demandé une nouvelle fois un débat en face a face avec le Premier ministre. Par ailleurs, il a lui aussi affirmé que la campagne de son parti sera propre et positive. “Nous allons parler de l'économie, a-t-il affirmé, non parce que c’est a la mode mais parce que j’en ai parlé pendant 20 ans”. Il a ajouté qu'il convoquerait |’Assemblée Nationale le plus tét possible aprés son élection afin de mettre en place un budget pour régler les problémes financiers du Québec. Il sera difficile aux autres partis de jouer un réle conséquent dans l’affrontement. Le leader du NPD, John Harney, a pourtant tenté de s'y immiscer en critiquant les propos de \MM. Johnson et Bourassa, qu'il qualifie .de “trés, trés technocrates”’. “Je sais que le NPD a I’habitude de dire qu’ils sont pareils, a-t-il déclaré. Mais ils sont vraiment pareils. (...), aucun d’eux n’a parlé abe 300,000 uite page 2 - Correspondance - Un couple d’Américains ne se parlait plus depuis 15 ans, et ne communiquatt que par petits mots. Un jour, le mari a glissé une note a sa femme: “Je veux divorcer”. “Je suts d'accord”, a répondu sa femme, toujours par le méme canal. L’histotre ne raconte pas comment s'est passée la rencontre entre les deux avocats. Quant aux deux époux, ils vivent maintenant séparément deux aventures épistolatres exaltantes. Oncle Archibald A ig a ag a a a a lk lg Ig il a a lg pe prt tp pon pg pl lip pilates