12 — Le Soleil de Colombie, vendredi 23 septembre 1983 Cing semaines en Inde Par Jean-Claude Arluison Avant de continuer le récit de ce voyage, penchons-nous aujourd’hui sur deux ques- tions: la population et les mendiants. La population de Inde est actuellement de 700 millions @habitants. Certains experts en démographie avaient un moment espéré que la pro- gression s'arréterait 4 800 millions. Mais ils n’ont pas tardé a perdre leurs illusions. Un milliard d’habitants en l’an 2000 Le milliard sera atteint en Yan 2000. Ensuite, pense-t- on, il sera possible de contré- ler les naissances. Néanmoins, la population continuera a s'accroitre et, si les espoirs ne sont pas décus, la population indienne culminera a un mil- liard quatre-cents millions d@'habitants. En Inde, il existe une classe riche aux superbes demeures et qui roule dans des Mercédés dernier modéle; une classe moyenne, qui vit plus ou moins aisément d’un état a Yautre; et la classe pauvre qu'il est difficile de ne pas voir, méme si l'on essayait délibérément. d’éviter de pas- ser dans les quartiers défa- vorisés. Méme, parmi les pauvres, il y a plusieurs “classes”: ceux qui peuvent se permettre “le luxe” de vivre dans un bidon-. ville et ceux qui ne le peuvent pas. Ces derniers ont été baptisés “les résidents des rues’. A Bombay, ils sont plus de 600.000. Le soir, ils couchent a méme le trottoir, enroulés dans une couverture. Certains ont des lits. Durant la jour- née, les lits sont placés verti- calement contre les murs et des gens les gardent, ainsi que les affaires personnelles de leurs propriétaires. Ces der- niers sont au travail, qui souvent s'appelle la mendi- cité. - Le gouvernement indien encourage depuis longtemps le contréle des naissances, avec un certain succés dans les villes, mais sans succés notable dans les campagnes. Les gou- vernements ont offerts de l'argent, des postes de radio a ceux qui se feraient stérili- ser. Une année, lors du cham- pionnat de football (notre soccer nord-américain), une clinique de stérilisation avait été installée a proximité du stade, et les hommes qui s’y rendaient recevaient, aprés Yopération, des billets pour assister a la finale! Actuellement, la Fondation indienne de “planning” fami- lial recommande des subven- tions de 500 roupies 4 ceux qui se font stériliser aprés deux enfants et 300 roupies a ceux ayant trois enfants. D'autres maniéres d’encou- . § rager le contréle des _nais- sances comprennent: des bourses d’études pour les en- fants déja nés, 10% d’aug- mentation de la pension, des versements de salaire anticipés et des taux d’intérét plus bas sur les préts immobiliers. Quel que soit le succés de ces mesures, une chose est certaine, inévitable. La popu- lation de 1l'Inde dépassera celle de la Chine. Les mendiants emploient des stratagémes astucieux Oui, la mendicité est une profession en Inde, comme dans d’autres pays, mais sur une échelle plus grande. Les lieux de cultes, cathédrales catholiques aussi bien que temples hindous ou mos- quées sont pour jes mendiants un endroit de prédilection. Les fidéles sont assaillis, a la sortie du service: mains ten- dues, supplications. Les tou- ristes ont beaucoup plus de difficultés -&4 supporter ces scénes que les Indiens qui passent au milieu des men- diants, en paraissant ne rien voir. Méme les petits enfants Bibi-ka-Maqbara, Peahaniie de Rabis-ud-Daurani, coor de Ramipercur Aurangzeb, situé a Aurangabad [a 375 km de Bombay] est une imitation — pas trés réussie — du Taj Mahal. mendient. Leurs familles leur enseignent le métier dés leur plus jeune age. Les mendiants utilisent tou- tes sortes de stratagémes. Certains sont horribles: des malades arrachent chaque jour leurs croates, afin que leurs plaies ne puissent pas se cicatriser, ce qui attire davan- tage la compassion et par conséquent, davantage de pié- ces de monnaie. Une femme se lamentait dans une rue, nous a-t-on ra- conté. A ses pieds, son enfant mort. Elle demandait la cha- rité pour pouvoir enterrer décemment son enfant. Notre ~ F Nouvelles de la F.F.C. Sondage sur les cueilleurs de fruits” Le programme-cadre menacé ) Devan Ia possibilité'de voir” ee Méssieurs ‘Pierre Eve disp? le Programme Ca-* dre de Frangais suite aux, changements apportés a la gestion financiére en matiére d’éducation, la Fédération des Franco-Colombiens a _ entre- pris des mesures de pression afin de contrer cette situation et a demandé une rencontre avec M. Jack Heinrich, Minis- tre de l’Education. Des télégrammes ont été adressés 4 Messieurs Heinrich, Ministre de |’Eduication, Wil- liam R. Bennett, Premier Ministre, Dave Barrett, chef de lopposition et James Chabot, Ministre du Secréta- riat Provincial. Des télégram- mes ont également été adres- Trudeau, Premier Ministre du Canada, Serge Joyal, Se- crétaire d’Etat, Brian Mulroney, chef de l’opposi- tion et Ed Broadbent, chef du NPD. Pour leur part la F.F.H.Q. et !ACELF faisaient parvenir des télégrammes 4 Messieurs Heinrich et Bennett déplorant les coupures proposées au Pro- gramme Cadre. La Fédération des Franco- - Colombiens attendra jusqu’a midi le 20 septembre avant dentreprendre d'autres dé- marches. La Fédération des Franco- Colombiens a émis ce commu- niqué le 19 septembre. Télégramme Nous publions le texte du télé- gramme envoyé a . MM. Pierre Trudeau, Brian Mulroney, Ed Broadbent et Serge Joyal. La Fédération des Franco- Colombiens est trés inquiéte de l'avenir de l'éducation en francais en Colombie britan- nique pour la minorité fran- cophone de la province. Les propositions contenues dans le projet de loi N° 6 du Minis- tére de I'Education, qui est maintenant-en 2e lecture, risquent de compromettre sé- rieusement l'avenir du Pro- gramme Cadre de Frangais. L’application sans discerne- ment de la loi N° 6 créera de la discrimination envers les étudiants francophones et, a moyen terme, risque de faire disparaitre le droit des fran- cophones a l'éducation en francais, contrairement aux provisions de la Constitution canadienne. Nous vous demandons de> signifier 4 M. Bill Bennett, Premier Ministre de la Colom- bie britannique, nos profon- des inquiétudes quant a l’ave- nir du Programme Cadre de Francais. MARC ROY Président Fédération des Franco- Colombiens SUZANNE HORIE Présidente Association des Parents du Programme Cadre de Frangais Un étudiant de pre- miére année soutire tout l’argent qu’il veut & son pére. Ses cama- rades moins heureux lui demandent com- ment il s’y prend. — Cen’est pas sorcier, répondit-il. Je menace: de retourner a la mai- Je ne parlerai pas de moi 4 la troisiéme personne — «l'au- teur de ces pages», etc... — parce que c'est une hypocri- sie puérile. Je dirai je, parce que c'est 14 qu’est la simpli- cité et le naturel. H. de Montherlant Suite au sondage effectué sur la situation des cueil- leurs de fruits de la Vallée de Okanagan, le bureau de direction de la Fédération des Franco-Colombiens acceptait, en fin de semaine derniére, d’apporter l’appui technique nécessaire aux intervenants dans ce dossier. A travers le Centre Cultu- rel Canadien’ Francais de l’Okanagan, la F.F.C. appuie- ra_ les initiatives visant. a améliorer les installations hy- giéniques existantes, les aires Tous les étés, pen- dant un mois, nous louons notre maison de campagne. L’année derniére, & notre re- tour, rious avons trouve | les ligux dans un 6tat irréprochable. Les planchers — reluisaient de propreté. Pas une seule assiette salle dans !évier: — C’sst a croire qu’ils ne sont pas venus, dis- je en plaisantant & mon mari. : — Mais si, ils sont venus, s’écria notre fil- lette. Il y a des traces de savon dans la bai- gnoire de la poupée! Un agent immobilier a un jeune couple: — Oui, je crois que nous disposons encore. d’un certain nombre de maisons a& $12,000. Mais combien voulez- vous la payer? d@hébergement existantes et la. circulation de l'information sur le travail des cueilleurs de fruits. Le but de ce sondage était de vérifier l’évolution de la: situation depuis la publication des études de 1980 et 1981. Le rapport de la F.F.C. démon- tre que la situation a peu évolué si ce n’est l’obligation pour les propriétaires a partir de 1984 d’inscrire les travail- leurs agricoles au Worker’s Compensation Board. / CONRAIL Soumissions pour CONSTRUCTION D'UNE PLA- TE—FORME ET D'UNE RAM- PE A LATELIER DE REPA- RATION DE L’EQUIPEMENT, PRINCE GEORGE, aia BRITANNIQUE. Travail a effectuer: excava- tion; matériau granulaire; tra- vaux en béton armé; garde-fou; métaux divers. Les soumissions cachetées dans une enveloppe a, votre adresse seront regues jusqu’a midi, heure avancée des monta- gnes, le mercredi 5 octobre 1983. Il est possible d’obtenir les documents de soumission auprés du bureau de |’Ingénieur Chef Régional, 15éme étage, 10004 - 104é¢me avenue, Edmonton, AI- berta; au bureau de |'Ingénieur des voies et routes d’ , 283 rue George, Prince George, C.B. ou au bureau de I’Officier des voies et routes d’accés, 14480 - 117 A Avenue, North Surrey, C.B., sur dépét d'un chéque conte de cinquante dollars ($50) a l’ordre du Canadian National Railway Co. Le dépét sera remboursé lors du retour des documents en bon état, dans les trente (30) jours suivant la date de la fermeture des soumis- sions. Pour de plus amples ren- seignements techniques, aeeles dee: le bureau de I’architecte, ton, Alberta, (403) 21873. La soumission la plus basse ou toute autre ne sera pas nécessai- rement acceptée. R.A. Walker Vice-Président — Edmonton, Alberta interlocuteur nous confie qu'il s'apprétait a jeter de l’argent, lorsqu’un ami lui a dit de ne pas “tomber dans le panneau” et lui a conseillé de regar- der attentivement la poitrine de l'enfant mort. La poitrine se soulevait imperceptible- ment. L’enfant faisait le mort! A sutvre ERRATUM Deux fautes dans le premier article, la semaine derniére, rendait un paragraphe diffici- le a déchiffrer. Il s'agissait de l’aéroport international de Bombay. La phrase: “Nous trouvons nos valises pour progresser jus- SD () SD (0) SD 0 <0)